Feuille d’informations Paroissiales du 29 Mars 2020 n° 353
JESUS ET SON AMI LAZARE
La résurrection de Lazare est entourée d’une grande tendresse et d’une grande amitié. « Celui que tu aimes », est-il dit à Jésus. » De nombreux juifs qui étaient venus entourer Marie… » « Les juifs venus avec elle pleuraient aussi. » « Voyez comme ils l’aimaient ! »
Ces Pharisiens sont bien différents de ceux qui accablent Jésus, même si quelques-uns peuvent s’étonner qu’il n’ait pas empêché Lazare de mourir. Ils le pensent comme le disent Marthe et Marie. En cela, il n’y a aucune hostilité. Ils croient en Jésus. (Jean 11. 45). A la veille des jours de la Passion, où tant de haine va se manifester, ce moment de Béthanie est une halte paisible, parce qu’elle est vécue en une humanité où peut se réaliser la gloire de Dieu : « Pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé » (Jean 11. 42).
En effet, la résurrection de Lazare est une merveilleuse illustration d’une foi déjà christologique. Elle nous montre comment, dans la personne de Jésus la nature humaine et la nature divine s’unissent sans se confondre. D’une certaine façon, l’Incarnation devient tangible et prend tout son sens. Il est l’ami, l’homme qui pleure, en même temps qu’il est la Résurrection et la vie, parce que Dieu est amour ! Pour nous aussi, la résurrection est un fait présent parce qu’en nous il est la Vie, « par son Esprit qui vit en nous » (Romains 8. 11). « Je mettrai en vous mon esprit et vous vivrez » (Ezéchiel 37. 14).
Cette rencontre de Béthanie, nous conduit au cœur du mystère de la résurrection du Christ, triomphalement célébrée au matin de Pâques. Nous ne pouvons approcher l’un des aspects du mystère du Christ sans y inclure les autres. Le Vendredi Saint et le dimanche de Pâques forment un même et unique mystère pascal.
Dimanche 29 Mars 2020 – 5e Dimanche de Carême, de L’année A
Lectures de la messe
Lecture du livre du prophète Ézékiel 37,12-14
Ainsi parle le Seigneur Dieu :Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que Je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ;je vous donnerai le repos sur votre terre. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur :j’ai parlé et je le ferai– oracle du Seigneur. –Parole du Seigneur.
Psaume : R/ Près du Seigneur est l’amour, près de lui abonde le rachat. (Ps 129)
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ?Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ;je l’espère, et j’attends sa parole . Mon âme attend le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Oui, près du Seigneur, est l’amour ;près de lui, abonde le rachat . C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.
DEUXIÈME LECTURE : Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 8, 8-11)
Frères, ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous ,celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts
donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (11,1-41)
En ce temps-là, il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur. Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade. Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :« Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit :« Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples :« Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent :« Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » Jésus répondit :« N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. »
Après ces paroles, il ajouta :« Lazare, notre ami, s’est endormi ;mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » Les disciples lui dirent alors :« Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » Jésus avait parlé de la mort ;eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. Alors il leur dit ouvertement :« Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
dit aux autres disciples :« Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie était tout près de Jérusalem– à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus :« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais ,tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit :« Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit :« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit :« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit :« Oui, Seigneur, je le crois :tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas :« Le Maître est là, il t’appelle. » Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ;ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit :« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda :« Où l’avez-vous déposé ? »Ils lui répondirent :« Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient :« Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux dirent :« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit :« Enlevez la pierre. »Marthe, la sœur du défunt, lui dit :« Seigneur, il sent déjà ;c’est le quatrième jour qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe :« Ne te l’ai-je pas dit ?Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :« Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte :« Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit :« Déliez-le, et laissez-le aller. » Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui
L’église est ouverte tous les jours de 8 h à 19 h. On peut venir s’y recueillir individuellement (pas plus de 20 personnes en même temps…. Cela nous laisse de la marge ! Pas de conversations entre nous à moins d’un mètre, pas de poignées de mains, un salut de loin… le présentoir des cierges est régulièrement désinfecté … merci de votre compréhension. Munissez-vous de votre attestation.
Vos prêtres prient pour vous et avec vous : Tous les jours, en privé, dans la crypte, vos prêtres célèbrent les Laudes (office du matin) à 9 h ; la messe à 12 h ; les Vêpres (office du soir) à 19 h. Nous pouvons nous unir dans la prière avec vous. Vous pouvez nous envoyer vos intentions par email : paroisse.leraincy@wanadoo.fr; par téléphone ou en déposant l’intention dans la boîte aux lettres du presbytère
Messes : Elle est diffusée chaque jour sur KTO, les dimanches sur France 2, à la radio sur France Culture, différentes initiatives sur Youtube ou Facebook…
Pour célébrer le sacrement de la réconciliation : sur rendez-vous. Le bureau d’accuiel est aménagé pour les circonstances.
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exemple: Le Raincy ; Paroisse Notre Daame
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Méditation de l’Angelus avec le Pape François, le 22 Mars 202o
Au centre de la liturgie de ce quatrième dimanche de carême, il y a le thème de la lumière. L’Evangile (cf. Jn 9, 1-41) raconte l’épisode de l’homme aveugle de naissance, auquel Jésus donne la vue. Ce signe miraculeux est la confirmation de l’affirmation de Jésus, qui dit de lui-même: «Je suis la lumière du monde» (v. 5), la lumière qui éclaire nos ténèbres. Jésus est ainsi. Il éclaire à deux niveaux: l’un physique et l’autre spirituel: l’aveugle reçoit d’abord la vue des yeux, puis il est conduit à la foi dans le «Fils de l’homme» (v. 35), c’est-à-dire en Jésus. C’est tout un parcours. Il serait beau aujourd’hui que vous preniez tous l’Evangile de Jean, chapitre 9, et que vous lisiez ce passage: il est tellement beau et cela nous fera beaucoup de bien de le lire une nouvelle fois, ou une deuxième fois. Les prodiges que Jésus accomplit ne sont pas des gestes spectaculaires, mais ils ont pour but de conduire à la foi à travers un chemin de transformation intérieure.
Les docteurs de la loi — qui étaient là, un groupe — s’obstinent à ne pas admettre le miracle, et ils posent des questions insidieuses à l’homme guéri. Mais celui-ci les déconcerte par la force de la réalité : «Il y a une chose que je sais: j’étais aveugle, et à présent je vois» (v. 25). Au milieu de la défiance et de l’hostilité de ceux qui l’entourent et l’interrogent incrédules, il accomplit un itinéraire qui le conduit petit à petit à découvrir l’identité de Celui qui lui a ouvert les yeux et à confesser la foi en Lui. Il le considère d’abord comme un prophète (cf. v. 17); puis il le reconnaît comme quelqu’un qui vient de Dieu (cf. v. 33); enfin, il l’accueille comme le Messie et il se prosterne devant Lui (cf. vv. 36-38). Il a compris qu’en lui donnant la vue, Jésus a «manifesté les œuvres de Dieu» (cf. v. 3).
Puissions-nous aussi faire cette expérience! Grâce à la lumière de la foi, celui qui était aveugle découvre sa nouvelle identité. Il est désormais une «nouvelle créature», en mesure de voir sa vie et le monde qui l’entoure sous une nouvelle lumière, parce qu’il est entré en communion avec le Christ, il est entré dans une autre dimension. Il n’est plus un mendiant marginalisé par la communauté; il n’est plus esclave de la cécité et du préjudice. Son chemin d’illumination est une métaphore du parcours de libération du péché auquel nous sommes appelés. Le péché est comme un voile sombre qui couvre notre visage et nous empêche de nous voir clairement nous-mêmes et le monde; le pardon du Seigneur ôte cette couche d’ombre et de ténèbres et nous redonne une nouvelle lumière. Que le Carême que nous sommes en train de vivre soit un temps opportun et précieux pour nous rapprocher du Seigneur, en demandant sa miséricorde, sous les diverses formes que notre Mère l’Eglise nous propose.
L’aveugle guéri, qui voit désormais aussi bien avec les yeux du corps qu’avec ceux de l’âme, est l’image de tout baptisé, qui plongé dans la Grâce, a été arraché aux ténèbres et placé dans la lumière de la foi. Mais il ne suffit pas de recevoir la lumière, il faut devenir lumière. Chacun de nous est appelé à accueillir la lumière divine pour la manifester à travers toute sa vie. Les premiers chrétiens, les théologiens des premiers siècles, disaient que la communauté des chrétiens, c’est-à-dire l’Eglise, était le «mystère de la lune», parce qu’elle donnait la lumière, mais ce n’était pas sa propre lumière, c'était la lumière qu’elle recevait du Christ. Nous aussi nous devons être «mystère de la lune»: donner la lumière reçue du soleil, qui est le Christ, le Seigneur. Saint Paul nous le rappelle aujourd’hui: «Conduisez-vous comme des enfants de lumière — or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité » (Ep 5, 8-9). La semence de vie nouvelle placée en nous dans le Baptême est comme l’étincelle d’un feu, qui purifie tout d'abord nous-mêmes, brûlant le mal que nous avons dans notre cœur, et qui nous permet de briller et d’éclairer. Avec la lumière de Jésus.
Que la Très Sainte Vierge Marie nous aide à imiter l’homme aveugle de l’Evangile, afin que nous puissions être inondés par la lumière du Christ et nous mettre en chemin avec Lui sur la voie du salut.