Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 10:54

Chemin de croix 

 proposé par le service nationale de pastorale liturgique

avec des  arrangements et des ajouts du service diocésain

 

 

 

 

Station 1 : Jésus est condamné à mort

Refrain

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Luc (22, 66-71)

« Lorsqu’il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l’emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. »

Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me cro­­irez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »

Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? »

Il leur répondit : « C’est vous qui dites que je le suis. » Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche. »

 

Silence.                                                                                                                                                    Pendant ce temps, on allume une bougie

 

Lecteur :

Jésus se tient seul devant le Sanhédrin. Tous ses disciples se sont enfuis. La peur les a vaincus. Ils ont cédé à la lâcheté. Détournant les yeux, ils laissent Jésus affronter, seul, la haine de ses persécuteurs.

Seigneur, nous t’avons abandonné et à cause de cela nous te voyons seul devant tes juges. Mais tu n’es pas seul, tu es accompagné de tous ceux que nous abandonnons sur le bord des chemins de nos vies. Cet homme, cette femme que nous avons rejetée ; c’est en elle, en lui que nous t’avons abandonné. Seigneur, où es-tu ?

 

Oraison :

(Par celui qui préside la prière)

 

Jésus, Christ et Seigneur,
victime innocente,
accueille-nous comme tes compagnons sur la route pascale
qui conduit de la mort à la vie.

Enseigne-nous à vivre le temps présent
en aimant comme tu aimes.

À toi, le juste Juge,
reviennent l’honneur et la gloire pour les siècles sans fin.

 

Amen.

 

Station 2 : Jésus est chargé de sa croix

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Jean (19, 17-19)

« Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu-dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription : “Jésus le Nazaréen, roi des Juifs”. »

 

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

 

 

Lecteur :

Le Christ s’approche de sa croix, le corps meurtri, le visage ensanglanté. Il suscite la stupeur et l’effroi. Qui est cet homme ? Est-ce là le Fils de Dieu ?

Maintenant, ton visage ressemble à tous les visages défigurés par la violence, à tous les visages devant lesquels nous nous détournons : cet ivrogne, ce malade mental, ce drogué, ce sans-papier qui se dresse devant nous et révèle notre peur de l’autre. Est-ce que nous sommes pires que d’autres ? »

Oraison :

Jésus, Christ et Seigneur,
ami des hommes,
tu es venu sur terre et tu as revêtu notre chair,
afin d’être solidaire de tout homme.

Regarde notre faiblesse
et donne-nous de ne jamais désespérer de ta miséricorde,
toi qui cherches sans te lasser
ceux qui se détournent de toi.

À toi, Jésus humilié,
la louange et la gloire pour les siècles.

 

Amen.

 

Station 3 : Jésus tombe pour la première fois

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

Évangile selon Saint Matthieu (26, 39)

« Jésus s’écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »

 

Silence.                                                                                           Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Jésus tombe sous la croix et personne ne se penche pour l’aider à se relever. Lui qui a redressé la femme courbée reste écrasé sous le poids de la croix, lui qui a relevé le paralytique reste à terre sans une main secourable : « il en a sauvé d’autres » qu’il se relève lui-même !

Tu t’arrêtes sur le chemin, la charge est trop lourde, comme la nôtre aujourd’hui. Comment continuer quand tout semble inutile ? Quand l’épreuve semble nous écraser et nous laisse désemparés, comment croire qu’il y a un bout au chemin ? Seigneur, avec toi je suis tombé sous le poids de la vie, et dans le silence, je crie vers toi.

Oraison :

Ô Christ,
nous confions à ta miséricorde
nos doutes, nos élans généreux et nos lâchetés,
nos avancées vers toi
et nos difficultés à te suivre.

À toi, Jésus, écrasé sous le poids de nos fautes,
notre louange et notre amour pour les siècles.

           

Amen.

Station 4 : Jésus rencontre sa mère

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Luc (2, 34-35)

« Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. - Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. »

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

 

Lecteur :

La prophétie de Syméon atteint sa plénitude. Marie rencontre son fils sur le chemin de la Croix et l’humiliation de Jésus devient celle de sa mère. Marie avance vers le Calvaire de son fils qui devient son propre calvaire. La souffrance qu’elle partage l’atteint dans la profondeur de sa maternité.

Non, Seigneur, pas mon enfant ! Éloigne la maladie, éloigne la mort, éloigne la délinquance, éloigne la violence qui tue, éloigne la misère qui détruit. Non, pas mon enfant, celui que j’ai mis au monde pour la vie. Est-ce qu’il a mourir de mal vivre ? Je suis impuissante à le garder en vie et j’ai mal de son mal.

Oraison :

Jésus, Christ et Seigneur,
Fils bien-aimé du Père,
nous te confions la révolte et l’incompréhension
des parents qui perdent un enfant.
Tu es présent à leur souffrance comme tu l’étais
quand sur le chemin tu rencontras ta mère.

À toi, Jésus, tout honneur et toute gloire pour les siècles.

Amen.

Station 5 : Simon de Cyrène

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Luc (23, 26)

« Pendant qu’ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. »

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Simon ne choisit pas de porter la croix ; il en reçoit l’ordre et obéit. C’est le propre des pauvres de ne pas pouvoir choisir, c’est le propre des pauvres d’aider d’autres pauvres. Ceux qui avaient promis de prendre la croix derrière Jésus sont absents. C’est un pauvre passant qui accueille le don de se mettre à la suite du Christ et de partager le poids de sa souffrance. Être à côté de l’autre.

Se tenir à distance, caressant du regard. Se tenir en silence, assis au pied du lit. Se tenir à côté, posant la main sur une épaule. Se tenir tout proche, prenant la main qui tremble. Se tenir tout contre, consolant l’inconsolable. Est-ce cela porter la croix avec l’autre ? Est-ce cela donner la vie quand tout se meurt ?

Oraison :

Jésus, Christ et Seigneur,
sur le chemin du calvaire
tu as rencontré la compassion de Simon.
Viens au secours de tous qui,
à son exemple,
cherchent à soulager la souffrance de leurs semblables.

À toi, Jésus,
la louange et la gloire pour les siècles des siècles.

Amen.

Station 6 : Véronique essuie la sainte face de Jésus

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

Évangile selon Saint Jean (14, 8-9)

 « Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. »

 

Silence.                                                           Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Véronique essuie le visage de Jésus. Ce geste que seule la tradition rapporte vient de donner un nouvel éclairage à la compassion. Le linge dont elle se sert reste marqué de la sueur et du sang de Jésus ; de même, celui qui pose des actes de charité est peu à peu imprégné de cette charité qui le marque à la ressemblance du Christ. Voilà ce que dit le voile de Véronique.

Comme elle fait mal cette souffrance qui se lit sur le visage de l’autre. Pourquoi tant de haine dans ce regard qui nous transperce ? N’avons-nous pas vu naître le mal ? Pourquoi tant de vide dans ce regard qui plonge dans l’indicible ? N’avons-nous pas su dire les mots qui donnent l’espérance ? Pourquoi tant de reproches dans ce regard qui fuit le nôtre ? N’avons-nous pas su aimer ? Viens à notre aide, Seigneur, à notre secours !

Oraison :

Ô Christ,
tu as accepté le geste d’amour désintéressé d’une femme
pour que toutes les générations en rappelant son nom
se souviennent de ton visage.
Fais que nos actions,
et celles de tous ceux qui viendront après nous,
nous rendent semblables à toi
et laissent dans le monde des reflets de ton amour infini.
À toi, Jésus, Splendeur de la gloire du Père,
louange et gloire pour les siècles.

 

Amen.

Station 7 : Jésus tombe pour la deuxième fois

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

Évangile selon Saint Matthieu (11, 28)

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »

 

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Jésus tombe, extenué par l’effort. Il tombe sous le regard méprisant des témoins que le hasard a placés là. Un condamné qui tombe, quoi de plus banal, il n’a que ce qu’il mérite sans doute. Et celui-ci s’est dit le Fils de Dieu, le voilà bien bas, collé à terre. Le Fils de David traine sa gloire éphémère dans la boue des ruelles de Jérusalem.

Comment te rassurer, toi qui sens ta vie s’éloigner. Comment te dire que la beauté brille au fond de ton regard ? Comment te sourire alors que le masque de la mort fige peu à peu ton visage ? Tu es là étendu, dans la froideur du jour et ma vie ne réchauffe plus la tienne. Reste encore, reste encore avec nous ! Que le soleil ne disparaisse pas avec toi.

Oraison :

Jésus, Christ et Seigneur,
toi qui tombes sous le poids des péchés des hommes,
et qui te relèves pour l’effacer,
donne-nous la force de porter nos croix chaque jour
et de nous relever courageusement après nos chutes
pour transmettre aux générations futures
l’Évangile de ta puissance salvifique.

À toi, Jésus, force dans la faiblesse,
la louange et la gloire pour les siècles.

Amen.

 

Station 8 : Jésus parle aux femmes qui le suivent

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Luc (23, 27-28)

« Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! »

Silence.                                                                                   Pendant ce temps, on allume une bougie

 

Lecteur :

Les femmes pleurent sur Jésus, mais lui les appelle à un retour sur elles-mêmes : « pleurez sur vous-mêmes, et sur vos enfants ! » Il leur propose de regarder le péché qui les habite, parce qu’il est impossible de rester à la surface du mal. Il faut en chercher les racines et faire la vérité au plus profond de sa conscience. Jésus, portant sa croix, nous invite à faire ce travail de vérité sur nous-mêmes.

Tu t’en vas ? S’il te plaît, ne me laisse pas seul. J’ai peur. Qu’adviendra-t-il quand tu m’auras quitté ? Je n’ai pas la force de te voir partir. Je n’ai pas la force de te laisser aller à ta novelle vie. J’ai honte du mal qui me tenaille, et toi, tu as l’air si paisible, déjà ailleurs, déjà parti. Tu me consoles. Et moi, j’ai mal de ton absence. »

Silence

Station 9 : Jésus tombe pour la troisième fois

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

 

Lecture de la lettre de Paul aux Philippiens (2, 6-8)

« Jésus n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. »

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Encore une fois Jésus s’écroule au milieu de la foule hostile qui ne lui ménage pas les sarcasmes. Qui est cet homme silencieux dont le regard n’accuse personne ? Qui est cet homme qui s’abandonne si librement ? Qui est cet homme qui semble perdre toute dignité aux yeux des passants moqueurs. Jésus accomplit son service au milieu des

hommes, il accomplit l’œuvre du Père. En prenant la dernière place, il élève tout homme et lui rend sa dignité de fils.

Recalé, refusé, rejeté. Ces mots, toujours ces mots. C’est trop ! Je n’en peux plus. Le guichet est toujours fermé. Le papier toujours périmé. Le dossier écarté ; la demande repoussée. La porte claquée : Dehors ! Mon Dieu, je vais tomber, relève-moi !

 

Oraison :

Ô Christ,
tu as révélé au monde l’étendue de ton amour ;
fais que les hommes reconnaissent en toi
le serviteur souffrant,
et donne à tous ceux que guette le découragement ou le désespoir
de trouver en toi leur refuge.

À toi, Jésus, force dans la faiblesse,
honneur et gloire pour les siècles.

 

Amen.

 

Station 10 : Jésus est dépouillé de ses vêtements

 

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Jean (19, 23-24)

« Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. »

 

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Jésus est dépouillé de tout. Nudité de la solitude humaine. Nudité du corps exposé. Nudité de l’âme au sommet de la déréliction. Jésus ne se dérobe pas. Son corps exposé porte la marque des accusations, son corps blessé révèle la violence de l’homme sur l’homme. Dans le corps de Jésus c’est le corps de l’homme qui est profané de multiples manières.

Ça n’a pas de sens ! Des cris déchirent les nuits obscures ; Des cris étouffés, des cris angoissés, des cris affolés. Des cris d’hommes que l’on outrage. Des cris de femme que l’on déchire. Des cris d’enfants épouvantés. Quand finira la nuit ? Quand renaîtra le jour ?

Oraison :

Jésus, Christ et Seigneur,
toi qui t’es laissé dépouiller de tes vêtements
pour nous apprendre l’abandon véritable,
donne-nous de rechercher les valeurs essentielles de la vie,
et le souci de défendre la dignité inviolable de tout homme.

À toi, Jésus, splendeur du Père,
honneur et gloire pour les siècles.

Amen.

 

Station 11 : Jésus est cloué sur la croix

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

Évangile selon Saint Luc (23, 33-34)

« Lorsqu’on fut arrivé au lieu-dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. »

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

Désormais Jésus ne dispose même plus de son propre corps. Il est cloué sur une croix, signe infamant réservé aux maudits de Dieu et des hommes. Suspendu entre ciel et terre, celui que personne n’a accueilli ouvre les bras pour recevoir tous ceux qui n’ont pas peur de s’approcher. Homme défiguré, Jésus gade les yeux ouverts pour que chacun puisse être saisi par ce regard qui parle encore de l’amour dont il aime.

Détourne les yeux quand tes pas t’éloignent de moi. Ferme les yeux que je ne vois plus ce regard qui m’accuse d’être encore là près de ton lit de malade. Faudra-t-il que je te ferme les yeux de force, pour ne plus voir ton regard qui me supplie quand je te blesse. Tes yeux qui parlent dans le silence, je ne peux plus les supporter. Il faut que je ferme les yeux.

Oraison :

Jésus, Christ et Seigneur, élevé de terre,
touche nos cœurs de compassion
pour tous les hommes qui souffrent.
Donne-nous de te suivre sur le chemin de ta croix
pour y mourir à nous-mêmes afin de vivre avec toi
qui règne avec le Père et l’Esprit Saint,
maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Station 12 : Jésus meurt sur la croix

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Luc (23, 44-46)

 

« Il était déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. »

Silence.                                                                                   Pendant ce temps, on allume une bougie

 

Lecteur :

Jésus n’a jamais cherché autre chose que d’accomplir la volonté du Père. La parole qu’il prononce maintenant s’adresse au Père, mais aussi aux hommes qui l’entendent. Ils verront bientôt quelle merveille le Père réalise avec celui qui lui remet sa vie. Jésus livrant sa vie entre les mains du Père nous donne l’exemple. Il s’abandonne et la mort est vaincue. Jésus s’abandonne et l’homme égaré retrouve le chemin de l’obéissance filiale.

Il n’y a rien à dire quand la mort frappe. Il n’y a pas de mot pour accompagner cette douleur. Il n’y a plus de geste disponible au répertoire de l’affection Il n’y a plus rein que le silence, la présence qui se tient en réserve, et dehors le chant de l’oiseau candide qui se rit de la mort en psalmodiant la vie.

 

Oraison :

Serviteur inutile, les yeux clos désormais,
le Fils de l’homme a terminé son œuvre.
La lumière apparue rejoint l’invisible,
la nuit s’étend sur le corps, Jésus meurt.

Maintenant tout repose dans l’unique oblation.
Les mains du Père ont accueilli le souffle.
Le visage incliné s’apaise aux ténèbres,
le coup de lance a scellé la passion.

À toi, Jésus, amour crucifié,
sagesse et puissance de Dieu,
honneur et gloire pour les siècles sans fin.

 

Amen

 

 

Station 13 : Jésus est descendu de la croix

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Marc (15, 42-43.46)

 

« Déjà le soir était venu ; or, comme c’était la veille du sabbat, le jour où il faut tout préparer, Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il eut le courage d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Joseph acheta donc un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. »

 

Silence.                                                           Pendant le silence, on allume une première bougie

 

Lecteur :

Les évangiles ne disent rien de la présence de Marie à cet instant. Il y a dans ce silence même de Marie, qui conservait toute chose en son cœur et qui en cet instant nous enseigne à conserver les événements de la Passion de son fils pour les méditer tout au long de nos vies. Au Golgotha comme à Bethléem, Marie reçoit le corps de son enfant entre ses bras et le contemple dans la foi.

Mon enfant, mon petit enfant, pourquoi est-ce mon enfant qu’ils ont pris ? L’enfant parti, l’enfant absent, l’enfant mort, hier encore, il reposait entre mes bras. Comment vivre avec ce poids sur le cœur ? Comment vivre avec ce vide au fond du cœur ? Comment vivre encore ?

 

 

Oraison :

Seigneur Dieu
dans ta sagesse,
tu as voulu que près de ton Fils mourant sur la croix
se tienne debout sa mère douloureuse ;
accorde-nous à son exemple,
d’être toujours auprès de nos frères souffrants
pour leur apporter affection et réconfort.
À ton Fils, Jésus notre salut,
tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles.

Amen.

Station 14 : Jésus est mis au tombeau

Nous chantons la croix du Seigneur, qui se dresse sur l’univers,
comme un signe éclatant, de l’amour de notre Dieu

 

 

 

 

 

 

 

Évangile selon Saint Jean (19, 40-42)

« Ils prirent le corps de Jésus, et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d’ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. »

 

Silence.                                                                       Pendant ce temps, on allume une bougie

Lecteur :

C’est dans le silence que la Parole est mise au tombeau. C’est dans le silence du soir que les hommes scellent le tombeau ; Après avoir expiré en un long cri, la Parole est enfermée aux entrailles de la terre. Mais cette terre dévolue au repos est un « jardin ». Ainsi au soir tombant, Jésus, plongé dans un profond sommeil, est déposé en terre dans un jardin de genèse. C’est là qu’il nous faut demeurer dans le silence.

Pourquoi, Seigneur, nous réserves-tu cet ultime chemin de croix ? Pourquoi, Seigneur, une telle épreuve ? Nos genoux flageolent, et l’une dans l’autre, nos mains tremblent. Comment avoir la force de gravir ce Golgotha bien réel qui surgit dans notre vie ?

Oraison :

Seigneur,
nous savons que tu aimes sans mesure,
toi qui n’as pas refusé ton propre Fils
mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes ;

Aujourd’hui encore, montre-nous ton amour :
nous avons suivi Jésus marchant librement vers sa mort ;
soutiens-nous comme tu l’as soutenu,
et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque.

Amen.

On se met debout

Cantique de Zacharie

Antienne :

Quand nous étions encore ennemis de Dieu,

Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils.

 

Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,

qui visite et rachète son peuple.

 

Il a fait surgir la force qui nous sauve

dans la maison de David, son serviteur,

comme il l’avait dit par la bouche des saints,

par ses prophètes, depuis les temps anciens :

 

salut qui nous arrache à l’ennemi,

à la main de tous nos oppresseurs,

amour qu’il montre envers nos pères,

mémoire de son alliance sainte,

 

serment juré à notre père Abraham

de nous rendre sans crainte,

 

afin que, délivrés de la main des ennemis, +

nous le servions dans la justice et la sainteté,

en sa présence, tout au long de nos jours.

 

Et toi, petit enfant,

tu seras appelé prophète du Très-Haut : *

tu marcheras devant, à la face du Seigneur,

et tu prépareras ses chemins

 

pour donner à son peuple de connaître le salut

par la rémission de ses péchés,

 

grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu,

quand nous visite l’astre d’en haut,

 

pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres

et l’ombre de la mort, *

pour conduire nos pas au chemin de la paix.

 

 

 

 

 

 

 

Intercession :

Celui qui préside introduit :

Adorons le Père, le Fils, et l’Esprit Saint, rendons gloire à Dieu, l’unique :

 

R/ Gloire et louange à notre Dieu.

 

Lecteur 1 : Père très saint, nous ne savons pas comment prier, accorde-nous ton Saint Esprit :

  • Qu’il vienne en aide à notre faiblesse

 

Lecteur 2 : Père tout-puissant, tu as envoyé l’Esprit de ton Fils en nos cœurs pour dire : Abba !

  • Nous qui t’appelons Père, fais-nous tes héritiers dans le Christ.

 

Lecteur 1 : Jésus, Fils de Dieu, tu as demandé au Père ton Défenseur pour ton Église :

  • Laisse-nous conduire par l’Esprit de vérité.

 

Lecteur 2 : Jésus, ressuscité d’entre les morts, tu as envoyé l’Esprit consolateur à tes disciples :

  • Qu’il nous rende prêts à témoigner pour toi.

 

Lecteur 1 : Esprit du Père et du Fils, fais mûrir tes fruits en nos cœurs :

  • Patience et douceur, charité, joie et paix.

 

Notre Père

 

Oraison finale :

Par celui qui préside

Dieu notre Père, tu as envoyé dans le monde,

ta parole de vérité et ton Esprit de sainteté,

pour révéler aux hommes ton admirable mystère.

c’est ta grâce qui donne à tes fidèles de pouvoir dignement te servir ;

accorde-nous de progresser,

sans que rien nous arrête, vers les biens que tu promets.

Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

Amen !

 

 

 

 

Salutation finale :

par celui (ou celle) qui préside

Bénissons le Seigneur,

Nous rendons grâce à Dieu !

 

 

3. Ô Croix sagesse suprême,
Ô Croix de Jésus Christ ! (bis)
Le Fils de Dieu lui-même
Jusqu’à sa mort obéit ;
Ton dénuement est extrême,
Ô Croix de Jésus Christ !

4. Ô Croix victoire éclatante,
Ô Croix de Jésus Christ ! (bis)
Tu jugeras le monde,
Au jour que Dieu s’est choisi,
Croix à jamais triomphante
Ô Croix de Jésus Christ !

 

(Jean Servel, César Geoffray)

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 10:41

Vendredi saint

chemin de Croix

célébration de la Passion du Seigneur

 

CELEBRATION de la PASSION DU SEIGNEUR

 

La croix est dépouillée, sans lumière ni ornement.

 

 

• Ouverture liturgique

 

On se tient devant la croix en silence.

Celui, ou celle, qui préside à la prière dit :

 

Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure,

Toi qui n’as pas refusé ton propre Fils,

mais qui l’a envoyé pour sauver tous les hommes ;

Aujourd’hui encore, montre-nous ton amour :

Nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort ;

Soutiens-nous comme tu l’as soutenu,

et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque.

Amen.

 

• Écouter la Parole

 

Le silence qui vient d’ouvrir ce temps de prière préfigure le silence de la croix et, peut-être, celui dans lequel nous nous tenons en cette semaine sainte où nous sommes empêchés de nous rassembler comme à l’ordinaire. Il s’impose le vendredi saint afin de nous faire entrer dans l’attente de la résurrection. La croix et la résurrection forment les deux faces d’une même réalité : la victoire du Christ. Suivons-le jusqu’à la croix pour avoir part avec lui à son mystère pascal.

 

• Première lecture

Lecture de l’Épître de Paul aux Philippiens (Ph 2, 6-11)

Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. – Parole du Seigneur.

 

• Psaume 30

Ant. « Ô Père, en tes mains, je remets mon esprit. »

ou

« En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit »

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité. R

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient. R

On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie. R

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent. R

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur ! R

 

On peut lire l’Évangile de la Passion selon st Jean 

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean (18,1 – 19, 42)

Indications pour la lecture dialoguée : les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

 

L. En ce temps-là,
après le repas,
Jésus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait là un jardin,
dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats
ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens,
arrive à cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
s’avança et leur dit :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils lui répondirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Il leur dit :
X « C’est moi, je le suis. »
L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis »,
ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
Il leur demanda de nouveau :
X « Qui cherchez-vous? »
L. Ils dirent :
F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Jésus répondit :
X « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir. »

L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun
de ceux que tu m’as donnés. »
Or Simon-Pierre
avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite.
Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre :
X « Remets ton épée au fourreau.
La coupe que m’a donnée le Père,
vais-je refuser de la boire ? »

L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père
de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là.
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus.
Comme ce disciple était connu du grand prêtre,
il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
Pierre se tenait près de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre –
sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors à Pierre :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? »
L. Il répondit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »

 

 

 

 


 

 

 

L. Les serviteurs et les gardes se tenaient là ;
comme il faisait froid,
ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prêtre interrogea Jésus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
X « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement.
J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
là où tous les Juifs se réunissent,
et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le
à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit. »

L. À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :
A. « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
L. Jésus lui répliqua :
X « Si j’ai mal parlé,
montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlé,
pourquoi me frappes-tu ? »

L. Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer.
On lui dit :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »
L. Pierre le nia et dit :
D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Un des serviteurs du grand prêtre,
parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille,
insista :
A. « Est-ce
que moi, je ne t’ai pas vu
dans le jardin avec lui ? »
L. Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitôt un coq chanta.

 

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
C’était le matin.
Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire,
pour éviter une souillure
et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :
A. « Quelle accusation portez-vous
contre cet homme ? »
L. Ils lui répondirent :
F. « S’il n’était pas un malfaiteur,
nous ne t’aurions pas livré cet homme. »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le
suivant votre loi. »
L. Les Juifs lui dirent :
F. « Nous n’avons pas le droit
de mettre quelqu’un à mort. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus lui demanda :
X « Dis-tu cela de toi-même,
Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

 

 

 

 

 

 


L. Pilate répondit :
A. « Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
L. Jésus déclara :
X « Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »

L. Pilate lui dit :
A. « Alors, tu es roi ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même
qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »

L. Pilate lui dit :
A. « Qu’est-ce que la vérité ? »
L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs,
et il leur déclara :
A. « Moi, je ne trouve en lui
aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, c’est la coutume
que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque :
voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »
L. Alors ils répliquèrent en criant :
F. « Pas lui !
Mais Barabbas ! »
L. Or ce Barabbas était un bandit.

Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
Les soldats tressèrent avec des épines une couronne
qu’ils lui posèrent sur la tête ;
puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.

 

Ils s’avançaient vers lui
et ils disaient :
F. « Salut à toi, roi des Juifs ! »
L. Et ils le giflaient.

Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :
A. « Voyez, je vous l’amène dehors

 

pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Jésus donc sortit dehors,
portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara :
A. « Voici l’homme. »
L. Quand ils le virent,
les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :
F. « Crucifie-le! Crucifie-le! »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Ils lui répondirent :
F. « Nous avons une Loi,
et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
A. « D’où es-tu ? »
L. Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
A. « Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher,
et pouvoir de te crucifier ? »
L. Jésus répondit :
X « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi
porte un péché plus grand. »

L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ;
mais des Juifs se mirent à crier :
F. « Si tu le relâches,
tu n’es pas un ami de l’empereur.
Quiconque se fait roi
s’oppose à l’empereur. »
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade
au lieu dit le Dallage
– en hébreu : Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque,
vers la sixième heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs :
A. « Voici votre roi. »
L. Alors ils crièrent :
F. « À mort ! À mort !
Crucifie-le ! »
L. Pilate leur dit :
A. « Vais-je crucifier votre roi ? »
L. Les grands prêtres répondirent :
F. « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui,
un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ;
il était écrit :


 

« Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
 

Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville,
et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate :
F. « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
L. Pilate répondit :
A. « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture,
tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :
A. « Ne la déchirons pas,
désignons par le sort celui qui l’aura. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tiré au sort mon vêtement.

C’est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.

 

 

Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
X « Femme, voici ton fils. »
L. Puis il dit au disciple :
X « Voici ta mère. »
L. Et à partir de cette heure-là,
le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
X « J’ai soif. »
L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
X « Tout est accompli. »
L. Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.

                                                               (Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.)

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.

Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie,
qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.

 

Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils lièrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

– Acclamons la Parole de Dieu.

• Prière universelle

 

 

 

 

 

Lecteur 1 :     Prions pour la sainte Église de Dieu :

Lecteur 2 :     Que le Père tout-puissant lui donne la paix et l’unité, qu’il la protège dans tout l’univers ; et qu’il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à notre Dieu. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, dans le Christ, tu as révélé ta gloire à tous les peuples ; Protège l’œuvre de ton amour : afin que ton Église répandue par tout l’univers demeure inébranlable dans la foi pour proclamer ton nom. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

-2-

Lecteur 1 :     Prions pour notre saint Père le pape François, élevé par Dieu à l’ordre épiscopal

Lecteur 2 :     Qu’il le garde sain et sauf à son Église pour gouverner le peuple de Dieu. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant dont la sagesse organise toutes choses, daigne écouter notre prière : Protège avec amour le pape que tu as choisi, afin que, sous la conduite de ce pasteur, le peuple chrétien que tu gouvernes progresse toujours dans la foi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

-3-

Lecteur 1 :     Prions pour notre évêque Pascal, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l’Église, et pour l’ensemble du peuple des croyants. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant dont l’Esprit sanctifie et gouverne le corps entier de l’Église, exauce les prières que nous t’adressons pour tous les ordres de fidèles qui la composent : Que chacun d’eux, par le don de ta grâce, te serve avec fidélité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

-4-

Lecteur 1 :     Prions pour les catéchumènes :

Lecteur 2 :     Que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; Après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu’ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus Christ. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, toi qui assures toujours la fécondité de ton Église, augmente en nos catéchumènes l’intelligence et la foi: qu’ils renaissent à la source du baptême et prennent place parmi tes enfants d’adoption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

-5-

Lecteur 1 :     Prions pour tous nos frères et sœurs qui croient en Jésus Christ et s’efforcent de conformer leur vie à la vérité :

Lecteur 2 :     Demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l’unité de son Église. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, toi qui rassembles ce qui est dispersé, et qui fais l’unité de ce que tu rassembles, regarde avec amour l’Église de ton Fils: Nous te prions d’unir dans la totalité de la foi et par le lien de la charité tous les hommes qu’un seul baptême a consacrés. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

-6-

Lecteur 1 :     Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé en premier :

Lecteur 2 :     Qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité à son Alliance. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

-7-

Lecteur 1 :     Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ :

Lecteur 2 :     Demandons qu’à la lumière de l’Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s’engager pleinement sur le chemin du salut. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, donne à ceux qui ne croient pas au Christ d’aller sous ton regard avec un cœur sincère, afin de parvenir à la connaissance de la vérité. Donne-nous encore de mieux nous aimer les uns les autres et d’ouvrir davantage notre vie à la tienne, pour être dans le monde de meilleurs témoins de ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

-8-

Lecteur 1 :     Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu :

Lecteur 2 :     Demandons qu’en obéissant à leur conscience ils parviennent à le reconnaître. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as créé les hommes pour qu’ils te cherchent de tout leur cœur et que leur cœur s’apaise en te trouvant, fais qu’au milieu des difficultés de ce monde tous puissent discerner les signes de ta bonté et rencontrer des témoins de ton amour : qu’ils aient le bonheur de te reconnaître, toi, le seul vrai Dieu et le Père de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Lecteur 1 :     Prions pour les chefs d’État et tous les responsables des affaires publiques :

Lecteur 2 :     Que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

 

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, toi qui tiens en ta main le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples, viens en aide à ceux qui exercent le pouvoir. Que partout sur la terre s’affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix, la prospérité des nations et la liberté religieuse. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

-10-

Lecteur 1 :     Prions Dieu le Père tout-puissant d’avoir pitié des hommes et des femmes dans l’épreuve :

Lecteur 2 :     Qu’il débarrasse le monde de toute erreur, qu’il chasse les épidémies et repousse la famine, qu’il vide les prisons et délivre les captifs, qu’il protège ceux qui voyagent, qu’il ramène chez eux les exilés, qu’il donne la force aux malades, et accorde le salut aux mourants. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, consolation des affligés, force de ceux qui peinent, entends les prières des hommes qui t’appellent, quelles que soient leurs souffrances. Qu’ils aient la joie de trouver dans leurs détresses le secours de ta miséricorde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

-11-

Une intention particulière 

Lecteur 1 :     Prions Dieu le Père tout-puissant pour tous ceux qui souffrent des conséquences de la pandémie actuelle. Que Dieu notre Père accorde la santé  aux malades, la force au personnel soignant, le réconfort aux familles et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort.

Lecteur 2 :     Que Dieu notre Père accorde la santé aux malades, la force au personnel soignant, le réconfort aux familles et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort. (silence)

« Dieu de tendresse, souviens-toi de nous ! »

Celui qui préside : Dieu éternel et tout-puissant, refuge de ceux qui souffrent, regarde avec compassion la détresse de tes enfants atteints par cette pandémie ;Soulage la douleur des malades, donne la force à celles et ceux qui les soignent, accueille dans ta paix celles et ceux qui sont morts et en ce temps d’épreuve, accorde à toutes et à tous le réconfort de ta miséricorde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

• La contemplation de la croix

 

Pendant un long temps de silence, on peut contempler la croix. On peut se mettre à genoux.

 

Un refrain peut rythmer ce temps :

Voici le bois de la croix qui a porté le salut du monde !

Et/ Ou

Victoire tu règneras,
O Croix tu nous sauveras. (H 32 ; D. Julien / mélodie slave / Fleurus)

1. Rayonne sur le monde qui cherche la vérité,
O croix source féconde d'amour et de liberté.

2. Redonne la vaillance au pauvre et au malheureux,
c'est toi notre espérance qui nous mènera vers Dieu.

 

3. Rassemble tous nos frères à l'ombre de tes grands pas,
Par toi Dieu notre Père au ciel nous accueillera.

 

• Conclusion

 

« Notre Père »

 

Oraison finale :

Que ta bénédiction, Seigneur,

descende en abondance sur ton peuple

qui a célébré la mort de ton Fils

dans l’espérance de sa propre résurrection :

accorde-lui pardon et réconfort, augmente sa foi,

assure son éternelle rédemption.

Amen.

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 14:50

Jeudi saint

en mémoire de la Cène du Seigneur

et du commandement nouveau

SUGGESTION

Pour vivre de manière adaptée la liturgie du Jeudi saint, nous vous proposons, dans sa première partie, de vous réunir autour de la table familiale dressée de manière festive et au cours d’un repas. Tout repas ne doit-il pas être un moment de service et d’amour ?

Puis dans sa seconde partie, vous serez invités à rejoindre un autre lieu, par exemple autour de la croix intronisée le jour des Rameaux.

 

 

Les personnes seules auront à cœur de préparer une table festive également.

La célébration du Jeudi saint est orientée par la charité tant dans le lavement des pieds que dans le don de l’eucharistie, rites que nous ne vivrons pas ce soir, mais dont le sens sera mis en valeur au cours de la soirée.

 

 

 

Première partie

• 1er temps

 

Rassemblés autour de la table, debout,

Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

La nuit qu’il fut livré (HP 3 ; P. Dorlay / air breton / J. Gélineau et G. Geoffray / Mame)

1 - La nuit qu'il fut livré, le Seigneur prit du pain;

En signe de sa mort le rompit de sa main:

"Ma vie, nul ne la prend mais c'est moi qui la donne

Afin de racheter tous mes frères humains."

 

2 – Après qu'il eut soupé pour la dernière fois

S'offrit comme victime au pressoir de la Croix:

"Mon sang, versé pour vous est le sang de l'Alliance

Amis, faites ceci en mémoire de moi."

   

Chacun prend place et quelqu’un fait la lecture.

 

Lecture du livre de l’Exode (12, 1-8.11-14).

En ces jours-là, dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :

« Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte.

 

 

 

 

Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. » – Parole du Seigneur.

 

Après un temps de silence, on peut commencer la première partie du repas.

 

• 2e temps

 

Après ce premier temps du repas, on observe un court silence avant de chanter ou lire le psaume

 

Psaume (115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18)

 

Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,

J’invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,

oui, devant tout son peuple.

 

Comment rendrai-je au Seigneur

tout le bien qu’il m’a fait ?

J’élèverai la coupe du salut,

j’invoquerai le nom du Seigneur.

 

Il en coûte au Seigneur

de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,

moi, dont tu brisas les chaînes ?

 

Nous rendons grâce au Seigneur par ce chant ;

C’est toi Seigneur le pain rompu (D 293 ; J.P Lécot ; G.Kirbye / Lethielleux)

 

C´est toi, Seigneur, le pain rompu livré pour notre vie.
C´est toi, Seigneur, notre unité, Jésus ressuscité !

1. Jésus, la nuit qu´il fut livré, rompit le pain et dit :
« Prenez, mangez : voici mon corps, livré pour l´univers. »
Jésus, la nuit qu´il fut livré, montra le vin et dit :
« Prenez, buvez : voici mon sang versé pour l´univers. »

 

 

2. « Je suis le pain qui donne vie : qui croit en moi vivra ;
Et je le ressusciterai, au jour de mon retour. »
« Je suis venu pour vous sauver et non pour vous juger :
C´est notre Père qui m´envoie pour vous donner la vie. »

3. Nous partageons un même pain, dans une même foi,
Et nous formons un même corps : l´Église de Jésus.
« L´Esprit de Dieu m´a envoyé pour annoncer la joie,
Pour libérer les prisonniers, pour apporter la paix. »

 

Ensuite, on poursuit le repas.

 

• 3e temps

 

Après un bref silence,

 

Lecture de l’Évangile selon st Jean (13, 1-15).

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin.

 

Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit :

« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »

Jésus lui répondit :

« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »

Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »

Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »

Simon-Pierre lui dit :

« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »

Jésus lui dit :

« Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »  

Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit :

« Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

Acclamons la Parole de Dieu.

Temps de méditation

Quand arrive l’heure du plus grand amour, Jésus se donne dans le service et dans l’Eucharistie.

  • Servir, aider l’autre, tout autre…Le service du prochain, y compris celui que je ne connais pas, transforme-t-il ma vie, nos vies ?

 

  • Vivre l’Eucharistie, comment cela transforme-t-il ma vie, nos vies ?

 

 

NOUS CHANTONS : Ubi caritas (AELF / J. Berthier / Taizé / CNA n°448)

ou tout autre chant sur la charité qui convienne

Où règnent la charité et l'amour, là est Dieu/ 1Jn 4, 8-21)

Ubi caritas et amor,

Ubi caritas Deus ibi est

 1. Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
Mais c’est Lui qui nous aimés le premier,
Et qui a envoyé son fils en victime offerte pour nos péchés.

5. Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit,
Ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas.
Voilà le commandement que nous avons reçu de Lui :
Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

On poursuit par la dernière partie du dîner.

 

À la fin du repas, chacun se lève de table et celui qui préside dit la prière suivante :

Nous avons partagé dans la joie ce repas

qui nous a rappelé le derner repas de Jésus avec ses disciples.

Que demeure en nous, la foi, l’espérance et la charité ;

que grandisse en nous la plus grande des trois : la charité.

 

Deuxième Partie

Les plus petits enfants auront peut-être été couchés quand le reste de la famille, ou les parents seulement se réunissent dans le lieu où se tient la croix, pour cette deuxième partie de la soirée.

Les personnes seules feront suivre directement la fin du dîner et le déplacement vers un autre lieu de la maison.

 

 

 

 

 

 

 

Un chant ouvre ce temps de prière que l’Église recommande comme un moment pour durer dans la prière auprès du Christ, par exemple :

 

Agneau de Dieu qui prends nos péchés (bis)

Tu es la vie du monde, VIE !

Tu es la vie du monde.

Agneau de Dieu qui prends nos péchés (bis)

Tu es la joie du monde, JOIE !

Tu es la joie du monde.

Agneau de Dieu qui prends nos péchés (bis)

Tu es la paix du monde, PAIX !

Tu es la paix du monde.

 

 

La veillée s’organisera autour du texte de Méliton de Sardes. (Chrétien d’Asie Mineure de la 2ème moitié du 2ème siècle)

Selon les cas, on pourra :

- le lire en entier avec des pauses de silence.

- le lire en entier, en l’entrecoupant de refrains méditatifs.

Le silence et la prière personnelle auront une place importante durant ce temps de prière, que chacun réglera selon ses possibilités.

 

Lecture de l’Homélie de Méliton de Sardes sur la pâque

L’Agneau sans défaut et sans tache

 

Bien des choses ont été annoncées par de nombreux prophètes en vue du mystère de Pâques qui est le Christ : à lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

 

C’est lui qui est venu des cieux sur la terre en faveur de l’homme qui souffre ; il a revêtu cette nature dans le sein de la Vierge et, quand il en est sorti, il était devenu homme ; il a pris sur lui les souffrances de l’homme qui souffre, avec un corps capable de souffrir, et il a détruit les souffrances de la chair ; par l’esprit incapable de mourir, il a tué la mort homicide.

 

Conduit comme un agneau et immolé comme une brebis, il nous a délivrés de l’idolâtrie du monde comme de la terre d’Égypte ; il nous a libérés de l’esclavage du démon comme de la puissance de Pharaon ; il a marqué nos âmes de son propre Esprit, et de son sang les membres de notre corps.

 

C’est lui qui a plongé la mort dans la honte et qui a mis le démon dans le deuil, comme Moïse a vaincu Pharaon. C’est lui qui a frappé le péché et a condamné l’injustice à la stérilité, comme Moïse a condamné l’Égypte.

 

C’est lui qui nous a fait passer de l’esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de la tyrannie à la royauté éternelle, lui qui a fait de nous un sacerdoce nouveau, un peuple choisi, pour toujours. C’est lui qui est la Pâque de notre salut.

 

C’est lui qui endura bien des épreuves en un grand nombre de personnages qui le préfiguraient : en Abel il a été tué ; en Isaac il a été lié sur le bois ; en Jacob il a été exilé ; en Joseph il a été vendu; en Moïse il a été exposé à la mort ; dans l’agneau il a été égorgé ; en David il a été en butte aux persécutions ; dans les prophètes il a été méprisé.

 

C’est lui qui s’est incarné dans une vierge, a été suspendu au bois, enseveli dans la terre, ressuscité d’entre les morts, élevé dans les hauteurs des cieux.

 

C’est lui, l’agneau muet ; c’est lui, l’agneau égorgé ; c’est lui qui est né de Marie, la brebis sans tache ; c’est lui qui a été pris du troupeau, traîné à la boucherie, immolé sur le soir, mis au tombeau vers la nuit. Sur le bois, ses os n’ont pas été brisés ; dans la terre, il n’a pas connu la corruption ; il est ressuscité d’entre les morts et il a ressuscité humanité gisant au fond du tombeau.

 

 

Pour terminer, nous disons le

Notre Père.

 

 

Et éventuellement la prière ci-dessous :

Dieu fidèle,

tu as écouté la prière du Christ,

tu l’as libéré de la détresse.

Ne permets pas que nos cœurs se troublent,

rends-les confiants, mets en eux ta joie ;

et nous attendrons dans le silence et la paix,

le bonheur de voir ton visage.

Amen.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des œuvres historiques de musique sacrée pour aider à la méditation :

 

 

Jeudi Saint

Homélie

"Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout ». (Jean 13,1). Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu… (Jean 13,3).  Ces deux versets de l’évangile de Jean, résument, me semble-t-il, tout ce que Jésus a fait pour nous : Jésus nous a aimé. Jésus nous aime, aujourd’hui, sans limites, toujours et jusqu’au bout. Oui l’amour de Jésus pour nous n’a pas de limites, il n’est pas réservé à quelques-uns, il nous aimes toujours plus. Et pour cela il donne sa vie pour nous. Chacun de nous est-il alors capable de dire : « Jésus a donné, donne, sa vie pour moi » ? Puisque Dieu appelle chacun par son nom, Jésus, Fils unique du Père, aime chacune et chacun d’entre nous en nous appelant par notre nom. Son amour est ainsi, personnel, immense, infini. L’amour de Jésus ne déçoit pas, parce qu’il ne se lasse pas d’aimer, de pardonner. C’est sans doutes la première chose que nous pouvons retenir de cette fête du Jeudi Saint. Et J’espère qu’en ce temps du confinement, qui nous invite à une prière plus personnelle, chacune et chacun prend le temps de s’ouvrir à cette grâce.

Il y a ce geste que les disciples ne comprennent pas, Pierre semble vouloir le refuser même : laver les pieds. Geste pourtant habituel et traditionnel avant de commencer un repas au temps de Jésus. Mais ce n’était pas le maître de la maison, le maître du repas, qui faisait un tel geste, mais les esclaves. Mais Jésus, comme un esclave, lave les pieds de ses disciples. Jésus, serviteur, nous lave les pieds, s’abaisse devant nous, s’abaisse devant le pécheur que je suis.  « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras » (Jean 13,7). Oui j’ai du mal à comprendre ce geste de Jésus, il veut me servir, il veut me guérir, il veut me laver… « Laisse faire »… Jésus accomplit ce service pour nous donner un exemple de la façon dont nous avons à nous mettre au service des uns et des autres. Et nous allons entrer dans le cycle de sa passion, du don total de sa vie pour nous.

C’est donc une invitation que nous pouvons de nouveau faire résonner de façon particulière ce soir : « vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous » (Jean 13,14-15). Servez vous les un et les autres, soyez frères et sœurs  dans le service, pas dans l’ambition comme ceux qui veulent dominer les autres. Le service du frère, le service fraternel. La fraternité est humble car elle est service. Ne serions-nous pas en train d’être interpelés, les uns et les autres, en ces temps ? Ne sommes nous pas en train de reprendre conscience de la nécessité première du service de la personne… ?

Nous vivons ce Triduum Pascal confinés chez nous, Nous ne refaisons pas au cours de notre messe ce geste du lavement des pieds. Privés de la célébration de ce geste symbolique, essayons de reprendre dans une prière du cœur ce que ce geste exprime vraiment. Peut-être ai-je à l’esprit telle ou telle personne à qui un tel geste pourrait être signifié ? Je ne vous cache pas que ce soir, ma prière va en tout premier vers toutes celles et tous ceux qui se dévouent au service des personnes fragiles et malades et qui sauvent des vies. Nous pouvons peut être « dédier » notre Jeudi Saint à tous ces soignants qui luttent.

Ce soir, je vous confie aussi la prière commune, que nous avons voulu manifester en ces temps de crise, le rabbin Lewin, l’imam Lablack et moi même. Cela faisait longtemps, pris par le rythme soutenu de nos activités, que nous ne nous étions pas recontactés. Cette crise sanitaire mondiale du Covid19 a tout arrêté, pas notre volonté de nous réunir dans la pensée pour prier. Voici donc ce message humble que nous voulons adresser à nos communautés, à notre ville, à notre société. (pièce jointe)

Nous vous proposons un service simple, en réponse et en hommage à tous ceux qui se dévouent particulièrement en ces temps au service des autres. Respecter le confinement.  Il est peut être difficile pour certain(e)s d’entre nous, mais nous le savons tous au fond de nous, il est plus que nécessaire. Patience !!

Jésus se retrouve seul à prier dans la nuit. Nous sommes seuls chez nous à prier ce soir, (mais en communion, je l’espère). Entrons dans la Passion du Christ et prions particulièrement pour ceux qui souffrent et ceux qui décèdent dans la nuit des hôpitaux et des maisons de retraite

Que le Seigneur soit avec vous.

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 11:32

MERCREDI SAINT

 

 

Nous nous mettons (je me mets) devant la croix, le nouveau Testament ouvert sur l’évangile du jour, un lumignon…

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit

le Père ou la mère de famille ou le plus ancien(ne) :
Béni soit, Dieu, notre Père, qui nous rassemble et nous accueille en son Fils Jésus Christ,                                               le juste souffrant.
Bénissons le ensemble d’une même voix et d’un même cœur.
Tous : Béni sois tu notre Dieu, maintenant et toujours.

 

PSAUME
(68 (69), 8-10, 21-22, 31.33-34)

R/ Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi ;
c’est l’heure de ta grâce. (68, 14cb)

C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.

Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.

 

Le juste souffrant fait monter son cri à Dieu et aussi sa louange

Car le Seigneur écoute et sauve les humbles.

Quel stick (verset) me touche le plus ?

Je peux répéter ce verset toute la journée en faisant la cuisine, en repassant… 

 

ÉVANGILE

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Salut, ô Christ notre Roi :
obéissant au Père,
comme l’agneau vers l’abattoir
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 26, 14-25)

En ce temps-là,
          l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
          et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
          Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

          Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
          Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
          Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

          Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
          Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
          Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »


        

 

 

 

Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
                   Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
          Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

                 – Acclamons la Parole de Dieu.

 

« Je veux célébrer la Pâque »

Jésus, notre Pâque, est venu nous sortir de l’esclavage du péché poussé par son amour infini de l’humanité. Que chacun essaie de confesser cet amour.

 

« Serait-ce moi, Seigneur ? »

Oui, je suis pécheur. Il suffit que je revienne vers Lui en reconnaissant humblement mon péché.

 

 

« C’est toi qui l’as dit. »

Dans son amour infini pour nous, Jésus ne condamne pas, Jésus ne s’impose pas, il nous attend pour nous offrir son pardon.

 

 

Que l’Esprit Saint nous donne le courage, l’humilité et la clairvoyance de faire notre examen de conscience aujourd’hui même et de prendre la ferme résolution d’aller rencontrer le Christ dans le sacrement du Pardon, et de la réconciliation, offert en Eglise et par l’Eglise.

 

 

Temps de silence et de méditation.

 

Dieu nous communique son Esprit d’unité et de communion. Nous pouvons lui parler comme Jésus nous l’a enseigné :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne,
la puissance et la gloire aux siècles des siècles

Amen

Bénédiction

Le plus ancien(ne) bénit l’assemblée :

Que Dieu notre Père, le Père de toute miséricorde,

 

Qui nous a donné dans la passion de son Fils

la plus belle preuve de son amour:

nous bénisse et nous garde,                                                                                                                                      qu’il fortifie l’amour fraternel que nous portons les uns pour les autres,                                        qu’il nous apporte la paix et la guérison.

 

Béni sois Dieu, maintenant et toujours

 

 

 

 

Fils de l’homme élevé sur la croix   G52-83

Auteur : Claude Bernard

Compositeur : Jean-Pascal Hervy

Editeur : ADF-Musique

 

R/ Fils de l’homme élevé sur la croix,

Tu es source de vie éternelle.

Que les peuples regardent vers toi,

Fils de Dieu sur le bois du calvaire !

 

2 Pour que le monde soit sauvé

Tu es venu rejoindre l’homme dans sa mort,

Et tu connais tous les pourquoi d’un condamné :

Où donc est-il, ce Dieu si fort ?

 

3 Chacun de nous est tant aimé

Qu’il ose croire à la victoire de la vie.

Pour la cueillir, Seigneur, tu tiens les bras levés ;

Louange à toi qui nous guéris !

 

4 Rappelle-nous, toi le Semeur,

Que le bon grain n’est pas perdu dans le sillon.

Sur notre terre en pleine nuit voici qu’il meurt

Et donne jour à la moisson.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 08:27

MARDI SAINT

 

Nous nous mettons (je me mets) devant la croix, le nouveau Testament ouvert sur l’évangile du jour, un lumignon…

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit

le Père ou la mère de famille ou le plus ancien(ne) :
Béni soit, Dieu, notre Père, qui nous rassemble et nous accueille en son Fils Jésus Christ,                                               le juste souffrant.
Bénissons le ensemble d’une même voix et d’un même cœur.
Tous : Béni sois tu notre Dieu, maintenant et toujours.
PSAUME
(70 (71), 1-2, 3, 5a.6, 15ab.17)

 

R/ Ma bouche annonce ton salut, Seigneur. (cf. 70, 15ab)

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

 

Dieu, qui est toujours le même, porte les siens bien avant leur naissance et jusqu’aux cheveux blancs.

Le Juste souffrant, le Christ, et tous ceux qui souffrent ont besoin de rappeler à Dieu ses bienfaits, et la détresse dans laquelle ils vivent aujourd’hui.

 

Quel stick (verset) me touche le plus ?

Je peux répéter ce verset toute la journée en faisant la cuisine, en repassant… 

 

Introduction à l’Evangile
La Parole de Dieu est une lumière sur notre vie et une nourriture pour notre route. Que l’Esprit du Seigneur ouvre nos cœurs et nous aide à accueillir cette Parole pour qu’elle porte en nous du bon fruit.

Acclamation

      ÉVANGILE

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Salut, ô Christ, notre Roi :
obéissant au Père ;
comme l’agneau vers l’abattoir,
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 13, 21-33.36-38)

 

En ce temps-là,
au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples,
          il fut bouleversé en son esprit,
et il rendit ce témoignage :
« Amen, amen, je vous le dis :
l’un de vous me livrera. »
          Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras,
ne sachant pas de qui Jésus parlait.
          Il y avait à table, appuyé contre Jésus,
l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
          Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus
de qui il veut parler.
          Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus
et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
          Jésus lui répond :
« C’est celui à qui je donnerai la bouchée
que je vais tremper dans le plat. »
Il trempe la bouchée,
et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.


         

 

 

Et, quand Judas eut pris la bouchée,
Satan entra en lui.
Jésus lui dit alors :
« Ce que tu fais, fais-le vite. »
          Mais aucun des convives ne comprit
pourquoi il lui avait dit cela.
          Comme Judas tenait la bourse commune,
certains pensèrent que Jésus voulait lui dire
d’acheter ce qu’il fallait pour la fête,
ou de donner quelque chose aux pauvres.
          Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt.
Or il faisait nuit.

          Quand il fut sorti, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
                   Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.

                   Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore
que je suis avec vous.
Vous me chercherez,
et, comme je l’ai dit aux Juifs :
“Là où je vais,
vous ne pouvez pas aller”,
je vous le dis maintenant à vous aussi. »

          Simon-Pierre lui dit :
« Seigneur, où vas-tu ? »
Jésus lui répondit :
« Là où je vais,
tu ne peux pas me suivre maintenant ;
tu me suivras plus tard. »
          Pierre lui dit :
« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
          Jésus réplique :
« Tu donneras ta vie pour moi ?
Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas
avant que tu m’aies renié trois fois. »

                        – Acclamons la Parole de Dieu.

 

 

Le Seigneur va être trahi, il le sait.

Il est bouleversé, mais lui le fidèle, il continue le don de soi, le don total jusqu’au bout.

Il est la Vie, la Vie triomphera. 

   

Temps de silence et de méditation.

 

Dieu nous communique son Esprit d’unité et de communion. Nous pouvons lui parler comme Jésus nous l’a enseigné :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne,
la puissance et la gloire aux siècles des siècles

Amen

 

 

 

 

Bénédiction

Le plus ancien(ne) bénit l’assemblée :

Que Dieu notre Père, le Père de toute miséricorde,

 

Qui nous a donné dans la passion de son Fils

la plus belle preuve de son amour:

nous bénisse et nous garde,                                                                                                                                      qu’il fortifie l’amour fraternel que nous portons les uns pour les autres,                                             qu’il nous apporte la paix et la guérison.

 

Béni sois Dieu, maintenant et toujours

 

 

 

Au cœur de nos détresses,

Aux cris de nos douleurs,

C’est toi qui souffres sur nos croix

Et nous passons sans te voir.

C’est toi qui souffres sur nos croix

Et nous passons sans te voir.

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 12:54

LUNDI SAINT

 

Nous nous mettons (je me mets) devant la croix , le nouveau Testament ouvert sur l’évangile du jour, un lumignon…

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit

le Père ou la mère de famille ou le plus ancien(ne) :
Béni soit, Dieu, notre Père, qui nous rassemble et nous accueille en son Fils Jésus Christ,                                               le juste souffrant.
Bénissons le ensemble d’une même voix et d’un même cœur.
Tous : Béni sois tu notre Dieu, maintenant et toujours.

 

Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant… 
Le juste souffrant, le Seigneur qui a pris notre humanité, murmure ces paroles car il vit un temps d’épreuve.

Avec Lui, élevons nos supplications, nos cris à son Père et notre Père.

PSAUME : 41

2 Comme un cerf altéré
   cherche l'eau vive, *
ainsi mon âme te cherche
   toi, mon Dieu.

3 Mon âme a soif de Dieu,
   le Dieu vivant ; *
quand pourrai-je m'avancer,
   paraître face à Dieu ?


4 Je n'ai d'autre pain que mes larmes,
   le jour, la nuit, *
moi qui chaque jour entends dire :
   « Où est-il ton Dieu ? »

5 Je me souviens,
   et mon âme déborde : *
 en ce temps-là,
   je franchissais les portails !

Je conduisais vers la maison de mon Dieu
   la multitude en fête, *
parmi les cris de joie
   et les actions de grâce.

R/ 6 Pourquoi te désoler, ô mon âme,
   et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
   il est mon sauveur et mon Dieu !
   
7 Si mon âme se désole,
   je me souviens de toi, *
depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon,
   depuis mon humble montagne.

8 L'abîme appelant l'abîme
   à la voix de tes cataractes, *
la masse de tes flots et de tes vagues
   a passé sur moi.

9 Au long du jour, le Seigneur
   m'envoie son amour ; *
et la nuit, son chant est avec moi,
   prière au Dieu de ma vie.

10 Je dirai à Dieu, mon rocher :
   « Pourquoi m'oublies-tu ? *
Pourquoi vais-je assombri,
   pressé par l'ennemi ? »

11 Outragé par mes adversaires,
   je suis meurtri jusqu'aux os, *
moi qui chaque jour entends dire :
   « Où est-il ton Dieu ? »

R/ 12 Pourquoi te désoler, ô mon âme,
   et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
   il est mon sauveur et mon Dieu !

 

Et moi, qu’est-ce qui me soutient au temps de la détresse ?

Quel stick (verset) me touche le plus ?

Je peux répéter ce verset toute la journée en faisant la cuisine, en repassant… 

 

Introduction à l’Evangile
La Parole de Dieu est une lumière sur notre vie et une nourriture pour notre route. Que l’Esprit du Seigneur ouvre nos cœurs et nous aide à accueillir cette Parole pour qu’elle porte en nous du bon fruit.

Acclamation

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Salut, ô Christ, notre Roi :
toi seul as pris en pitié nos égarements.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 12, 1-11)

 

Six jours avant la Pâque,
Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare,
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
          On donna un repas en l’honneur de Jésus.
Marthe faisait le service,
Lazare était parmi les convives avec Jésus.

          Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur
et de très grande valeur ;
elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus,
qu’elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
          Judas Iscariote, l’un de ses disciples,
celui qui allait le livrer,
dit alors :
                   « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum
pour trois cents pièces d’argent,
que l’on aurait données à des pauvres ? »
          Il parla ainsi, non par souci des pauvres,
mais parce que c’était un voleur :
comme il tenait la bourse commune,
il prenait ce que l’on y mettait.
          Jésus lui dit :
« Laisse-la observer cet usage
en vue du jour de mon ensevelissement !
                   Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

          Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là,
et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus,
mais aussi pour voir ce Lazare
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
          Les grands prêtres décidèrent alors
de tuer aussi Lazare,
          parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui,
s’en allaient, et croyaient en Jésus.

                        – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Jésus s’est retiré chez ses amis intimes.

Lazare tient compagnie à Jésus, c’est la communion de la table,

Marthe assure le service.

L’heure de sa Passion n’est pas venue mais elle s’approche.

Marie oint les pieds de Jésus,

C’est un geste d’adoration

elle le prépare à sa mise au tombeau.

Chacun à sa manière exprime sa gratitude au Seigneur.

 

Et moi, nous, comment allons-nous être en communion avec Jésus,

Comment regardons-nous ceux qui assurent aujourd’hui le service du malade ?

Notre société fabrique des pauvres, comment assurons-nous, même confinés, le service du frère ?

Temps de silence

Dieu nous communique son Esprit d’unité et de communion. Nous pouvons lui parler comme Jésus nous l’a enseigné :

 

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne,
la puissance et la gloire aux siècles des siècles

Amen

 

Bénédiction

Le plus ancien(ne) bénit l’assemblée :

Que Dieu notre Père, le Père de toute miséricorde,

 

Qui nous a donné dans la passion de son Fils

la plus belle preuve de son amour:

nous bénisse et nous garde,                                                                                                                                      qu’il fortifie l’amour fraternel que nous portons les uns pour les autres,                         

qu’il nous apporte la paix et la guérison.

 

Béni sois Dieu, maintenant et toujours

 

 

1 Vous qui ployez sous le fardeau
Vous qui cherchez le vrai repos

Ne craignez pas pour votre corps
Ne craignez pas devant la mort
Levez les yeux vers le Seigneur
Criez vers lui sans perdre cœur

2 Vous qui tombez sur le chemin
Le cœur blessé par les chagrins

Ne craignez pas pour votre corps
Ne craignez pas devant la mort
Levez les yeux vers le Seigneur
Criez vers lui sans perdre cœur

3 Vous qui pleurez dans vos prisons
Vous qui fuyez votre maison

Ne craignez pas pour votre corps
Ne craignez pas devant la mort
Levez les yeux vers le Seigneur
Criez vers lui sans perdre cœur

Michel Scouarnec – Jo Akepsimas

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 21:21

Solennité des Rameaux

 

 

Nous commençons en ce dimanche notre Semaine Sainte. Elle est déroutante cette année, pour ne pas donner d’autres adjectifs, compte tenu de la pandémie du Covid19. Mais dites moi, avant d’aller plus loin dans notre méditation, permettez moi d’avoir une pensée pour tous les chrétiens de par le monde, qui, depuis des années ne peuvent pas célébrer dignement la Semaine Sainte. Je pense en premier lieu à mes frères chrétiens d’Orient qui sont encore  fortement éprouvés en Syrie, en Irak ; je pense à tous les chrétiens martyrs en Afrique ou en Asie ; je pense à  tous les chrétiens de Chine ou d’autres dictatures pour qui la liberté religieuse est un rêve illusoire.  Mon confinement, le votre, chers Raincéens est pas si pénible que ceux-là.

 

La Semaine Sainte commence donc par la procession festive, avec les rameaux d’olivier, du peuple de Jérusalem qui accueille Jésus.  C’est pour ce dernier, le commencement de la fin d’une longue marche. Accompagné de ses disciples, Jésus a sillonné dans les  villes et villages, à la rencontre des population, pour sans cesse, annoncer la Parole de Dieu. Cette Parole de Dieu a touché tous les cœurs , mais pas de la même façon.

Cette Semaine Jésus avance dans le mystère profond de sa mort et de sa résurrection.

 

Nous venons de lire la Passion selon saint Matthieu. Il serait bon de se poser une  question : Qui suis-je devant Jésus qui entre à Jérusalem ?

 

Suis-je comme ces foules rencontrées de ville en ville et de village en village par Jésus, capable d’exprimer ma joie de la rencontre, de le louer ? OU suis-je celui qui prend de la distance, qui me détourne ? Qui suis-je donc pour vouloir ou pouvoir suivre Jésus qui souffre ?

 

Dans ce récit de la Passion, nous avons observé beaucoup de personnages, nous avons entendu beaucoup de noms : les dirigeants, les prêtres, les pharisiens, les maitres de la Loi, ceux qui avaient décidé la mort de Jésus d’une manière ou d’une autre. Sui-je comme ceux la ?

Il ya aussi d’autres noms : Judas, trente pièce de monnaie, voilà le prix de la vie de son ami.  Suis-je comme Judas ?

Il ya les disciples qui ne comprennent rien en fait, ils s’endorment alors que Jésus souffre. Suis je ce dormeur ? Suis-je comme les disciples qui ne comprenaient pas ce qu’était trahir Jésus ? Suis-je comme ce disciple tenté de résoudre la crise par l’épée, la violence ? Suis-je comme lui ?

 

 Suis je comme Pilate ? Quand il voit que la situation est difficile , il s’en lave les mains, il n’assume pas sa responsabilité, il laisse un innocent se faire condamner. 

 

Suis-je comme la foule, c’est peut être plus facile pour se dérober, passer plus inaperçu… Cette foule a sans doute confondu  réunion religieuse, jugement, ou scène digne d’un cirque. Oui cette foule fait libérer Barrabas. Après tout …

Suis-je comme les soldats qui frappent le Seigneur, l’humilient, le dépouillent de sa dernière dignité : ses vêtements, en signe de divertissement ?

Suis-je comme ceux qui suivent Jésus dans son chemin de croix et qui se moquent de lui ?

 

Suis-je comme Symon de Cyrène qui revenant fatigué du travail quotidien a eu la bonne volonté d’aider le Seigneur

Suis-je comme ces femmes courageuse, et comme la mère de Jésus, qui sont restées jusqu’au bout et qui ont souffert avec le Christ en silence et dans les larmes ?

Suis-je comme le disciple Joseph, le disciple de la dernière heure qui porte le corps de Jésus et qui le dépose avec respect dans son lieu de sépulture ?

Suis-je comme les deux Marie qui demeure devant le sépulcre, pleurant et priant. ?

Suis-je comme ces chefs qui le lendemain iront trouver Pilate pour ordonner aux gardes de rester devant le tombeau ? Ce Jésus est un imposteur, il osait parler de sa résurrection…

 

Où est mon cœur ? car Jésus ici concentre sur lui toutes les souffrances , toutes les fragilités, toutes les incompréhensions, tous les péchés petits ou grands de la vie des hommes d’hier et d’aujourd’hui.  Mais il porte aussi tous les germes d’espérance et de vie… Trop tôt pour en parler ? … peut être, Mais les Rameaux nous préparent aussi à Pâques, j’espère que vous l’aurez bien compris.

 

 Frères et sœurs chrétiens, cher Raincéennes et Raincéens, cette fête des Rameaux est pour nous en en effet très particulière. Cette fête réunit d’habitude dans nos églises une très grosse assemblée. Pratiquant régulier ou non, chacun repart d’habitude avec un brun de rameau ou d’olivier. Ils symbolisent notre attachement à Celui qui entrent triomphalement à Jérusalem. Ils signifient la Vie plus forte que la mort. Cette année il n’y a pas de bénédiction des rameaux, mais je vous invite à mettre, si vous le pouvez, à vos fenêtres, des branchages verts, je vous invite a confectionner en famille une banderole que vous accrocherez à votre balcon avec l’inscription « Hosanna ». Les enfants , vous pouvez montrer tous vos talents d’artistes en exposant de beaux dessins.  Ce sera notre manière d’extérioriser, ce qui de toute façon doit être et demeure une démarche intérieure de prière et de conversion. C’est pour chacune et chacun, croyants ou non, que le Christ a souffert.

 

Cette immense crise mondiale du Coronavirus nous déboussole complètement. En quelques semaines l’équilibre économique,  politique, social, sanitaire, environnemental, de notre planète se trouve modifié. Une telle crise, dans de telle proportion, était il y a encore quelques semaines inimaginables au sein de nos société hyper performantes et agitées. Reconnaissons le toutes et tous humblement, quel que soit nos degrés de responsabilité, dans la société.

 

Une question se pose déjà : Comment allons-nous sortir de cette crise ? Non pas simplement dans quelques semaines de la manière où nous sortirons du confinement qui doit encore durer. Comment allons nous sortir et tirer des leçons de cette crise ?  Serons nous différents ? Allons nous changer collectivement nos modes de vie ?  C’est bien toute notre civilisation qui est ici interrogée, et c’est ensemble que nous aurons à reconstruire un monde après ; surtout pas chacun dans son coin. Car c’est bien la civilisation de l’individualisme  et de libéralisme effréné qui est mise en procès., qu’on le veuille ou non.  Nous sommes brutalement, violemment, renvoyés à nous mêmes, dans nos fragilité dans notre finitude, dans notre mortalité. Une angoisse de la mort nous envahit tous, sans pour autant aliéner, enfin je l’espère, la joie de vivre et d’exister.  Cette Semaine Sainte qui s’ouvre prend un sens profond : en effet, en cette fête des Rameaux, se mêlent des sentiments de tristesse, de peur, d’angoisse, de souffrances, mais aussi, des sentiments de joie et d’espérance. Le Christ marche avec nous, plus exactement cette semaine , ce sont nos pas qui sont invités à suivre ceux de Jésus. Peur de Jésus devant la mort qui l’attend, peur de toute ces violences. Mais aussi conviction profonde qu’en allant jusqu’au bout, la Justice de Dieu rayonnera.

Ce temps du confinement, qui va durer encore quelques semaines et que nous devons tous respecter, même si le printemps nous fait un clin d’œil, même si nous serions tentés de « partir en vacances » doit nous préparer à retrouver le sens  profond de la vie, d’être joyeux malgré toutes les peines et souffrances que nous accompagnons et accompagnerons.

 

Je vais maintenant prononcer une parole de bénédiction pour toutes nos familles, pour tous les habitants de notre ville 

 

 

 

 

Dieu, qui fait de toute femme et de tout hommes des créatures à son image et à sa ressemblance

Toi qui n’es jamais loin de nous

et qui garde sous ta protection ceux qui se confient en toi

nous te prions

Que ta grâce précède, accompagne, protège, chacune de nos familles, de nos foyers, de nos personnes contre toutes les adversités que nous vivons ou subissons.

Donne-nous la grâce de nous en remettre en toi quand nous faiblissons ou doutons

Encourages en nous tous les efforts que nous accomplissions autour de nous

Dirige nos chemins pour que nous avancions dans la paix

Accomplis en chacune et chacun d’entre nous Ta promesse de vie éternelle.

 

+

 

Par Jésus-Christ ton Fils, Notre Seigneur

Qui règne avec toi et le Saint Esprit

Pour les siècles des siècles . AMEN

 

DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DU SEIGNEUR

 

L'ENTRÉE MESSIANIQUE DU SEIGNEUR A JÉRUSALEM

 

 

 

 

 

Là où c’est possible dans nos maisons, foyers et hôtels, nous aménageons un coin de prière.
 Une croix est déposée ainsi que l’icône de l’entrée messianique du Seigneur à Jérusalem que nous pouvons photocopier et déposer d’une manière belle ou l’accrocher au mur. Le nouveau Testament est ouvert sur le 1er évangile du jour, un lumignon (pas de lumignon à l’hôtel)

 

Introduction :

Après quarante jours de carême vécus d’une manière inattendue

dont vingt jours de confinement,

Où nous avons essayé

de préparer nos cœurs

par le partage, la prière et la pénitence,

 

nous voici,

dispersés physiquement mais,

unis par un désir de communion

avec notre évêque et le peuple de Dieu d’ici et d’ailleurs

afin d’entrer en semaine sainte

pour commencer avec toute l'Église

la célébration du Mystère pascal,

où nous faisons mémoire de la mort et de la résurrection de notre Seigneur.

 

Faisons sur nous le signe de la Croix 

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit

 

Aujourd'hui, le Christ entre à Jérusalem, la Ville sainte,

où il va mourir et ressusciter.

Mettons toute notre foi

à vivre  maintenant le souvenir

de cette entrée triomphale de notre Sauveur,

En écoutant l’évangile :

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21, 1-11

    Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem,
arrivèrent en vue de Bethphagé,
sur les pentes du mont des Oliviers.
Alors Jésus envoya deux disciples
            en leur disant :
« Allez au village qui est en face de vous ;
vous trouverez aussitôt une ânesse attachée
et son petit avec elle.
Détachez-les et amenez-les moi.
    Et si l’on vous dit quelque chose,
vous répondrez :
‘Le Seigneur en a besoin’.
Et aussitôt on les laissera partir. »
    Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète :
    Dites à la fille de Sion :
Voici ton roi qui vient vers toi,
plein de douceur,
monté sur une ânesse et un petit âne,
le petit d’une bête de somme.

    Les disciples partirent
et firent ce que Jésus leur avait ordonné.
    Ils amenèrent l’ânesse et son petit,
disposèrent sur eux leurs manteaux,
et Jésus s’assit dessus.
    Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ;
d’autres coupaient des branches aux arbres
et en jonchaient la route.
    Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient
criaient :
« Hosanna au fils de David !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna au plus haut des cieux ! »
    Comme Jésus entrait à Jérusalem,
toute la ville fut en proie à l’agitation,
et disait :
« Qui est cet homme ? »
    Et les foules répondaient :
« C’est le prophète Jésus,
de Nazareth en Galilée. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 

RÉPONS

A l'entrée du Seigneur dans la Ville sainte,

les enfants, portant des palmes et des rameaux d'olivier,

annonçaient la résurrection;

Avec eux, nous chantons:

Hosanna, hosanna, hosanna au plus haut des cieux ! (2)

 

Quand le peuple apprit que Jésus arrivait à Jérusalem, il sortit à sa rencontre.

Avec eux, nous chantons :

Hosanna, hosanna, hosanna au plus haut des cieux! (2)

 

A ceux qui demandaient qui est cet homme ?

les foules répondaient :
« C’est le prophète Jésus,
de Nazareth en Galilée. »

Avec eux, nous chantons :

Hosanna, hosanna, hosanna au plus haut des cieux ! (2)

 

En communion avec tous nos malades qui ne peuvent pas chanter aujourd’hui

En leur nom, nous chantons :

Hosanna, hosanna, hosanna au plus haut des cieux ! (2)

 

SILENCE

 

Prions le Seigneur,

Augmente notre foi car nous espérons en toi, Seigneur ;

exauce la prière qui monte vers toi :

regarde les souffrances de nos malades

et le dévouement illimité du corps médical.

 

Sans  pouvoir porter les rameaux

nous acclamons dans nos cœurs le triomphe du Christ.

 

 

pour que nous portions en lui des fruits

qui te rendent gloire,

donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien. Amen

 

Et maintenant, nous entrons dans l’ultime préparation

En suivant le Christ dans sa passion jusqu'à la croix

pour avoir part à sa résurrection et à sa vie.

 

 

Acclamation

ÉVANGILE

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.
Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (cf. Ph 2, 8-9)

Ecoutons l’évangile :

 

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 26, 14 – 27, 66)

Si nous sommes nombreux à la maison, nous pouvons proclamer l’évangile à plusieurs voix,

Autrement, une ou deux personnes peuvent le lire.

Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.


    L. En ce temps-là,
    l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
    et leur dit :
D. « Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »

L. Ils lui remirent trente pièces d’argent.
    Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.
    Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
D. « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
    L. Il leur dit :
X.  « Allez à la ville, chez un tel,
et dites-lui :
‘Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque

 

avec mes disciples.’ »
    L. Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

    Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
    Pendant le repas, il déclara :
X.  « Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
    L. Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
D. « Serait-ce moi, Seigneur ? »
    L. Prenant la parole, il dit :
X.  « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
    Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
    L. Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
D. « Rabbi, serait-ce moi ? »
L. Jésus lui répond :
X.  « C’est toi-même qui l’as dit ! »

    L. Pendant le repas,
Jésus, ayant pris du pain
et prononcé la bénédiction,
le rompit et, le donnant aux disciples, il dit :
X.  « Prenez, mangez :
ceci est mon corps. »
    L. Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce,
il la leur donna, en disant :
X.  « Buvez-en tous,
    car ceci est mon sang,
le sang de l’Alliance,
versé pour la multitude
en rémission des péchés.
    Je vous le dis :
désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne,
jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous
dans le royaume de mon Père. »

    L. Après avoir chanté les psaumes,
ils partirent pour le mont des Oliviers.
    Alors Jésus leur dit :
X.  « Cette nuit,
je serai pour vous tous une occasion de chute ;

 

car il est écrit :
Je frapperai le berger,
et les brebis du troupeau seront dispersées.
    Mais, une fois ressuscité,
je vous précéderai en Galilée. »
    L. Prenant la parole, Pierre lui dit :
D. « Si tous viennent à tomber à cause de toi,
moi, je ne tomberai jamais. »
    L. Jésus lui répondit :
X.  « Amen, je te le dis :
cette nuit même, avant que le coq chante,
tu m’auras renié trois fois. »
    L. Pierre lui dit :
D. « Même si je dois mourir avec toi,
je ne te renierai pas. »
L. Et tous les disciples dirent de même.

    Alors Jésus parvient avec eux
à un domaine appelé Gethsémani
et leur dit :
X.  « Asseyez-vous ici,
pendant que je vais là-bas pour prier. »
    L. Il emmena Pierre,
ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée,
et il commença à ressentir tristesse et angoisse.
    Il leur dit alors :
X.  « Mon âme est triste à en mourir.
Restez ici et veillez avec moi. »
    L. Allant un peu plus loin,
il tomba face contre terre en priant,
et il disait :
X.  « Mon Père,
s’il est possible,
que cette coupe passe loin de moi !
Cependant, non pas comme moi, je veux,
mais comme toi, tu veux. »
    L. Puis il revient vers ses disciples
et les trouve endormis ;
il dit à Pierre :
X.  « Ainsi, vous n’avez pas eu la force
de veiller seulement une heure avec moi ?
    Veillez et priez,
pour ne pas entrer en tentation ;
l’esprit est ardent,
mais la chair est faible. »
    L. De nouveau, il s’éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait :
X.  « Mon Père,
si cette coupe ne peut passer
sans que je la boive,
que ta volonté soit faite ! »
    L. Revenu près des disciples,
de nouveau il les trouva endormis,
car leurs yeux étaient lourds de sommeil.
    Les laissant, de nouveau il s’éloigna
et pria pour la troisième fois,
en répétant les mêmes paroles.
    Alors il revient vers les disciples et leur dit :
X.  « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer.
Voici qu’elle est proche, l’heure
où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.
    Levez-vous ! Allons !
Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

    L. Jésus parlait encore,
lorsque Judas, l’un des Douze, arriva,
et avec lui une grande foule
armée d’épées et de bâtons,
envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple.
    Celui qui le livrait leur avait donné un signe :
D. « Celui que j’embrasserai, c’est lui :
arrêtez-le. »
    L. Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit :
D. « Salut, Rabbi ! »
L. Et il l’embrassa.
    Jésus lui dit :
X.  « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le ! »
L. Alors ils s’approchèrent,
mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
    L’un de ceux qui étaient avec Jésus,
portant la main à son épée,
la tira, frappa le serviteur du grand prêtre,
et lui trancha l’oreille.
    Alors Jésus lui dit :
X.  « Rentre ton épée,
car tous ceux qui prennent l’épée
périront par l’épée.
    Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père ?
Il mettrait aussitôt à ma disposition
plus de douze légions d’anges.
    Mais alors, comment s’accompliraient les Écritures
selon lesquelles il faut qu’il en soit ainsi ? »
    L. À ce moment-là, Jésus dit aux foules :
X.  « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus vous saisir de moi,

 

avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, dans le Temple, j’étais assis
en train d’enseigner,
et vous ne m’avez pas arrêté. »
    L. Mais tout cela est arrivé
pour que s’accomplissent les écrits des prophètes.
Alors tous les disciples l’abandonnèrent
et s’enfuirent.

    Ceux qui avaient arrêté Jésus
l’amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre,
chez qui s’étaient réunis les scribes et les anciens.
    Quant à Pierre, il le suivait à distance,
jusqu’au palais du grand prêtre ;
il entra dans la cour et s’assit avec les serviteurs
pour voir comment cela finirait.
    Les grands prêtres et tout le Conseil suprême
cherchaient un faux témoignage contre Jésus
pour le faire mettre à mort.
    Ils n’en trouvèrent pas ;
pourtant beaucoup de faux témoins s’étaient présentés.
Finalement il s’en présenta deux,
    qui déclarèrent :
A. « Celui-là a dit :
‘Je peux détruire le Sanctuaire de Dieu
et, en trois jours, le rebâtir.’ »
    L. Alors le grand prêtre se leva et lui dit :
A. « Tu ne réponds rien ?
Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? »
    L. Mais Jésus gardait le silence.
Le grand prêtre lui dit :
A. « Je t’adjure, par le Dieu vivant,
de nous dire si c’est toi qui es le Christ,
le Fils de Dieu. »
    L. Jésus lui répond :
X.  « C’est toi-même qui l’as dit !
En tout cas, je vous le déclare :
désormais vous verrez l
Fils de l’homme
siéger à la droite du Tout-Puissant
et venir sur les nuées du ciel. »
    L. Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant :
A. « Il a blasphémé !
Pourquoi nous faut-il encore des témoins ?
Vous venez d’entendre le blasphème !
    Quel est votre avis ? »
L. Ils répondirent :
F. « Il mérite la mort. »

 

    L. Alors ils lui crachèrent au visage
et le giflèrent ;
d’autres le rouèrent de coups
    en disant :
F. « Fais-nous le prophète, ô Christ !
Qui t’a frappé ? »

    L. Cependant Pierre était assis
dehors dans la cour.
Une jeune servante s’approcha de lui et lui dit :
A. « Toi aussi, tu étais avec Jésus, le Galiléen ! »
    L. Mais il le nia devant tout le monde et dit :
D. « Je ne sais pas de quoi tu parles. »
   L. Une autre servante le vit sortir en direction du portail
et elle dit à ceux qui étaient là :
A. « Celui-ci était avec Jésus, le Nazaréen. »
    L. De nouveau, Pierre le nia en faisant ce serment :
D. « Je ne connais pas cet homme. »
    L. Peu après, ceux qui se tenaient là
s’approchèrent et dirent à Pierre :
A. « Sûrement, toi aussi, tu es l’un d’entre eux !
D’ailleurs, ta façon de parler te trahit. »
    L. Alors, il se mit à protester violemment et à jurer :
D. « Je ne connais pas cet homme. »
L. Et aussitôt un coq chanta.
    Alors Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite :
« Avant que le coq chante,
tu m’auras renié trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amèrement.

 

 Le matin venu,
tous les grands prêtres et les anciens du peuple
tinrent conseil contre Jésus
pour le faire mettre à mort.
    Après l’avoir ligoté,
ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate, le gouverneur.

    Alors, en voyant que Jésus était condamné,
Judas, qui l’avait livré, fut pris de remords ;
il rendit les trente pièces d’argent
aux grands prêtres et aux anciens.
    Il leur dit :
D. « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. »
L. Ils répliquèrent :
A. « Que nous importe ?
Cela te regarde ! »
    L. Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple,
il se retira et alla se pendre.
    Les grands prêtres ramassèrent l’argent et dirent :
A. « Il n’est pas permis de le verser dans le trésor,
puisque c’est le prix du sang. »
    Après avoir tenu conseil,
ils achetèrent avec cette somme le champ du potier
pour y enterrer les étrangers.
    Voilà pourquoi ce champ est appelé jusqu’à ce jour
le Champ-du-Sang.
    Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie :
Ils ramassèrent les trente pièces d’argent,
le prix de celui qui fut mis à prix,
le prix fixé par les fils d’Israël,
    et ils les donnèrent pour le champ du potier,
comme le Seigneur me l’avait ordonné.    

    L. On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur,
qui l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus déclara :
X.  « C’est toi-même qui le dis. »
    L. Mais, tandis que les grands prêtres et les anciens l’accusaient,
il ne répondit rien.
    Alors Pilate lui dit :
A. « Tu n’entends pas tous les témoignages portés contre toi ? »
    L. Mais Jésus ne lui répondit plus un mot,
si bien que le gouverneur fut très étonné.
    Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier,
celui que la foule demandait.
    Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
    Les foules s’étant donc rassemblées,
Pilate leur dit :
A. « Qui voulez-vous que je vous relâche :
Barabbas ? ou Jésus, appelé le Christ ? »
    L. Il savait en effet que c’était par jalousie qu’on avait livré Jésus.
    Tandis qu’il siégeait au tribunal,
sa femme lui fit dire :
A. « Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste,
car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »
    L. Les grands prêtres et les anciens poussèrent les foules
à réclamer Barabbas
et à faire périr Jésus.

    Le gouverneur reprit :
A. « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? »
L. Ils répondirent :

 

F. « Barabbas ! »
    L. Pilate leur dit :
A. « Que ferai-je donc de Jésus
appelé le Christ ? »
L. Ils répondirent tous :
F. « Qu’il soit crucifié ! »
    L. Pilate demanda :
A. « Quel mal a-t-il donc fait ? »
L. Ils criaient encore plus fort :
F. « Qu’il soit crucifié ! »
    L. Pilate, voyant que ses efforts ne servaient à rien,
sinon à augmenter le tumulte,
prit de l’eau et se lava les mains devant la foule,
en disant :
A. « Je suis innocent du sang de cet homme :
cela vous regarde ! »
    L. Tout le peuple répondit :
F. « Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants ! »
    L. Alors, il leur relâcha Barabbas ;
quant à Jésus, il le fit flageller,
et il le livra pour qu’il soit crucifié.
    Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans la salle du Prétoire
et rassemblèrent autour de lui toute la garde.
    Ils lui enlevèrent ses vêtements
et le couvrirent d’un manteau rouge.
    Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne,
et la posèrent sur sa tête ;
ils lui mirent un roseau dans la main droite
et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant :
F. « Salut, roi des Juifs ! »
    L. Et, après avoir craché sur lui, ils prirent le roseau,
et ils le frappaient à la tête.
    Quand ils se furent bien moqués de lui,
ils lui enlevèrent le manteau,
lui remirent ses vêtements,
et l’emmenèrent pour le crucifier.

    En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène,
et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus.
    Arrivés en un lieu dit Golgotha,
c’est-à-dire : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire),
    ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ;
il en goûta, mais ne voulut pas boire.
    Après l’avoir crucifié,
ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ;
    et ils restaient là, assis, à le garder.
    Au-dessus de sa tête
ils placèrent une inscription indiquant le motif de sa condamnation :
« Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »
    Alors on crucifia avec lui deux bandits,
l’un à droite et l’autre à gauche.

    Les passants l’injuriaient en hochant la tête ;
    ils disaient :
F. « Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours,
sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu,
et descends de la croix ! »
    L. De même, les grands prêtres se moquaient de lui
avec les scribes et les anciens, en disant :
    A. « Il en a sauvé d’autres,
et il ne peut pas se sauver lui-même !
Il est roi d’Israël :
qu’il descende maintenant de la croix,
et nous croirons en lui !
    Il a mis sa confiance en Dieu.
Que Dieu le délivre maintenant,
s’il l’aime !
Car il a dit :
‘Je suis Fils de Dieu.’ »
    L. Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.

    À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi),
l’obscurité se fit sur toute la terre
jusqu’à la neuvième heure.
    Vers la neuvième heure,
Jésus cria d’une voix forte :
X.  « Éli, Éli, lema sabactani ? »,
L. ce qui veut dire :
X.  « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
    L. L’ayant entendu,
quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :
F. « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »
    L. Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge
qu’il trempa dans une boisson vinaigrée ;
il la mit au bout d’un roseau,
et il lui donnait à boire.
    Les autres disaient :
F. « Attends !
Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »
    L. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri,
rendit l’esprit

(Ici on fléchit le genou et on s’arrête quelques instants)

    Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux,
depuis le haut jusqu’en bas ;
la terre trembla et les rochers se fendirent.
    Les tombeaux s’ouvrirent ;
les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent,
    et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus,
ils entrèrent dans la Ville sainte,
et se montrèrent à un grand nombre de gens.
    À la vue du tremblement de terre et de ces événements,
le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus,
furent saisis d’une grande crainte et dirent :
A. « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »

    L. Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin.
Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
    Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine,
Marie, mère de Jacques et de Joseph,
et la mère des fils de Zébédée.

    Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie,
qui s’appelait Joseph,
et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus.
    Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus.
Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette.
    Prenant le corps,
Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé,
    et le déposa dans le tombeau neuf
qu’il s’était fait creuser dans le roc.
Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau
et s’en alla.
    Or Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là,
assises en face du sépulcre.

    Le lendemain, après le jour de la Préparation,
les grands prêtres et les pharisiens
s’assemblèrent chez Pilate,
    en disant :
A. « Seigneur, nous nous sommes rappelé
que cet imposteur a dit, de son vivant :
‘Trois jours après, je ressusciterai.’
Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé
jusqu’au troisième jour,
de peur que ses disciples ne viennent voler le corps
et ne disent au peuple :
‘Il est ressuscité d’entre les morts.’
Cette dernière imposture serait pire que la première. »
    L. Pilate leur déclara :
A. « Vous avez une garde.
Allez, organisez la surveillance comme vous l’entendez ! »

    L. Ils partirent donc
et assurèrent la surveillance du sépulcre
en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Méditation tirée de la préface du jour :

 

« Le Christ, notre Seigneur,

 Alors qu'il était innocent

 a voulu souffrir pour les coupables,

 et sans avoir commis le mal

 il s'est laissé juger comme un criminel;

 

En mourant,

il détruit notre péché;

en ressuscitant,

il nous fait vivre et nous sanctifie ».

 

 

 

Notre Père

Dieu nous communique son Esprit d’unité et de communion. Nous pouvons lui parler comme Jésus nous l’a enseigné :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne,
la puissance et la gloire aux siècles des siècles

Amen

 

Bénédiction

Le plus ancien(ne) bénit l’assemblée :

Que Dieu notre Père, le Père de toute miséricorde,

Qui nous a donné dans la passion de son Fils

la plus belle preuve de son amour:

nous bénisse et nous garde,                                                                                                                                      qu’il fortifie l’amour fraternel que nous portons les uns pour les autres,                                        qu’il nous apporte la paix et la guérison.

 

Béni sois Dieu, maintenant et toujours

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
29 mars 2020 7 29 /03 /mars /2020 10:14
Liturgie familiale du 5ème  dimanche de carême
29 mars 2020
Nous pouvons (je peux) nous mettre devant une croix, et ou, devant une icône du Seigneur ou de la Vierge portant son enfant, le nouveau Testament ouvert sur l’évangile du jour (Jn 11, 1-45), un lumignon ou deux roses du jardin…
En union avec notre évêque et les chrétiens de notre diocèse
Faisons sur nous le signe de la Croix 
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Amen
le Père ou la mère de famille ou le plus ancien(ne) :
Béni soit, Dieu, notre Père, qui nous rassemble et nous accueille en son Fils Jésus Christ. Bénissons le ensemble d’une même voix et d’un même cœur.
Tous : Béni sois tu notre Dieu, maintenant et toujours.
En communion avec tous les chrétiens empêchés de se rassembler en ce dimanche, jour du Seigneur,  
et animés par le désir de se retrouver ensemble à nouveau pour célébrer l’Eucharistie,
Elevons notre cœur vers le Seigneur :
Prière d’ouverture
Pour répondre à l’angoisse de celles et ceux qui souffrent,
Tu as envoyé, Seigneur, ton propre Fils dans le monde,
Et il est devenu l’homme des douleurs.
Entends notre prière et la plainte de nos malades,
Ne laisse pas le mal les détourner de toi,
Fais qu’ils retrouvent la santé,
Et puissent te rendre grâce dans l’assemblée des fidèles.
Nous te le demandons par Jésus le Christ, ton Fils et notre Seigneur.
Amen
Introduction à l’Evangile
La Parole de Dieu est une lumière sur notre vie et une nourriture pour notre route. Que l’Esprit du Seigneur ouvre nos cœurs et nous aide à accueillir cette Parole pour qu’elle porte en nous du bon fruit.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 11, 1-45)

 

    En ce temps-là,
    il y avait quelqu’un de malade,
Lazare, de Béthanie,
le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
    Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur
et lui essuya les pieds avec ses cheveux.
C’était son frère Lazare qui était malade.
    Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :
« Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
    En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort,
elle est pour la gloire de Dieu,
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
    Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
    Quand il apprit que celui-ci était malade,
il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
    Puis, après cela, il dit aux disciples :
« Revenons en Judée. »
    Les disciples lui dirent :
« Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider,
et tu y retournes ? »
    Jésus répondit :
« N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?
Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas,
parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
    mais celui qui marche pendant la nuit trébuche,
parce que la lumière n’est pas en lui. »
    Après ces paroles, il ajouta :
« Lazare, notre ami, s’est endormi ;
mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
    Les disciples lui dirent alors :
« Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
    Jésus avait parlé de la mort ;
eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
    Alors il leur dit ouvertement :
« Lazare est mort,
    et je me réjouis de n’avoir pas été là,
à cause de vous, pour que vous croyiez.
Mais allons auprès de lui ! »
    Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
dit aux autres disciples :
« Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

    À son arrivée,
Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
    Comme Béthanie était tout près de Jérusalem
– à une distance de quinze stades
(c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
    beaucoup de Juifs étaient venus
réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
    Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus,
elle partit à sa rencontre,
tandis que Marie restait assise à la maison.
    Marthe dit à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort.
    Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
    Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
    Marthe reprit :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. »
    Jésus lui dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
    quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »
    Elle répondit :
« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »

    Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie,
et lui dit tout bas :
« Le Maître est là, il t’appelle. »
    Marie, dès qu’elle l’entendit,
se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
    Il n’était pas encore entré dans le village,
mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
    Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie
et la réconfortaient,
la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ;
ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
    Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus.
Dès qu’elle le vit,
elle se jeta à ses pieds et lui dit :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort. »
    Quand il vit qu’elle pleurait,
et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
    et il demanda :
« Où l’avez-vous déposé ? »
Ils lui répondirent :
« Seigneur, viens, et vois. »
    Alors Jésus se mit à pleurer.
    Les Juifs disaient :
« Voyez comme il l’aimait ! »
    Mais certains d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »

    Jésus, repris par l’émotion,
arriva au tombeau.
C’était une grotte fermée par une pierre.
    Jésus dit :
« Enlevez la pierre. »
Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ;
c’est le quatrième jour qu’il est là. »
    Alors Jésus dit à Marthe :
« Ne te l’ai-je pas dit ?
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
    On enleva donc la pierre.
Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce
parce que tu m’as exaucé.
    Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,
afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
    Après cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors ! »
    Et le mort sortit,
les pieds et les mains liés par des bandelettes,
le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
    Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Temps de partage

Regardons le début du récit

Jésus, quoique informé de la maladie de son ami, tarde à se rendre à son chevet.

Regardons la fin de ce passage d’évangile :

Jésus fait se lever Lazare, Lazare n’est pas ressuscité car il va mourir à nouveau.

 

Le cœur de ce texte c’est le dialogue entre Marthe et Jésus

La grande révélation de Jésus :

« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
    quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »

 

 

La profession de foi :

« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »

 

Sortir Lazare du tombeau donne un argument en plus à ceux qui veulent condamner Jésus !

Par sa mort et sa résurrection,  Jésus nous donne accès à la vraie vie, la vie en Dieu.

 

Et nous ?

 

En s’adressant à Marthe, Jésus s’adresse à chacune et chacun parmi nous.

Quelle réponse je/nous donnons à Jésus ?

 

Un temps de silence

 

 

Intentions de prière

 

 

Nous allons prier avec la confiance de Marthe et de Marie.

Notre monde est traversé par des forces de mort.

Jésus est la résurrection et la vie ! Nous prions dans cette lumière.

 

 

1.         « Cette maladie ne conduit pas à la mort »

Seigneur, nous te prions pour celles et ceux qui souffrent de cette pandémie du coronavirus et pour les personnes qui les assistent et les soignent. Fais naître et grandir  en eux l’espérance de la vie.

 

Écoute nos prières, Seigneur exauce- nous

 

 

2.         « Jésus pleura »

Seigneur, nous te prions pour les personnes qui perdent un être cher, un parent, un conjoint, et qui doivent continuer à assumer leur existence quotidienne,

qu’elles voient, au-delà de la mort, la promesse de la résurrection faite à tout homme.

 

Écoute nos prières, Seigneur exauce- nous

 

 

3.         « De nombreux juifs étaient venus entourer Marthe et Marie »

Seigneur, nous te prions pour les personnes qui meurent seules et pour celles qui sont seules pour porter un deuil. Rends-nous, Seigneur,  attentifs à nos voisins.

 

Écoute nos prières, Seigneur exauce- nous

 

Chaque famille, foyer ou couple, ajoutera d’autres intentions pour des malades ou des endeuillés, les catéchumènes,  en les citant.

Le Père ou la mère de famille ou le plus ancien(ne) :

 

Seigneur Jésus, tu as été ému quand on t’a dit : « celui que tu aimes est malade », écoute le cri de notre prière, sois notre vie et notre résurrection, aujourd’hui et pour les siècles des siècles.

 

 

Notre Père

 

Dieu nous communique son Esprit d’unité et de communion. Nous pouvons lui parler comme Jésus nous l’a enseigné :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne,
la puissance et la gloire aux siècles des siècles

Amen

Temps de silence

 

Prière de communion de désir

 

Seigneur Jésus,

 

Tu es vivant, ressuscité présent parmi nous

quand nous sommes rassemblés en ton Nom.

Tu es présent par ta Parole

Qui est nourriture pour notre route.

 

Que ce jeûne eucharistique

Augmente en nous, de jour en jour,

le désir de pouvoir célébrer et  

te recevoir dans le pain eucharistique.

 

Garde nous reliés à toi et à nos frères

par une charité qui ne passera jamais

Amen

 

Bénédiction

Le plus ancien(ne) bénit l’assemblée :

 

 

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde ! Que le Seigneur tourne vers nous son visage, et qu’il nous apporte la paix et la guérison.

 

Béni sois Dieu, maintenant et toujours

5e Dimanche du Carême A

Partageons la parole de Dieu avec le frère Nicolas Morin, de la fraternité franciscaine de Besançon (Doubs).

Comprendre

Je suis toujours saisi par la force toujours actuelle de la Parole de Dieu. Elle est vivante, douce comme le miel et tranchante comme le glaive. L’Évangile de ce dimanche nous met face à la mort, brutale, incompréhensible, d’un frère et d’un ami. Lazare pourrait être chacun, chacune d’entre nous, figure de l’humanité blessée. Nous avons goûté l’ivresse d’une vie sans entraves ni limites. Tout semblait permis puisque tout était possible ! Notre terre que nous avons pillée sans merci crie sa désolation. Le Tentateur, le Séducteur, a lié nos mains et nos pieds, mais surtout nos cœurs, par de solides bandelettes. Nous voici enfermés dans une logique que nous ne maîtrisons plus. Nous nous pensions vivants, et nous voici comme morts.

Méditer

« Seigneur, celui que tu aimes est malade. » À la nouvelle de la mort de son ami, le cœur de Jésus se tord de douleur, comme il saignera à la perspective de sa propre mort, au jardin de Gethsémani. Dieu ne veut pas la mort. Il fait sienne notre douleur et notre révolte. Il aurait pu fuir la souffrance et la mort. Il se met en route vers son ami Lazare, vers Jérusalem où il sera crucifié.

« Si tu avais été là… », prient Marthe et sa sœur Marie. Justement non ! Parce que Jésus ne sauve pas à notre manière. Il faut que la mort soit consommée, que nos yeux s’ouvrent sur l’ampleur de notre péché, que nous renoncions à nous sauver nous-mêmes pour qu’enfin nous nous tournions vers le Christ les mains vides, le cœur pauvre et assoiffé.

Plus forte que sa peine et sa révolte, il y a la confiance de Marthe : « Et maintenant, je sais : tout ce que tu demanderas à Dieu, il te le donnera ! » La foi de Marthe ouvre une brèche par laquelle Jésus se révèle tout entier : « JE SUIS la Résurrection et la Vie : qui croit en moi, même s’il est mort, vivra. Crois-tu cela ? »

Le Seigneur Jésus est Vie en plénitude, source jaillissante de Vie. Et parce qu’il ne garde rien pour lui, il nous rend participants de cette Vie donnée par le Père dans la communion de l’Esprit. En donnant sa vie librement sur la croix, Jésus nous fait naître à la vie divine, à cette communion d’amour. Sa mort est le creuset d’une nouvelle création. Notre humanité en est renouvelée, recréée.

« Lazare, viens dehors !... Déliez-le et laissez-le aller. » Jésus, maître de la Vie, nous fait sortir de nos tombeaux, mais nous avons besoin que nos frères et sœurs nous libèrent de nos liens en son nom. Merveilleuse vocation de l’Église que d’être l’instrument de la miséricorde divine, dénouant les liens de toutes nos servitudes.

Prier

 

Seigneur Jésus, maître de la Vie,

aujourd’hui encore, nous courons vers toi

pour te présenter nos frères et sœurs

touchés par la maladie

mais aussi notre monde malade de ses excès.

5e Dimanche du Carême A

Partageons la parole de Dieu avec le frère Nicolas Morin, de la fraternité franciscaine de Besançon (Doubs).

Comprendre

Je suis toujours saisi par la force toujours actuelle de la Parole de Dieu. Elle est vivante, douce comme le miel et tranchante comme le glaive. L’Évangile de ce dimanche nous met face à la mort, brutale, incompréhensible, d’un frère et d’un ami. Lazare pourrait être chacun, chacune d’entre nous, figure de l’humanité blessée. Nous avons goûté l’ivresse d’une vie sans entraves ni limites. Tout semblait permis puisque tout était possible ! Notre terre que nous avons pillée sans merci crie sa désolation. Le Tentateur, le Séducteur, a lié nos mains et nos pieds, mais surtout nos cœurs, par de solides bandelettes. Nous voici enfermés dans une logique que nous ne maîtrisons plus. Nous nous pensions vivants, et nous voici comme morts.

Méditer

« Seigneur, celui que tu aimes est malade. » À la nouvelle de la mort de son ami, le cœur de Jésus se tord de douleur, comme il saignera à la perspective de sa propre mort, au jardin de Gethsémani. Dieu ne veut pas la mort. Il fait sienne notre douleur et notre révolte. Il aurait pu fuir la souffrance et la mort. Il se met en route vers son ami Lazare, vers Jérusalem où il sera crucifié.

« Si tu avais été là… », prient Marthe et sa sœur Marie. Justement non ! Parce que Jésus ne sauve pas à notre manière. Il faut que la mort soit consommée, que nos yeux s’ouvrent sur l’ampleur de notre péché, que nous renoncions à nous sauver nous-mêmes pour qu’enfin nous nous tournions vers le Christ les mains vides, le cœur pauvre et assoiffé.

Plus forte que sa peine et sa révolte, il y a la confiance de Marthe : « Et maintenant, je sais : tout ce que tu demanderas à Dieu, il te le donnera ! » La foi de Marthe ouvre une brèche par laquelle Jésus se révèle tout entier : « JE SUIS la Résurrection et la Vie : qui croit en moi, même s’il est mort, vivra. Crois-tu cela ? »

Le Seigneur Jésus est Vie en plénitude, source jaillissante de Vie. Et parce qu’il ne garde rien pour lui, il nous rend participants de cette Vie donnée par le Père dans la communion de l’Esprit. En donnant sa vie librement sur la croix, Jésus nous fait naître à la vie divine, à cette communion d’amour. Sa mort est le creuset d’une nouvelle création. Notre humanité en est renouvelée, recréée.

« Lazare, viens dehors !... Déliez-le et laissez-le aller. » Jésus, maître de la Vie, nous fait sortir de nos tombeaux, mais nous avons besoin que nos frères et sœurs nous libèrent de nos liens en son nom. Merveilleuse vocation de l’Église que d’être l’instrument de la miséricorde divine, dénouant les liens de toutes nos servitudes.

Prier

 

Seigneur Jésus, maître de la Vie,

aujourd’hui encore, nous courons vers toi

pour te présenter nos frères et sœurs

touchés par la maladie

mais aussi notre monde malade de ses excès.

Fais-nous la grâce de nous convertir

afin que de cette crise aux multiples visages

naisse une humanité nouvelle, une humanité réconciliée

 

 

 

Homélie pour le 5e dimanche de Carême (année A)

 

 

 

 

Textes de la Parole de Dieu : Ezéchiel 37,12-14 ; Psaume 129 ; Saint Paul aux Romains 8,8-11 ; Jean 11,1-45

 

 

Jésus, après avoir hésité, retenu par la peur des apôtres, accomplit le dernier signe miraculeux avant sa propre Pâques : il se rend au tombeau de son ami Lazare.

 

Là, tout semble fini, la tombe est fermée, la pierre est roulée, autour il n’y a que pleurs et désolation chez deux femmes, Marthe et Marie, chez tous les amis et personnes venus pour la circonstance. Comme ce passage prend une ampleur particulière dans le moment hors du commun que nous vivons, et que nous allons vivre pendant plusieurs semaines, avec cette terrible pandémie…  Que de pleurs en ces jours, dans de nombreuses familles qui perdent un être cher, avec bien des difficultés pour vivre et faire un chemin du deuil. Voilà que la peur de la mort nous envahit tous terriblement ces jours ci. Personne n’est à l’abri de cette peur. Nous la traversons tous… Elle est peut être d’autant plus vive que notre rapport à la mort dans notre société a connu de grandes évolutions… J’y reviendrai une autre fois. Qu’il me soit déjà permis de dire qu’il est nécessaire que nous parvenions, non pas à éliminer la peur de la mort, qui est de toute façon inéluctable, mais à la dépasser, à dépasser la crainte de tout ce qui peut porter l’image de la mort. Que veut nous proposer Jésus, notamment à travers le récit d’aujourd’hui ? Jésus nous invite à dépasser la crainte de la mort…

Contemplons l’attitude de Jésus dans ce très beau texte de saint Jean. C’est peut être étonnant, mais c’est essentiel : Jean nous montre que Jésus lui même est ébranlé par l’événement dramatique de la perte d’une personne chère. « Jésus, en son esprit, est saisi d’émotion, est ébranlé (v.33), il pleure (v.35) ; il se rend au tombeau et est repris d’émotion (v.38). Ne peut on pas contempler ici le cœur même de Dieu, loin du mal, mais qui se fait proche de celui qui souffre, il ne fait pas disparaître le mal comme un magicien, mais il souffre avec celui qui souffre, il fait sienne cette souffrance, il la transforme en l’habitant lui même.

 

Jésus souffre de la mort de son ami, mais il ne se laisse pas envahir par la désolation et le découragement. Il va vers le tombeau et là il prie avec confiance son Père : « Père , je te rends grâce parce que tu m’as exaucé… » (v.41) . Prière que nous sommes invités à faire lors de célébrations de funérailles,… Alors il s’écrie d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ». Ce cri de Jésus s’adresse à tout homme, parce que nous sommes tous marqués par la mort, oui tous. Ce cri, c’est la voix de Celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous, nous « ayons la Vie en abondance » (Jn.10,10). Le Christ ne se résigne pas devant les « tombeaux «  que sont nos péchés, nos choix parfois contradictoires, y compris ceux de dire que l’on peut complètement se passer de Dieu. Non il ne se résigne pas à cela, mais nous invite , nous ordonne, dirions nous en entendant l’appel qu’il fait à Lazare, de sortir des prisons dans lesquelles nous nous enfermons, l’égoïsme,  les fausses réussites, les peurs, les replis sur soi, toutes les formes de rejets du bien commun dont le pape François nous a parlé lors de sa bénédiction extraordinaire pour la ville et pour le monde qu’il a prononcé vendredi dernier. Il nous invite à sortir des ténèbres : « Viens dehors », oui il nous dit, il te dit, il me dit, « viens dehors » !. C’est une belle invitation à la véritable liberté. Demandons au Seigneur, sincèrement, la grâce de nous laisser saisir par ces paroles que Jésus répète aujourd’hui à chacune et chacun d’entre nous : Oui… « viens dehors » !

Lazare se libère des bandelettes, libérons nous des nôtres : celle de la  l’auto suffisance, de l’orgueil, de l’insouciance, du doute de la raison comme obstacle à la grâce. L’orgueil nous rend esclave de nous-mêmes, esclaves de tant de choses matérielles, de tant d’idoles éphémères. Sans doutes que la crise que nous vivons met le doigt sur ces plaies profondes de nos sociétés .. Mais notre résurrection commence là : quand nous décidons « d’obéir », comme Lazare, à l’appel de Jésus, en sortant à la lumière (comme l’aveugle-né dans l’épisode de la semaine dernière), en nous ouvrant à la vie, en posant un acte de foi, comme Marie, comme Marthe en Celui qui nous dit « Moi, je suis la résurrection et la vie , celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra » (Jn.11,25). Chacune et chacun, dans ce contexte difficile, devons réfléchir aux petites résurrections qui vont devoir surgir de cette crise. Patience, laissons monter dans nos cœurs celles-ci, ne les exprimons pas tout de suite, avec précipitations… Il faut que la Vie surgisse de la profondeur de nos cœurs. Et il faut du temps, le temps d’un deuil, d’un monde à un autre, d’une réalité de vie à une autre.

 

Le geste de Dieu qui ressuscite Lazare montre jusqu’où peut aller la grâce de Dieu envers notre humanité dans ce parcours terrestre de la vie, donc jusqu’où peut aller notre conversion, notre changement, personnel, sociétal, dans le bien commun à tous.

 

Face à toutes les questions qui surgissent ces jours, face à toutes les angoisses légitimes qui peuvent être les nôtres, deux voies s’offrent à nous : Nous enfermer dans nos tristesses, ou laisser Jésus s’approcher de nos tombeaux. Chacune et chacun d’entre nous a au fond de lui même, déjà un ou des petits tombeaux, des zones mortifères dans son cœur, des blessures que l’on n’arrive ou que l’on ne veut pas dépasser.

Identifions les multiples petits tombeaux que nous avons à l’intérieur du cœur, et là, invitons Jésus. Oui invitons-le… C’est étrange, ces fausses pudeurs qui nous envahissent parfois, à vouloir rester seuls quand cela ne va pas, à nous laisser enfermer dans des grottes obscures de la recherche de soi que par soi-même, en ruminant et en sombrant dans l’angoisse et la peur paralysantes. On appelle cela communément « broyer du noir » : nos vies sont nouées autour des différents problèmes qui s’enchevêtrent en cascade…. Quelle angoisse !

 

Osons et encourageons nous les uns et les autres,  et disons-nous: « invitons Jésus dans notre cœur », entendons cette parole : « venez à moi vous tous qui peinez, et moi je vous procurerai le repos (Mt.11,28).

 

Nous traversons une profonde crise,  dont il est bien trop tôt pour mesurer toutes les conséquences. Par mes propos je ne veux pas la minimiser, lui tourner le dos, ce serait une autre porte d’entrée à la peur. Noua allons devoir connaître des jours encore plus difficiles, malgré la lutte acharnée de nos médecins et soignants sur tout le territoire et bien au delà.

Cependant, Jésus nous dit ce matin : « enlevez la pierre », si lourde qu’elle soit. Enlevons devant lui les pierres de nos cœurs qui l’empêchent d’entrer. Ne barrons pas l’entrée du Seigneur. Voilà qui nous laisse deviner « l’entrée de Jésus à Jérusalem », que nous prierons en la fête des Rameaux. :ce sera pour entrer ,  nous mêmes, dans son  propre passion : Jésus lui-même sera mis dans un tombeau.  Ce tombeau ce n’est pas nous qui l’ouvrons, mais Dieu lui même, par amour infini et éternel de la vie. : c’est la Pâque du Christ.

 Notre foi c’est l’annonce de la joie du  Seigneur vivant, de la joie de la vie en Dieu. Aujourd’hui entendons la voix de Dieu dans la bouche du prophète Ezéchiel : « je vais ouvrir vos tombeaux, je vous en ferai remonter, je mettrai en vous mon esprit, je vous donnerai le repos sur la terre. Alors vous saurez que je suis le Seigneur, j’ai parlé, et je le ferai. Oracle du Seigneur (première lecture de ce dimanche). Avec le Christ , cet Esprit est la grâce de notre baptême. Ravivons celui-ci , une nouvelle fois, en ce cinquième dimanche de Carême.                                       

 

 Père Frédéric Benoist

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne
21 mars 2020 6 21 /03 /mars /2020 14:14

4e dimanche de Carême Année A – Homélie du dimanche 22 Mars 2020

 

                                 

 

 

Au centre de l’évangile de ce quatrième dimanche de Carême : une rencontre : celle de Jésus et d’un homme aveugle de naissance (Jn.9,1-41).

 

Avant de méditer cette belle rencontre, revenons un instant sur celle que la liturgie nous proposait dimanche dernier : le dialogue avec la Samaritaine (Jn.4,5-42) :

 

Jésus traversait la Samarie, une région entre la Judée et la Galilée à l’époque hostile, habitée par des gens que les Juifs méprisaient depuis des siècles car infidèles au Dieu unique… Mais cette population sera l’une des premières à adhérer à la prédication des apôtres dans les commencements de l’Eglise…

 

Jésus, fatigué, s’assoit au bord d’un puits (lieu ou jaillit l’eau, source de vie, dans l’Ancien Testament, donc lieu de la présence de Dieu). Il est midi (la pleine lumière). Il demande à boire à une femme qui vient puiser de l’eau pour sa famille (geste fatiguant, ennuyeux, répétitif)…  Un dialogue commence… Relisons ces versets 10 à 14 … « Si tu savais »… lui dit Jésus …  « qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif », « l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle ». Voilà une invitation qui lui est faite : recevoir l’eau vive, l’eau qui donne la vie éternelle.

L’eau qui donne la vie éternelle a été répandue dans nos cœurs le jour de notre baptême ; Dieu nous a transformé et rempli de sa grâce. Ce temps du Carême nous invite à reprendre conscience  de ce grand don d’amour infini qu’est notre baptême. Nous l’avons peut être réduit à une simple information… Gravons dans nos cœurs et nos mémoires la date de notre baptême. Rendons grâce pour notre baptême. Quand nous oublions l’eau véritable qui vient de Dieu, nous allons à la recherche de puits dont les eaux « ne sont pas propres ». Jésus parle à la Samaritaine, Jésus nous parle. Certes, nous le connaissons, mais l’avons nous vraiment rencontré personnellement ? Lui parlons-nous ? Ce temps du Carême (et je rajouterais du confinement !!) est une belle occasion pour nous rapprocher de Jésus, en parlant dans un cœur à cœur avec Lui, en l’écoutant. C’est aussi l’occasion de penser et de voir son visage dans le visage de celui ou celle qui souffre. De cette manière nous arrivons à renouveler la grâce de notre baptême. Jour après jour, désaltérons-nous à la source de la Parole de Dieu et des dons de l’Esprit-Saint dans chacun de nos cœurs.

 

Venons en à l’évangile de ce matin :

 

Je vous invite à lire cet évangile avec toutes les différentes scènes et rencontres en vous nourrissant des grandes phrases du Prologue de saint Jean (Jn.1).

 

Jésus rend la vue à un aveugle. Il accomplit un miracle avec une sorte de rite symbolique :

- il mélange de la terre à sa salive (voilà qui peut rappeler l’image dont Dieu façonne l’homme, la Création, l’image aussi du Dieu potier, l’homme est crée, façonné par Dieu, il devient alors image et ressemblance de Dieu… Gn2 ; Gn.1 ; Nous sommes l'argile, et tu es le potier: nous sommes tous l'ouvrage de tes mains Isaïe 64,7…)

- puis il lui ordonne d’aller se laver dans la piscine de Siloé : rite de purification dans la tradition Juive. (Le terme “Siloé” est en hébreu “siloah”, la transcription en grec “Silôam”, provient du verbe hébreu: “salah” qui veut dire “envoyer”).

- cet homme y va, se lave et recouvre la vue.

 

Avec ce miracle, Jésus se manifeste comme « la lumière du monde ». Nous lisons dans le Prologue de saint Jean : Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde illumine tout homme (Jn.1,9).

 

L’aveugle de naissance représente chacun de nous qui avons été crées pour connaître Dieu, mais qui à cause du péché sommes comme des aveugles : Il était dans le monde, mais le monde ne l’a pas reconnu » (Jn.1,10)

 

Nous avons besoin d’une lumière nouvelle, celle de la foi, que Jésus nous a donnée. « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (Jn.1,4) ou bien encore : «A ceux qui l’ont reçu , il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son Nom »(Jn.12).

 

Nous pouvons continuer les versets 13 et 14 de ce Prologue : « Ils sont nés de Dieu ; Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ; et nous avons vu sa gloire »…

 

 En recouvrant la vue, cet aveugle de naissance s’ouvre à la foi en Christ. Jésus lui demande « Crois-tu au Fils de l’homme ? » (Jn.9,35)… « Et qui est-il, Seigneur que je croie en lui ? » (Jn.9,36)… « Tu le vois, et c’est lui qui te parle » (Jn.9,37)… « Je crois Seigneur »… et il se prosterne devant lui. Mouvement de la prière…

 

Ce bel épisode dans saint Jean qu’il nous faut beaucoup relire, nous amène à réfléchir sur notre foi, sur notre foi en Christ, le Fils de Dieu. Nous en revenons, comme avec l’épisode de la Samaritaine, à faire référence à notre baptême, le premier sacrement, qui nous fait « venir à la lumière de Dieu », à travers « la renaissance de l’eau et de l’Esprit Saint », la source d’eau vive (Jn.4)

L’évangile de Jean ne donne pas de nom à cet aveugle de naissance, n’est ce pas une manière de nous dire que celui-ci est chacune et chacun d’entre nous ? Jésus est la « lumière du monde », chacune et chacun d’entre nous, baptisé, est illuminé par le Christ. Nous sommes alors appelés à nous comporter comme des « enfants de la lumière (cf. Mt.514-16). Se comporter comme des enfants de lumière nous invite certainement à un changement de mentalité. Cette crise du confinement que nous devons vivre est sans doute un signe qui nous est donné. Il est sans doutes trop tôt pour formaliser collectivement ce que nous vivons, ressentons, en ces temps. Il y a un chemin de l’intériorité qui doit et peut prendre toute sa place dans nos vies… Laissons l’Esprit Saint travailler en profondeur notre être, patience, écoute, discernement… voilà des mots qui prennent tout leur sens… Il ya encore quelques jours nous parlions de rapidité, performance, activisme… Quel choc !! Oui quel choc… mais quel bénéfice à en tirer ! non ?

Alors posons nous humblement ces questions, et je suis en communion avec chacune et chacun d’entre vous. Demandez aussi ces grâces pour moi.

            - Croyons-nous que Jésus est le Fils de Dieu

            - Croyons-nous qu’il peut changer notre cœur ?

            - Croyons-nous qu’il peut nous faire voir la réalité comme Lui la voit, non pas comme nous la voyons, nous ?

            - Croyons-nous qu’il est la lumière ? qu’il nous donne la vraie lumière ?

 

Prions les uns pour les autres, Prions en confiance, persuadé que nous allons puiser des grâces que nous n’estimons pas encore.

 

Prenez soin de vous, prenez soin des autres.                        

     Père Frédéric Benoist, curé du Raincy

 

4e Dimanche de Carême A : La rencontre de Jésus et de l’aveugle né

Partageons la parole de Dieu avec Marina Poydenot, sœur consacrée de la Communauté du Chemin Neuf, à Chartres

 

COMPRENDRE

Les paroles de Jésus, même quand elles affirment, sont du ressort de la question. Là où souvent les réponses ferment, la question ouvre. Ainsi l’affirmation de Jean: «C’est pour un jugement que je suis venu dans le monde, pour que ceux qui ne voyaient pas voient, et que ceux qui voyaient deviennent aveugles.» (Jn 9, 39). Citant Isaïe 6,9, Jésus se présente comme un prophète dont la parole, venant de Dieu, peut recréer le monde à partir de ses brisures. C’est ce qu'induit le mot ''jugement'', dont la racine grecque renvoie au verbe ''séparer'' (Genèse 1) : de même qu'au commencement Dieu a séparé lumière et ténèbres, de même la parole énigmatique de Jésus opère un tri à la racine du cœur... si celui-ci consent à se reconnaître mêlé ! S'il refuse, la lumière qu'est le Christ ne pourra éclairer que son refus et le fait qu'il s'aveugle. Alors ce cœur qui disait y voir clair soudain ne voit plus rien. Heureuse brèche où peut se déverser le ciel, pardonnant, recréateur !

MÉDITER

Quelle ironie, géniale et salubre, dans cette histoire de l'aveugle-né ! Les disciples et les pharisiens, eux, ne sont pas des aveugles. Mais le regard qu'ils posent sur l'aveugle-né, en se laissant fasciner par son mal et ne voyant plus que lui, se retrouve du même coup frappé de cécité : ils se mettent à penser que l'aveugle-né a quelque part bien mérité son mal, car il a sûrement, lui ou ses parents, fait du mal. Ils le condamnent ainsi à une double peine. C'est que le mal est aveuglant ! Il en rajoute, noircit le tableau, fait croire qu'il n'y a plus que lui. A-t-il donc finalement si peu de consistance qu'il doive, comme un chaton apeuré, faire le gros dos ?

La bonté au contraire ne sature pas le paysage. Elle est comme la lumière qui fait voir les choses sans se faire voir. Elle supporte l'existence du mal car elle a, dans son innocence même, plus de tours dans son sac que lui. Mais la bonté ne fascine pas. En quelque sorte invisible, elle demande pour être vue un regard qui soit lui-même bon, qui soit lui-même transparent.

Comment donc Jésus regarde-t-il l'aveugle-né ? Il ne voit que son cœur ouvert à Dieu et déjà l'ouverture de ses yeux. Aux disciples qui lui demandent pourquoi l'homme est né aveugle, si c'est lui ou ses parents qui ont péché, Jésus répond que ce n'est pas la question. La seule question est que Dieu, parce qu'il est bon, de tout mal tirera un bien. Jésus, voyant le mal, ne regarde que son Père, source éternelle de création. Il puise dans ce regard de quoi ré-éditer, avec sa propre salive et de la boue, le geste créateur. Ainsi de nous : comment regarder le mal du monde, le mal des cœurs, ce mal qui fait tellement de mal ? Peut-être faut-il accepter de le voir sans trop le regarder. Refuser de croire que sa destruction aura le dernier mot. Plonger notre regard dans le regard du Christ et se laisser inspirer.

PRIER

Seigneur Jésus qui voyais dans une même lumière l'herbe des champs habillée de frais par le Père et la mauvaise herbe, qui poussera jusqu'au temps fixé,

enlève la poutre de mon cœur, la paille de mes yeux,

donne-moi de regarder dans les convulsions de ce temps ta création, fragile et merveilleuse, qui gémit dans des douleurs d'enfantement, souffrances sans commune mesure avec le sourire qui se révélera.

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Messe en ligne

Présentation

  • : Le blog de la paroisse du Raincy
  • : Pour connaître l'actualité de la Paroisse du Raincy, des équipes, des mouvements, les horaires des Messes, pour consulter le Messager en ligne etc ...
  • Contact

Recherche

Liens