Notre Communauté au quotidien
avec Notre-Dame de la Consolation
« Courage et confiance »
Date : Mercredi 8 Avril :Mercredi Saint
Textes du jour : Isaïe 50,4-9 ; Psaume 68 ; Matthieu 26,14-25
Commentaire :
« La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille… pour qu’en disciple j’écoute » (Is.50,4) comme celui qui se laisse instruire. Quelle belle invitation en ce matin. ET si je me disais que seule la Parole de Jésus peut nous arracher à l’absurdité d’un monde qui a perdu sa boussole, et il y a de quoi, en ces temps. N’est-ce pas un moment favorable pour mieux redécouvrir notre finalité en Dieu. Où trouvons-nous le courage de persévérer lorsque « nous n’en pouvons plus », si ce n’est dans le message d’espérance qu’il nous offre jour après jour ? Qu’avons-nous d’autre à transmettre à notre tour « pour réconforter celui qui n’en peut plus », si ce n’est cette Parole de vérité et de vie, qui ouvre un chemin d’espérance ? Encore faut-il que nous acceptions de nous laisser « ouvrir l’oreille », que nous « écoutions comme celui qui se laisse instruire »…
Dans l’évangile de ce matin, nous venons sans doute de cerner le drame qui a conduit Judas à sa perte. Certes, comme tous les autres disciples, il avait ses idées sur ce que Jésus allait faire - ou plutôt sur ce qu’il devrait faire ; On connait peu de chose de lui, mais on peut supposer, comme d’autres apôtres d’ailleurs, que Judas ait été déçu de la tournure prise par les événements. Sans doute avait-il suivi le Maître dans l’espoir de participer à sa gloire toute terrestre, lorsqu’il serait intronisé Roi après avoir chassé l’occupant romain. Cela devait-il le conduire pour autant à la trahison envers son maître ? Nous n’avons aucune certitude sur son conflit intérieur. Ses contacts avec le milieu des scribes et des pharisiens dont il était probablement issu, lui ont-ils permis de deviner le complot qui se tramait contre Jésus ? Etait-il dès lors saisi d’angoisse à la pensée des représailles qui ne manqueraient pas d’atteindre les disciples après l’élimination du Maître ? On peut supposer qu’il ne voyait plus d’autres solutions pour échapper à l’issue fatale, que de changer de camp avant qu’il ne fût trop tard. En tout cas son revirement et son aveu devant les autorités juives après sa trahison, prouvent qu’il n’avait-il pas mesuré la portée de son geste. il ne semble pas que Judas ait cherché vraiment à faire mourir Jésus, ni même qu’il ait prévu cette éventualité, puisque c’est la condamnation de son Maître qui le conduira au désespoir. au suicide. On est cependant en droit de se poser la question : les ennemis du Seigneur avaient-ils vraiment besoin d’un dénonciateur pour mettre la main sur Jésus ? En effet, les évangiles nous ont souvent relaté que Jésus échappe à plusieurs reprises aux tentatives d’arrestation. Mais « son Heure n’était pas venue ». Judas certes a péché en trahissant son Maître, mais il n’est la cause véritable ni de son arrestation ni de sa mort. Jésus lui-même l’affirme clairement : « Le Fils de l’homme s’en va », librement, parce que « son temps est proche », l’Heure de son départ vers le Père a sonné. Nous pourrions multiplier les citations dans lesquelles Jésus atteste son autorité souveraine sur les événements auxquels il consent librement : « Nul ne me prend ma vie mais c’est moi qui la donne ».
On comprend dès lors la souffrance de Jésus devant l’attitude de Judas : « Qu’il est malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! » Il n’a pas compris que Dieu mène le cours de l’histoire, ni l’enjeu du salut de l’humanité qui se noue. « Il aurait mieux valu que cet homme ne soit pas né ». Qu’il est malheureux celui qui, ayant rencontré son Sauveur, s’en détourne pour prendre d’autres voies. Qu’il est à plaindre celui qui est né à nouveau d’eau et d’Esprit, mais qui oublie son baptême, le considère comme peu de choses. Si nous voulons demeurer fidèles, prenons le chemin que nous rappelle le prophète dans la première lecture : nous tourner chaque matin vers la Parole de Jésus, afin qu’elle nous réveille de notre torpeur, nous arrache à notre enlisement dans les seules logiques de ce monde, et que nous nous laissions instruire comme des disciples. Ce temps de carême nous a été donné pour que nous puissions revenir au Seigneur, car tous nous sommes plus ou moins concernés par la défection de Judas. Or il n’est jamais trop tard. Demandons au Seigneur la grâce d’une foi renouvelée. Laissons sa miséricorde nous envahir et nous guérir de la blessure de toutes nos trahisons, petites ou grandes. « Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés. Aussi je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce pour sa patience et sa miséricorde. Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête : “Vie et joie à vous qui cherchez Dieu” » (Psaume 68).
Paroles du pape François
À l’écoute de la demande croissante de conseils pour se joindre à l’Eucharistie sans pouvoir y assister physiquement, le Pape a récité jeudi lors de la messe matinale à la maison de Sainte-Marthe à Rome une magnifique prière de communion spirituelle attribuée à un saint espagnol. Une prière que le Souverain pontife récite chaque matin.
« À tes pieds, ô mon Jésus,
je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme
dans son néant et Ta sainte présence.
Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour,
désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre.
En attente du bonheur de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort.
Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il. »
La prière d’oraison ? qu’est ce ?
L'oraison n'est pas un temps de relecture de vie, mais de rencontre du Christ dans le silence et l'intériorité pour construire un cœur à cœur avec lui. C'est accepter de se taire, laisser le silence s'établir en nous dans l'oubli de nous-même pour se concentrer sur la rencontre avec le Christ. Faire oraison, c’est s’ouvrir humblement à l’action mystérieuse de l’Esprit de Dieu qui agit dans le cœur de l’homme. Je peux faire oraison avec un texte au choix de la Parole de Dieu que me propose la liturgie chaque jour. (La première lecture de ce jour est une belle invitation.
L'oraison est aussi communion : «Je l'avise et Il m'avise», disait un paysan, à propos de son oraison, au Curé d'Ars. Pour sainte Thérèse d'Avila, : « L’oraison est un échange d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Dieu dont on sait qu’il nous aime. ». Saint François de Sales : « Notre Seigneur aime d’un amour extrêmement tendre tous ceux qui sont si heureux de s’abandonner totalement à son soin paternel… » « Mon esprit, pourquoi voulez-vous toujours vous empresser comme Marthe au lieu de vous tenir en repos comme Matir ? »
Le Curé d’Ars : « La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre. »
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Pour moi, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »
Et le Père Charles de Foucauld : « Prier, c’est penser à Jésus en l’aimant. » Mais c’est évidemment Jésus dans l’Evangile qui nous donne toute la lumière : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte sur toi, et prie ton Père dans le secret, et ton Père qui te voit dans le secret t’exaucera. » (Mt 6, 6).
Pour joindre vos prêtres : le père Frédéric Benoist 0611158552 ; le père Modeste Megnanou : 0752121861.
Pour une confession : merci de prendre rendez vous. Un espace sécurisé a été aménagé dans l’église.
Si vous voulez envoyer une intention de prière : paroisse.leraincy@wanadoo.fr