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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 11:30

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Mercredi 8 Avril :Mercredi Saint

 

Textes du jour : Isaïe 50,4-9 ; Psaume 68 ; Matthieu 26,14-25

 

Commentaire :

« La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille… pour qu’en disciple j’écoute » (Is.50,4) comme celui qui se laisse instruire. Quelle belle invitation en ce matin. ET si je me disais que seule la Parole de Jésus peut nous arracher à l’absurdité d’un monde qui a perdu sa boussole, et il y a de quoi, en ces temps. N’est-ce pas un moment favorable pour mieux redécouvrir  notre finalité en Dieu. Où trouvons-nous le courage de persévérer lorsque « nous n’en pouvons plus », si ce n’est dans le message d’espérance qu’il nous offre jour après jour ? Qu’avons-nous d’autre à transmettre à notre tour « pour réconforter celui qui n’en peut plus », si ce n’est cette Parole de vérité et de vie, qui ouvre un chemin d’espérance ? Encore faut-il que nous acceptions de nous laisser « ouvrir l’oreille », que nous « écoutions comme celui qui se laisse instruire »…

Dans l’évangile de ce matin, nous venons sans doute de cerner le drame qui a conduit Judas à sa perte. Certes, comme tous les autres disciples, il avait ses idées sur ce que Jésus allait faire - ou plutôt sur ce qu’il devrait faire ; On connait peu de chose de lui, mais on peut supposer, comme d’autres apôtres d’ailleurs, que Judas ait été déçu de la tournure prise par les événements. Sans doute avait-il suivi le Maître dans l’espoir de participer à sa gloire toute terrestre, lorsqu’il serait intronisé Roi après avoir chassé l’occupant romain. Cela devait-il le conduire pour autant à la trahison envers son maître ? Nous n’avons aucune certitude sur son conflit intérieur. Ses contacts avec le milieu des scribes et des pharisiens dont il était probablement issu, lui ont-ils permis de deviner le complot qui se tramait contre Jésus ? Etait-il dès lors saisi d’angoisse à la pensée des représailles qui ne manqueraient pas d’atteindre les disciples après l’élimination du Maître ? On peut supposer qu’il ne voyait plus d’autres solutions pour échapper à l’issue fatale, que de changer de camp avant qu’il ne fût trop tard. 
En tout cas son revirement et son aveu devant les autorités juives après sa trahison, prouvent qu’il n’avait-il pas mesuré la portée de son geste. il ne semble pas que Judas ait cherché vraiment à faire mourir Jésus, ni même qu’il ait prévu cette éventualité, puisque c’est la condamnation de son Maître qui le conduira au désespoir.
 au suicide. On est cependant en droit de se poser la question : les ennemis du Seigneur avaient-ils vraiment besoin d’un dénonciateur pour mettre la main sur Jésus ? En effet, les évangiles nous ont souvent relaté que Jésus échappe à plusieurs reprises aux tentatives d’arrestation. Mais « son Heure n’était pas venue ». Judas certes a péché en trahissant son Maître, mais il n’est la cause véritable ni de son arrestation ni de sa mort. Jésus lui-même l’affirme clairement : « Le Fils de l’homme s’en va », librement, parce que « son temps est proche », l’Heure de son départ vers le Père a sonné. Nous pourrions multiplier les citations dans lesquelles Jésus atteste son autorité souveraine sur les événements auxquels il consent librement : « Nul ne me prend ma vie mais c’est moi qui la donne ».

On comprend dès lors la souffrance de Jésus devant l’attitude de Judas : « Qu’il est malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! » Il n’a pas compris que Dieu mène le cours de l’histoire, ni l’enjeu du salut de l’humanité qui se noue. « Il aurait mieux valu que cet homme ne soit pas né ».  Qu’il est malheureux celui qui, ayant rencontré son Sauveur, s’en détourne pour prendre d’autres voies. Qu’il est à plaindre celui qui est né à nouveau d’eau et d’Esprit, mais qui oublie son baptême, le considère comme peu de choses. Si nous voulons demeurer fidèles, prenons le chemin que nous rappelle le prophète dans la première lecture : nous tourner chaque matin vers la Parole de Jésus, afin qu’elle nous réveille de notre torpeur, nous arrache à notre enlisement dans les seules logiques de ce monde, et que nous nous laissions instruire comme des disciples. Ce temps de carême nous a été donné pour que nous puissions revenir au Seigneur, car tous nous sommes plus ou moins concernés par la défection de Judas. Or il n’est jamais trop tard. Demandons au Seigneur la grâce d’une foi renouvelée. Laissons sa miséricorde nous envahir et nous guérir de la blessure de toutes nos trahisons, petites ou grandes. « Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés. Aussi je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce pour sa patience et sa miséricorde. Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête : “Vie et joie à vous qui cherchez Dieu” » (Psaume 68).

Paroles du pape François

À l’écoute de la demande croissante de conseils pour se joindre à l’Eucharistie sans pouvoir y assister physiquement, le Pape a récité jeudi lors de la messe matinale à la maison de Sainte-Marthe à Rome une magnifique prière de communion spirituelle attribuée à un saint espagnol. Une prière que le Souverain pontife récite chaque matin.

« À tes pieds, ô mon Jésus,

je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme

dans son néant et Ta sainte présence.

Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour,

désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre.

En attente du bonheur de la communion sacramentelle,

je veux te posséder en esprit.

Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort.

Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort.

Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il. »

La prière d’oraison ? qu’est ce ?

L'oraison n'est pas un temps de relecture de vie, mais de rencontre du Christ dans le silence et l'intériorité pour construire un cœur à cœur avec lui.   C'est accepter de se taire, laisser le silence s'établir en nous dans l'oubli de nous-même pour se concentrer sur la rencontre avec le Christ. Faire oraison, c’est s’ouvrir humblement à l’action mystérieuse de l’Esprit de Dieu qui agit dans le cœur de l’homme. Je peux faire oraison avec un texte au choix de la Parole de Dieu que me propose la liturgie chaque jour. (La première lecture de ce jour est une belle invitation.

L'oraison est aussi communion : «Je l'avise et Il m'avise», disait un paysan, à propos de son oraison, au Curé d'Ars. Pour sainte Thérèse d'Avila, : « L’oraison est un échange d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Dieu dont on sait qu’il nous aime. ».  Saint François de Sales : « Notre Seigneur aime d’un amour extrêmement tendre tous ceux qui sont si heureux de s’abandonner totalement à son soin paternel… » « Mon esprit, pourquoi voulez-vous toujours vous empresser comme Marthe au lieu de vous tenir en repos comme Matir ? »

Le Curé d’Ars : « La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre. »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Pour moi, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »

Et le Père Charles de Foucauld : « Prier, c’est penser à Jésus en l’aimant. » Mais c’est évidemment Jésus dans l’Evangile qui nous donne toute la lumière : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte sur toi, et prie ton Père dans le secret, et ton Père qui te voit dans le secret t’exaucera. » (Mt 6, 6).

 

 

Pour joindre vos prêtres : le père Frédéric Benoist 0611158552 ; le père Modeste Megnanou : 0752121861.

Pour une confession : merci de prendre rendez vous. Un espace sécurisé a été aménagé dans l’église.

 

Si vous voulez envoyer une intention de prière : paroisse.leraincy@wanadoo.fr

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 08:18

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Mardi 7 Avril 2020 : Mardi saint

 

 

Textes du jour : Isaïe 49,1-6 ; Psaume 70 ; Jean 13,21-33.36-38

 

 

Commentaire :

Saint Jean nous dit : Jésus, à l’heure de « passer de ce monde au Père », et lors de son dernier repas avec ses disciples, est ” bouleversé au plus profond de lui-même »  . Avant de parler de trahison, de reniement, l’évangéliste parle du trouble de Jésus, de son inquiétude, de sa sérénité mise à mal.  C’est évident, Jésus a beaucoup souffert. Les plus grandes de ses souffrances ont sans doutes été celles de  la flagellation, du couronnement d’épines, de son agonie le conduisant à la mort sur la Croix. Mais il a connu aussi des souffrances qui, en transperçant son cœur et son âme,  ont dû profondément l’affecter : Jésus a été vendu par un de ses apôtres : Judas. Il a été renié par un de ses amis : Pierre. Il a été abandonné par tous ses disciples. N’est-ce pas à ces moments qu’il a aussi beaucoup souffert ? Jésus savait que l’un des siens le livrerait. Il aurait pu le désigner du doigt et le lui crier à la figure. Il ne l’a pas fait. Il a au contraire traité si discrètement cette affaire avec Judas qu’aucun des disciples ne s’en est rendu compte, sauf sans doutes, au dernier moment. Livré par Judas, Jésus devait par la suite être trahi par Pierre. Cela aussi, il la savait. Pierre, lui, ne le savait pas; il ne s’imaginait pas descendre aussi bas, nous venons de l’entendre proclamer qu’il donnerait sa vie pour Jésus !  Judas est sorti, il faisait nuit, insiste Jean dans ce passage : La nuit des ténèbres se dévoile petit à petit : la nuit du mensonge, la nuit de la trahison, la nuit du reniement, la nuit du péché de notre humanité, la nuit de mon péché.  C’est donc à un acte de lucidité que les textes d’aujourd’hui nous invitent : pour suivre le Christ jusqu’au bout, il nous faut cesser de nous croire, comme Pierre, de bons et fidèles serviteurs, cesser de dire comme Isaïe dans la première lecture : « je me suis fatigué pour rien, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces ». Si nous savons éviter l’écueil de la présomption de Pierre et l’écueil du découragement chez Isaïe, alors nous sommes prêts à nous unir au véritable et unique Serviteur.

 

 

Paroles du pape François :

 

Tout seuls, nous ne sommes pas capables de retirer la poussière qui nous salit le cœur. Seul Jésus, qui connaît et aime notre cœur, peut le guérir. Cette semaine est un temps de guérison.

Nous devrions avoir l’habitude de voir en nous le processus de la tentation, qui nous fait changer le cœur de bien en mal. Comment s’est initié ce processus dans mon âme ? Comment a-t-il grandi ? Que l’Esprit Saint nous éclaire en cette connaissance intérieure…

En ces moments de douleur, les gens font beaucoup de bonnes choses, mais des idées pour profiter du moment pour soi-même, pour son gain personnel, ne manquent pas non plus. Prions Ensemble pour que le Seigneur nous donne à tous une conscience droite, transparente.

 

QU’est ce que la messe chrismale ?

 

La messe chrismale a lieu durant la Semaine Sainte : dans le rite catholique latin, la messe chrismale n’appartient pas, au sens strict, au Triduum pascal. Si elle a lieu le plus souvent le Jeudi Saint au matin, elle peut être transférée à un autre jour, pourvu qu’elle soit proche de Pâques. Beaucoup d’évêques, pour faciliter la participation des fidèles et des prêtres, choisissent un soir de l’un ou l’autre des jours saints, le lundi, le mardi ou le mercredi. Dans notre diocèse c’est la plupart du temps le mardi saint que cette messe est célébrée.

Durant la messe chrismale, l’évêque bénit les  huiles saintes (huile pour l’onction des malades, l’huile pour l’onction des catéchumènes qui se préparent au baptême) et consacre le Saint Chrême. Ce dernier, qui est huile parfumée servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre (ordination des prêtres).

Chaque année, l’évêque réunit tout les prêtres de son diocèse pour une telle célébration. Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son évêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.

Cette année la messe chrismale est reportée au Vendredi 29 Mai à 18h30 en la cathédrale de Saint Denis

Intentions de prière : nous prions pour Mr. Georges Salomon Ammouial, décédé le 6 Avril à Nice du covid19, grand père de Camille Ammouial, catéchumène de notre paroisse.

 

Hymne de la Semaine Sainte

La Parole en silence



La Parole en silence
Se consume pour nous.
L'espoir du monde
A parcouru sa route.
Voici l'heure où la vie
Retourne à la source :
Dernier labeur de la chair
Mise en croix.


Serviteur inutile,
Les yeux clos désormais,
Le Fils de l'Homme
A terminé son œuvre.
La lumière apparue
Rejoint l'invisible,
La nuit s'étend sur le corps :
Jésus meurt.


Maintenant tout repose
Dans l'unique oblation.
Les mains du Père
Ont recueilli le souffle.
Le visage incliné
S'apaise aux ténèbres,
Le coup de lance a scellé
La passion.


Le rideau se déchire
Dans le Temple désert.
La mort du Juste
A consommé la faute,
Et l'Amour a gagné
L'immense défaite :
Demain, le Jour surgira
Du tombeau.

 

 

Pour joindre vos prêtres : le père Frédéric Benoist 0611158552 ; le père Modeste Megnanou : 0752121861.

Pour une confession : merci de prendre rendez vous. Un espace sécurisé a été aménagé dans l’église.

 

Si vous voulez envoyer une intention de prière : paroisse.leraincy@wanadoo.fr

 

Ce bulletin est édité quotidiennement, n’hésitez pas à le diffuser autour de vous et à nous donner les adresses email d’autres destinataires désireux de le recevoir

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Published by paroisse du Raincy - dans Feuille quotidienne "confinement"
6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 12:48
Feuille quotidienne pendant le confinement : 6 avril 2020

Chères paroissiennes, chers paroissiens… Vous étiez très nombreux l’année dernière à être venus célébrer la solennité des Rameaux… Nous nous étions préparés, cette année, le père Modeste et moi, on s’était fait beau !…. Et voilà…. Où étiez vous ???... Du coup on a pris une photo de nous, pour que vous ne nous oubliez pas complètement, enfin… pas si vite !   Bon on voulait simplement vous dire que vous nous avez bien manqué… Promis !  vous ne recommencez pas une prochaine fois ! … Pour cela, Protégez vous aujourd’hui , protégez les autres, et respectez bien les règles du confinement, même, et nous dirions surtout ,au bout de ces vingt jours.  Croyez que nous pensons bien à vous, que nous prions pour vous au quotidien. On s’est déjà fait une raison pour Pâques… mais nous n’avons pas dit notre dernier mot. ..

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date :  Lundi 6 Avril Lundi Saint

 

 

 

Textes du jour : Isaïe 42,1-7 ; Psaume 26 ; Jean 12,1-11

 

 

Commentaire

Là où l’évangéliste Luc -7,36-49 – nous donne le récit de l’onction donnée à Jésus par une femme pécheresse chez Simon le pharisien, Jean place la scène à Béthanie dans la maison de l’amitié vécue et éprouvée par le décès de Lazare chez Marthe et Marie. Dans saint Luc, la rencontre avec Marthe et Marie se fait au cours d’un repas, où Marthe est prise par le service et s’en prend à sa sœur. Marie écoute le Seigneur Lc.10,38-42). Ce récit est précisément situé entre la charité attentive du Bon Samaritain  (Lc. 10, 29-37) et le désir de la prière des disciples « Seigneur, apprends-nous à prier. » (Lc. 11,1ss) .                                                                          

Jean, à son tour met en scène un repas en l’honneur de Jésus, et Marie, comme la femme pécheresse dans Luc, verse du parfum sur les pieds de Jésus, un parfum de grand prix qui révèle aussi l’impasse de Judas.  De la femme aux nombreux péchés qui a montré beaucoup d’amour- Lc 7,47 – à l’amie fidèle de la maison de Béthanie, la tradition spirituelle a souvent identifié les deux en une seule figure, dans une interprétation qui met en lumière la puissance de l’Amour. Recevoir Jésus en sa demeure, c’est recevoir le « Pauvre de Dieu », « Lui qui ne retint pas sa condition divine, dépouillé, devenant semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix. » Ph 2,5-8. L’onction sur Jésus fait par une femme nous évoque l’onction royale du prophète sur le roi 1 Sm10,1 – 1 Sm 16,13, qui devient l’Oint. Prophète, Marie l’est en vérité. Son geste nous désigne Jésus le Christ, Serviteur de Dieu, en Béthanie, « maison du pauvre ». Voilà qui nous laisse présager l’onction et l ‘embaumement du corps de Jésus au moment de sa mort et au matin de la résurrection…

 

Paroles du pape François  : Jésus a éprouvé l’abandon total, la situation qui lui est la plus étrangère, afin de nous être solidaire en tout. Il l’a fait pour moi, pour toi, pour te dire: “N’aie pas peur, tu n’es pas seul. J’ai éprouvé toute ta désolation pour être toujours à ton côté »                                                                                                                                            Dieu nous a sauvés en nous servant. En général nous pensons que c’est à nous de servir Dieu. Non, c’est lui qui nous a servi gratuitement, parce qu’il nous a aimé en premier

 

Intentions de prière : Jeanine Constant est décédée en cette fête des Rameaux, nous adressons toutes nos prières à Monique Crouzier, sa fille, et à toute la famille. Nous prions aussi pour Laurent Genuyt, beau frère de Dominique Darbois, décédé à Amiens. Nous prions aussi pour Monique Petitimbert dont les funérailles sont célébrées Lundi à 10h

 

 

 

 

PRIERE A LA VIERGE MARIE

 

Permets, Vierge Marie,

que nous nous adressons à toi, comme à ton fils Jésus, en toute simplicité, en toute amitié en ce moment difficile. N'es-tu pas Notre Mère ?

Ne sommes-nous pas tes enfants ? Ton nom fut un des premiers sur nos lèvres, un des premiers aussi dans nos cœurs.

Sur nos chemins, tu es là, fidèle et discrète, attentive et bienveillante.

Avec toi, nos peines et nos misères sont moins lourdes et moins amères.

N'es-tu pas la « CONSOLATION DES AFFLIGÉS » ?

 

Avec toi, aucune hésitation, aucune inquiétude. N'es-tu pas la « MÈRE DU BON CONSEIL » ?

Avec toi, tout espoir est fondé, toute attente est permise. N'es-tu pas la « VIERGE PUISSANTE » ?

Avec toi, le bonheur est possible, l'amitié est sans nuages.

N'es-tu pas la « CAUSE DE NOTRE JOIE » ?

Tu connais nos faiblesses, excuse-nous auprès de Notre Dieu.

N'oublie pas ceux qui t'auraient oubliée.

Ils ont tellement besoin de toi. N'es-tu pas le « REFUGE DES PÉCHEURS » ?

 

Tu connais les dangers, protège-nous.

Protège aussi nos parents, nos amis, tous ceux que nous aimons, et pourquoi pas aussi, ceux qui ne nous aiment pas. Nous les confions tous à ton amour maternel.

Garde nos mains dans la tienne pour traverser la vie. Et quand le Seigneur nous rappellera, ne nous abandonne pas. Sois bien là tout près de nous.

Présente-nous à ton fils Jésus et dis-lui qu'après tout c'est bien lui que nous cherchons, avec beaucoup de sincérité, malgré nos erreurs, malgré nos péchés. N'es-tu pas la « PORTE DU CIEL » ?

 

Vierge Marie, voilà notre prière.

Au-delà de nos mots, tu connais nos pensées.

Toi qui as si bien compris les silences de Jésus, tu peux comprendre aussi les nôtres.

Ils contiennent tout ce que nous ne pouvons t'exprimer.

Ils voudraient surtout te dire, comme il convient, notre amour et notre confiance, et aussi notre joie de te savoir près de nous.

Amen.                                                                                                           Père Modeste , Rameaux 2020

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 23:37

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Dimanche 5 Avril Solennité des Rameaux

 

L’autre que nous attendons

 

    Dans la Règle de St Benoît au chapitre 49 : "Le moine… attendra la Sainte Pâque avec la joie du désir spirituel". Nous voici à pied d'œuvre… […] Saint Benoît ne va-t-il pas à l’encontre du climat qui prévaut souvent, en Occident du moins, durant le Carême, la Passion, la Semaine Sainte : ne met-on pas la joie en quarantaine ? Nous avons méticuleusement expurgé notre Office de tout Alleluïa (soigneusement rangé dans la sacristie des fêtes pour qu’il y attende lui aussi la Pâque avec la JOIE qu’il exprime). La Joie n’est-elle pas déplacée au chevet de ce moribond qui n’en finit pas de monter vers Jérusalem et la Croix ? [Jésus et les siens] partent pour le mont des oliviers, et c’est là précisément que nous l’avons bien entendu nous confier, tandis que nos yeux menaçait le sommeil, et notre cœur, l’ennui : Mon âme est triste à en mourir… Qohélet n’avait-il pas raison de dire : Il y a un temps pour naître …un temps pour mourir… un temps pour rire et un temps pour pleurer. N’y aurait-il pas un temps pour Vendredi Saint et un temps pour Pâques ? Cette question, c’est à nos joies qu’il nous faut la poser. Et Saint Benoît ajouterait : c’est de la Joie de l’Esprit Saint qu’il nous faut en attendre la réponse. En fait, la Joie n’est pas absente des six jours que la liturgie a réunis dans cette célébration du Dimanche des Rameaux et de la Passion. On la retrouve sous certains de ses aspects les plus familiers : - Joie de la foule accueillant son roi, (joie servile, joie versatile) … et en contraste, la solitude dévastée de Gethsémani. - Joie des prêtres accueillant la bonne nouvelle de la trahison que Judas trame (joie sordide, joie sournoise)… et en contraste, les disciples devenant tout tristes quand Jésus dénonce cette forfaiture. - Joie et moqueries de la soldatesque chez Pilate, ou des chefs des prêtres et des scribes au Calvaire (joie méchante, joie mauvaise)… et en contraste, le cri du centurion quand tout est fini et qu’il n’y a plus que lui pour reprendre dans la foi nue le cri de la foule : Hosanna au fils de David… Hosanna à ce vrai fils de Dieu. Les yeux fixés sur l’initiateur de la foi et qui la mène à son accomplissement. Lui qui, au lieu de la joie qui lui était proposée endura l’opprobre de la croix. Hé 12, 2… Et c'est l'épître aux Hébreux qui nous aide à situer cette joie difficile sur son registre propre, celui de l'éducation : nous avons tout à apprendre de la Croix, si nous voulons devenir fils à la façon du Fils unique. […] La joie à récolter dans la peine. Comprendre ainsi l’attitude du Christ qui mène ses disciples avec Lui à la croix et attend d’eux qu’ils la reçoivent comme une « éducation » à la joie, motivée par elle (la Croix), et renaissant d’elle (la Croix). Je suis le chemin…de la Joie, de la Joie de plus tard. Il y faut une mort à soi-même… […] Saint Paul : Je surabonde de joie dans toutes mes tribulations… Saint Jacques : Tenez pour une joie suprême d’être en butte à toutes sortes d’épreuves… Saint Pierre : Dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous… car l’Esprit de Gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous.

Extrait d’une homélie à l’occasion de la fête des Rameaux de Christian de Chergé, 1985 (Ed. Bellefontaine 2009)

 

 

Chrisitian de Chergé : prêtre catholique ordonné dans le diocèse de Paris en 1964 . Il est devenu ensuite moine Cistercien, il est un des 7 moines de Tibhirine, vivant en Algérie, pris en otage et assassiné en 1996.

 

Parole du pape François le 3 Avril au soir dans un message vidéo :

Célébrons cette Semaine Sainte « d’une manière vraiment inhabituelle », c’est-à-dire en manifestant encore plus « le message de l’Évangile, celui de l’amour sans limite de Dieu

Avec une pensée particulière pour « vos familles qui vivent une vie insolite pour éviter la contagion » avec « la vivacité des enfants et des jeunes qui ne peuvent pas sortir », tous les malades et « les héros de tous les jours, de toutes les heures  qui en prennent soin ou s’évertuent à garantir les services essentiels de la société. « Célébrons la Semaine Sainte d’une manière vraiment inhabituelle, qui manifeste et résume le message de l’Évangile, celui de l’amour sans limite de Dieu. Et dans le silence de nos villes, l’Évangile de Pâques résonnera, affirme le pape. Cette foi de Pâques nourrit notre espérance. (…) C’est l’espérance d’un temps meilleur, dans lequel nous pouvons être meilleurs, enfin libérés du mal et de cette pandémie. C’est une espérance : l’espérance ne déçoit pas ; ce n’est pas une illusion, c’est une espérance. »

En conclusion, le pape invite chacun à faire « un geste de tendresse envers ceux qui souffrent, envers les enfants, envers les personnes âgées », en les assurant que « le pape est proche d’eux ».

 

Rappel :

Vivre la solennité des Rameaux confinés.

 

 Nous sommes tous invités à fleurir les portes ou les fenêtres de nos logements, de nos maisons, en y attachant un petit bouquet de branchages, ou bien une fleur, voire même un dessin de branchage afin que chaque foyer se sente prêt à accueillir Jésus. Nous pouvons aussi confectionner et déposer une banderole avec l’inscription « Hosanna »(*). Les enfants peuvent aussi dessiner et afficher leurs dessins dehors.

 

(*) La signification de « Hosanna » est donc: « Hourra pour le salut! Il vient! Il est là! Salut! Salut! »

 

 

 

 

Messes télévisées : Une messe sera présidée à la cathédrale de Saint Denis à 11h. par notre évêque , Pascal Delannoy, et retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

La messe du Jour du Seigneur sur France 2 est à 10h40

Sur Kto : à 10h. la messe est retransmise de Lourdes ; à 11h. la messe est retransmise de Rome ; à 18h30 la messe est célébrée par Mgr Aupetit, archevêque de Paris, en la paroisse St Germain de l’Auxerrois

 

Notre église est ouverte toute la journée de 8h. à 20h. Aucune messe n’est célébrée, il n’y a pas, cette année, de bénédiction des rameaux.

Les cloches de notre église sonneront comme un dimanche à 10h30

 

Intentions de prière : Pour le décès de monsieur Raymond Castel, papa de Catherine Polouet, décédé du Covid19 ; Pour le père Michel Picard, mis pour 10 jours dans un coma artificiel.

 

Quand la nuit est là, quand la lumière n'a pas de nom en dehors de la foi, Dieu de toute aurore avec ton Fils en agonie, nous voulons Te bénir encore.

Quand la blessure est là, quand la vie n'a pas de nom en dehors de ta volonté, Dieu affrontant toute mort avec le Fils blessé à jamais, Nous voulons Te glorifier encore.

 

Quand la lutte est là, quand la victoire n'a pas de nom en dehors de l'amour, Dieu toujours plus fort, avec le Fils héritier de nos morts, nous voulons T'adorer encore.                                      Christian de Chergé

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 12:20

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Samedi 4 Avril 2020

 

Textes du jour : Ezechiel 37,21-28 ; Cantique de Jérémie (Jer.31) Jean 11,45,57

 

Commentaire

Les chefs des prêtres et les pharisiens veulent tuer Jésus à cause de la résurrection de Lazare… Jésus gêne ceux-ci car il remet en question toute l’organisation du peuple d’Israël dans lequel ils trouvaient leur sécurité. .. Les chefs des prêtres et des pharisiens choisissent donc de tuer Jésus. C’est la solution qui semble la plus simple : lorsque Dieu dérange, on le tue.

Mais nous ne pouvons pas « assassiner » Dieu car il est éternel. Par contre nous pouvons l’oublier, l’insulter, l’ignorer, faire du mal ou piétiner la dignité de ceux qu’Il aime ? Dieu continue de vivre, mais pas dans le cœur de l’homme qui a choisi de s’en séparer il a du mal à prendre la place qui lui revient. Je pense qu’une telle vie est vide de sens. Dès demain nous allons entrer dans la semaine de célébration de la Passion et la Résurrection du Christ.  Il accepte de subir l’égoïsme, l’indifférence et la haine de l’Homme pour le pardonner et le réconcilier avec Lui. Demandons la grâce de faire tomber en nous tous les sentiments qui nous détournent totalement de Dieu.  Que la Semaine Sainte soit l’occasion pour nous d’expérimenter un peu mieux l’amour manifesté par le Christ en chacun. 

 

Paroles du pape François

 

Synthèse de la méditation sur la sixième béatitude (Mt.5,1-12) qui promet la vision de Dieu aux cœurs purs. La Bible manifeste la soif d’une relation personnelle, authentique et intime, avec Dieu. Pour y parvenir et connaitre cette contemplation, il est nécessaire d’entrer en soi-même et de laisser la place à Dieu ; libérer le cœur de ses trahisons intérieures qui engendrent le péché.

L’homme au cœur pur vit en présence du Seigneur de manière unifiée. Sa vie n’est plus tortueuse, mais simple et linéaire. Un pas décisif est accompli lorsque l’on se rend compte que notre pire ennemi se trouve au-dedans de nous. Obtient la pureté du cœur celui qui vit un processus de simplification intérieur, en apprenant à reconnaître quelle partie de son être se trouve sous l’emprise du mal, afin d’y renoncer et de se laisser instruire et guider par l’Esprit Saint.

La vision de Dieu a une dimension eschatologique, elle est la joie du Royaume des cieux vers lequel nous allons. Mais voir Dieu c’est aussi comprendre les desseins de la Providence en toute chose, reconnaître sa présence là où il se manifeste, dans les sacrements, dans les frères, surtout les plus pauvres et les plus malheureux.

Et il ajoute en saluant les habitants du Portugal : « Nous ne pouvons pas oublier les tragédies d’aujourd’hui, parce que la Passion du Seigneur continue dans la souffrance des hommes, a-t-il ajouté en ce temps de confinement dû au Coronavirus Covid-19. Que vos cœurs trouvent, dans la Croix du Christ, soutien et réconfort au milieu des tribulations de la vie ; en embrassant la Croix comme Lui, avec humilité, confiance et abandon filial à la volonté de Dieu, vous aurez part à la gloire de la Résurrection. »

Vivre la solennité des Rameaux confinés.

 

 Nous sommes tous invités à fleurir les portes ou les fenêtres de nos logements, de nos maisons, en y attachant un petit bouquet de branchages, ou bien une fleur, voire même un dessin de branchage afin que chaque foyer se sente prêt à accueillir Jésus. Nous pouvons aussi confectionner et déposer une banderole avec l’inscription « Hosanna »(*). Les enfants peuvent aussi dessiner et afficher leurs dessins dehors.

 

(*) La signification de « Hosanna » est donc: « Hourra pour le salut! Il vient! Il est là! Salut! Salut! »

 

 

 Vous recevrez, avec le prochain bulletin, une proposition de Prière en famille et une homélie du père Frédéric

 

Messes télévisées : Une messe sera présidée à la cathédrale de Saint Denis à 11h. par notre évêque et retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

La messe du Jour du Seigneur sur France 2 est à 10h40

Sur Kto : à 10h. la messe est retransmise de Lourdes ; à 11h. la messe est retransmise de Rome ; à 18h30 la messe est célébrée par Mgr Aupetit, archevêque de Paris, en la paroisse St Germain de l’Auxerrois

 

Les cloches de notre église sonneront comme un dimanche à 10h30

 

 

Intentions de prière : Nous prions pour tous les membres de nos familles malades du Covid19. Nous prions particulièrement pour le père Michel Picard qui a dû être hospitalisé vendredi matin à cause du Covid19

 

Prière du Pape François, mars 2020

Oh Marie,
tu brilles toujours sur notre chemin
en signe de salut et d’espoir.
Nous te faisons confiance, Reine des malades,
toi qui a gardé une foi ferme
alors que tu as partagé la douleur de Jésus
au pied de la croix.

Toi, salut du peuple romain,
tu sais ce dont nous avons besoin
et nous sommes sûrs que tu exauceras nos demandes,
tout comme tu as fait revenir la joie et la fête
lors des noces de Cana en Galilée,
après un moment d’épreuve.

 
 

Aide-nous, Mère de l’Amour Divin,
à nous conformer à la volonté du Père
et à faire ce que Jésus nous dit,
Lui qui a pris sur lui nos souffrances
et a été chargé de nos douleurs
pour nous porter à travers la croix
à la joie de la résurrection. Amen.

Sous ta protection, nous nous réfugions,
Sainte mère de Dieu.
Ne méprise pas les demandes
que nous t’adressons dans le besoin.
Au contraire, délivre-nous de tout danger,
Oh glorieuse et bénie Vierge Marie.

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 11:07

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Vendredi 3 Avril 2020

 

 

Textes du jour : Jérémie 20,10-13 ; Psaume 17 ; Jean 10,31-42

 

Commentaire

« J'ai multiplié sous vos yeux les belles œuvres de la part du Père ». Nous avions déjà vu que Jean désignait les actions du Christ soit comme des « signes » soit comme des « œuvres ». En tant que signes, elles manifestent la gloire du Christ et de Dieu. Elles révèlent que Dieu est là, par une anticipation de son Jour, rayonnant de sa toute puissance de vie et de résurrection. En tant qu’œuvres, elles manifestent la présence du Père à toute l’activité du Fils et l’unité du Père et du Fils.

Autrement dit, si Jésus insiste tant sur les oeuvres, c'est parce qu'elles révèlent l'amour du Père et manifestent sa condition filiale. Je vous invite à relire le chapitre 5 de saint Jean qui a déjà développé le sujet. Par exemple : « Mon Père est à l'œuvre et moi aussi je suis à l'œuvre (Jn 5,17) ; ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement (5,19) ». Les œuvres que Jésus accomplit témoignent donc qu'il dispose en tant que Fils du pouvoir sur la vie : « comme le Père en effet relève les morts et les fait vivre, le Fils lui aussi fait vivre qui il veut (Jn 5,21) ».

Mais à peine Jésus a-t-il affirmé qu’il accomplit les œuvres du Père qu’il se voit accusé de blasphème : « Tu n'est qu'un homme et tu prétends être Dieu » ; littéralement : « tu te fais Dieu » ! Il ne se fait pas Dieu, il est (Yawhe, Je Suis) Dieu !!!

Aie !!! Vous me direz, aujourd’hui nous n’accuserions pas Jésus de blasphémateur, mais le reconnaissons-nous vraiment comme Fils de Dieu ? Accueillons-nous dans notre foi cette véritable intimité du Père et du Fils ? Dieu est-il de ce fait vraiment Père ? Je dis croire en Dieu… mais quel Dieu ? et Jésus ? un homme modèle ? ou le véritable Fils de Dieu ? Ce n’est pas une réponse d’enfant du catéchisme que je vous propose là… !

Après cette terrible controverse, Jésus s’enfuit et retourne nous dit l’évangéliste, à l’endroit où il avait débuté sa vie publique en recevant le baptême de Jean le Baptiste.

Nous sommes ainsi ramenés au baptême, baptême dans l’eau (Jean), baptême dans l’Esprit (Jésus) : « Moi je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint » (Jn 1, 26-27.33). C’est comme si saint Jean nous signifiait que toutes les œuvres accomplies dans une parfaite communion par le Père et le Fils convergent vers l’unique signe, et nous y arrivons : la mort et la résurrection du Seigneur, symbolisé par le baptême. C’est donc comme baptisés, comme appartenant au Christ, que nous sommes invités à entrer dans la Semaine Sainte qui arrive. Nos catéchumènes sont dans notre prière, Ils auraient franchi cette Semaine sainte en étant « plongés », la nuit de Pâques dans les eaux baptismales. Grand virus en a décidé autrement !

 

Seigneur, tu nous invites dans cet évangile à passer sur l’autre rive c’est-à-dire à être baptisés dans le feu de l’Esprit. Puisses-tu affermir nos pas à l’approche de Pâques. Fais-nous la grâce de nous décider pour toi, de laisser nos manques de foi sur le chemin pour entrer dans le baptême de ta Passion qui nous permettra de ressusciter en toi à la vie éternelle.

 

Parole du pape François :

Ta foi fleurira en œuvres, en œuvres bonnes, en œuvres de fécondité aussi, une foi féconde. Mais tu dois – le troisième pas – observer l’alliance avec moi ». Et l’alliance est fidélité, être fidèle. Nous avons tous été élus, le Seigneur nous a fait une promesse, maintenant il nous demande une alliance. Une alliance de fidélité.

 

 

« J'ai multiplié sous vos yeux les oeuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »

 

Au Christ Jésus tu dois toute ta vie, puisqu'il a donné sa vie pour ta vie, et qu'il a supporté des tourments amers pour que tu ne supportes pas de tourments éternels... Qu'est-ce qui ne te semblera pas doux, lorsque tu auras rassemblé dans ton coeur toutes les amertumes de ton Seigneur ?... Comme les cieux sont plus hauts que la terre (Is 55,9), ainsi sa vie est plus haute que notre vie, et pourtant elle a été donnée pour notre vie. Comme le néant ne peut être comparé à nulle autre chose, de même notre vie n'a pas de proportion avec la sienne...

 

Lorsque je lui aurai consacré tout ce que je suis, tout ce que je peux, ce sera comme une étoile comparée au soleil, une goutte d'eau à un fleuve, une pierre à une tour, un grain de sable à une montagne. Je n'ai rien sinon deux petites choses, et même très menues : mon corps et mon âme, ou plutôt une seule petite chose : ma volonté. Et je ne la donnerais pas à celui qui a prévenu de tant de bienfaits un être aussi petit que moi, à celui qui, en se donnant tout entier, m'a racheté tout entier ? Autrement, si je garde pour moi ma volonté, avec quel visage, avec quels yeux, avec quel esprit, avec quelle conscience irais-je me réfugier près du coeur de la miséricorde de notre Dieu ? Oserais-je percer ce rempart très fort qui garde Israël, et faire couler pour prix de mon rachat, non pas quelques gouttes, mais les flots de ce sang qui coule des cinq parties de son corps ?

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église . Sermons divers, n° 22, 5-6

Prière d’intercession :

Père des lumières, ton Christ a brillé sur nous pour que nous ne marchions pas dans les ténèbres ; nous t’implorons :

R/  Que ta Parole soit la lampe de nos pas !

Accorde-nous d’avancer aujourd’hui sur ses traces et de vivre à sa ressemblance. R/

Fais-nous vivre dans la vérité, et nous viendrons à ta lumière.R/

Donne-nous assez d’amour pour oublier notre intérêt et vouloir le bien de tous. R/

Aide-nous à travailler dans la patience pour que nous préparions la venue de ton jour. R/

 

Intentions de la paroisse :

- Décès de Mme Monique Petitimbert dont les funérailles seront célébrées Lundi à 10h ; Vos prêtres ont prié aujourd’hui pour le Père Dominique Renard, du diocèse de Paris , décédé brutalement à l’âge de 62 ans ;  Mamelli Elenna, directrice des soins à l’hôpital de Montfermeil décédée du Covid19 ; le père René Morisi, prêtre du diocèse,  décédé du Covid19.

.

   Semaine Sainte : Fête des Rameaux : Faisons de nos fenêtres et balcon « une fête Hosanna ». Comme dans beaucoup de lieux en France, nous vous proposons, quand c’est possible, d’accrocher à votre fenêtre un rameau, un feuillage …  Les cloches de l’église sonneront à 10h30. Si les moyens techniques sont bons vous recevrez un lien YouTube avec  une prière de vos prêtres. Comme chaque dimanche une liturgie de la Parole en famille, et une homélie. Ces documents seront envoyés dimanche matin. Il serait bien que nous soyons tous réunis en communion pour 10h30. Je le rappelle, aucun rameau n’est hélas disponible. Mais si la vidéo est bonne, je bénirai chacune de nos familles et de nos personnes.

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 13:58

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

« Courage et confiance »

 

Date : Jeudi 2 Avril 2020

Textes du jour : Livre de la Genèse 17,3-9 ; Psaume 104 ; Jean 8,51-59

Commentaire

« Si quelqu’un garde ma Parole, jamais il ne verra la mort » (Jn 8,52) Quelle incroyable et merveilleuse : Voilà qui rappelle ce que Nicodème s’est faite entendre dire. Je vous renvoie à la lecture de Jean 3,11-15). Un autre apôtre, Nathanaël s’est fait tenir des propos bien énigmatique aussi pour celui qui commence à lie l’évangile de Jean . Je vous renvoie ici à Jn.1,49-51. En lisant toujours cet évangile, nous sommes invités à être attentifs à tous « ses signes »… (Jn.2 : Cana ; Jean 4 : la rencontre avec la Samaritaine, Jn.5 le second signe de Cana ; Jn.6 le pain de vie…Mais maintenant « l’heure approche » ??? les Juifs qui refusent de croire en Jésus ne sont pas intéressés par une victoire sur la mort. Ils ne veulent qu’une seule chose : avoir raison dans une discussion ; ils essaient d’avoir la victoire sur Jésus pour le déshonorer, lui le blasphémateur. Nous voici donc face à une tragédie qui se répète au fil des âges. Jésus est la Vérité mais des hommes ferment délibérément leur esprit à cette Vérité. Osons le dire, nous fermons souvent notre esprit à cette Vérité. Concocter des arguments pour ne pas voir que Jésus est le Christ qui peut nous sauver du péché et des conséquences du péché, dont l’une est la mort, nous en avons à la pelle… Chacune de ces journées de confinement est une invitation pour moi à redécouvrir « la hauteur, la largeur, l’épaisseur, la profondeur de la Parole, comme le dit saint Paul. De plus en plus de voix commencent à parler : il va falloir changer de mode de vie…. Que va-t-il sortir ce cette crise mondiale incroyable ? Pour l’heure il nous est proposé de garder la Parole de Jésus : à note niveau, osons humblement nous demander ce que nous allons vouloir changer demain dans nos modes de vie (travail, activité, vie de famille , pratique religieuse…). Soyons prévenus, « le coût » de la conversion risque d’être élevé et de paraître trop élevé pour certains d’entres-nous… Et pourtant ? Implorons ensemble la grâce de l’Esprit saint. Méditation du pape François : Je demande au Seigneur qu'il nous fasse connaître cette sagesse de demeurer en Lui et nous fasse connaître cette familiarité avec l'Esprit: l'Esprit Saint nous donne la liberté. Et cela est l’onction. Celui qui demeure dans le Seigneur est un disciple, et le disciple est un oint, un oint de l'Esprit, qui a reçu l'onction de l'Esprit et qui la fait aller de l’avant C'est la route que Jésus nous fait montre pour la liberté et également pour la vie. Et le discipolat est l'onction que reçoivent ceux qui demeurent dans le Seigneur. Que le Seigneur nous fasse comprendre cela, ce qui n'est pas facile: car les docteurs ne l'avaient pas compris, c’est avec la tête et avec le cœur qu’on comprend cette sagesse de l'onction de l'Esprit Saint qui fait de nous des disciples. Prière pour faire la communion spirituelle : Les personnes qui ne peuvent pas communier sacramentellement font à présent la communion spirituelle : A Tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je T'offre le repentir de mon cœur contrit qui demeure dans son néant et en Ta sainte présence. Je t'adore dans le Sacrement de Ton amour, l'ineffable Eucharistie. Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t'offre. Dans l'attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que Ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et pour la mort. Je crois en toi, j'espère en toi, je t'aime. Ainsi soit-il.

Pour prier :

Point de prodigue sans pardon qui le cherche, Nul n’est trop loin pour Dieu ; Viennent les larmes où le Fils renaît, Joie du retour au Père. Point de blessure que sa main ne guérisse, Rien n’est perdu pour Dieu ; Vienne la grâce où la vie reprend, Flamme jaillie des cendres ! Point de ténèbres sans espoir de lumière, Rien n’est fini pour Dieu Vienne l’aurore où la vie reprend, Chant d’un matin de Pâques (Hymne de la liturgie des heures en temps de Carême).

Psaume 35

C'est le péché qui parle au coeur de l'impie ; * ses yeux ne voient pas que Dieu est terrible. Il se voit d'un oeil trop flatteur pour trouver et haïr sa faute ; il n'a que ruse et fraude à la bouche, il a perdu le sens du bien. Il prépare en secret ses mauvais coups. + La route qu'il suit n'est pas celle du bien ; * il ne renonce pas au mal. Dans les cieux, Seigneur, ton amour ; jusqu'aux nues, ta vérité ! *Ta justice, une haute montagne ; tes jugements, le grand abîme ! Tu sauves, Seigneur, l'homme et les bêtes : qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu ! A l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes : + ils savourent les festins de ta maison ; * aux torrents du paradis, tu les abreuves. En toi est la source de vie ; par ta lumière nous voyons la lumière. Garde ton amour à ceux qui t'ont connu, ta justice à tous les hommes droits. Que l'orgueilleux n'entre pas chez moi, que l'impie ne me jette pas dehors ! Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ; abattus, ils ne pourront se relever.

Prière d’intercession

Seigneur Dieu, tu veux que l’homme devienne créature nouvelle dans le Christ ; nous t’invoquons avec persévérance :

R/ Par ton Esprit, renouvelle nos cœurs.

Tu nous promets un ciel nouveau et une terre nouvelle :accorde-nous la grâce de travailler à cet avènement.

R/ Tu nous appelles à fixer nos regards sur les réalités d’en haut :maîtrise nos avidités, purifie notre désir.

R/ Tu nous révèles l’unique nécessaire :ne permets pas que la dispersion nous aveugle.

R/ Tu nous as donné ton Esprit afin qu’il agisse en nous :fais qu’il nous porte au combat pour la justice et la vérité.

 Quid de la Semaine Sainte ?

Le père Modeste et moi même réfléchissons ; comment prier et partager avec vous ce moment central de la Liturgie de l’Eglise. … C’est tellement inédit, que comme beaucoup, nous sommes un peu perdus, osons le dire ! Nous attendons aussi de partager avec les confrères, notre évêque bine sûr, à ce sujet. Demain ou au pire vendredi soir nous aurons pris des décisions.

Sachons d’ores et déjà qu’il n’y aura pas de bénédictions de rameaux, ne serait-ce que parce que tous les fournisseurs sont fermés. Gardons confiance et nous vous assurons de tout notre dévouement. Nous publierons tous les documents nécessaires…

P. Frédéric

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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 12:12

 

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

« Courage et confiance »

 

Date : Mercredi 1er Avril 2020

Textes du jour : Livre de Daniel 3,14-20.91.92-95 ; Cantique de Daniel (Dn.3) ; Jean 8,31-42

Commentaire : « La vérité vous rendra libre ».

La vérité nous conduit à l’authentique liberté. Voilà ce que Jésus nous dit aujourd’hui. Le pape Jean-Paul II, dans une encyclique magnifique mais un peu difficile à lire nous parlait de la liberté et de la vérité : « La liberté de conscience n’est jamais une liberté affranchie « de » la vérité, mais elle est toujours et seulement « dans » la vérité. » (Jean Paul II, Veritatis Splendor, n°64)

Nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, et donc capables de connaître la vérité et d’ordonner nos vies librement vers le Bien. Dieu lui-même est la plus haute vérité que poursuit l’intelligence humaine et le bien ultime que l’homme puisse désirer posséder.

« La vraie liberté est en l’homme un signe privilégié de l’image divine. Car Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu’il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à Lui, s’achever ainsi dans une bienheureuse plénitude. »(Gaudium et Spes n°17).

C’est ce que développe aussi un grand théologien Henri de Lubac. Puisque l’ultime but de nos deux plus grands facultés , intelligence et volonté, est Dieu lui-même, il ne peut jamais y avoir de véritable conflit entre la vérité et la liberté. De fait, il y a un devoir naturel à harmoniser les deux dans nos vies. C’est sans doutes cela le chemin vers la sainteté … Jésus va plus loin : « celui qui commet le péché est esclave du péché. Le péché est cette force qui vient aliéner, déformer notre vie. Déformer le projet de Dieu en chacune et chacun d’entre nous. Nous avons eu tendances ces dernières décennies, dans nos comportements quotidiens, à minimiser, relativiser la notion de péché. Que dire de la force du pardon de Dieu… !

Ce relativisme du mal aliène en profondeur la vraie liberté de l’homme, plus encore la détourne totalement de Dieu. Le plus grave des péchés contemporains est d’avoir voulu croire à notre sur-puissance et à notre autonomie perpétuelle de choix individuel comme norme de vie. Tout cela semble devenir un « chef-d’œuvre en péril » . Il nous est donné dans ces temps particuliers de prendre beaucoup de recul sur nos existences, sur nos choix. Il nous est donné pourtant comme toutes les années de contempler le déterminisme et la liberté de Jésus… Il nous dit que c’est le vrai chemin… ah bon ?...

Parole du pape François à l’issue de l’Angelus du dimanche 29 Mars :

Chers frères et sœurs, ces derniers jours, le secrétaire général des Nations unies a lancé un appel en faveur d’un «cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde», en rappelant l’urgence actuelle du Covid-19, qui ne connaît pas de frontières. Un appel au cessez-le-feu total. Je m’associe à tous ceux qui ont répondu à cet appel et j’invite chacun à y donner suite en cessant toute forme d’hostilité guerrière, en favorisant la création de couloirs pour l’aide humanitaire, l’ouverture à la diplomatie, l’attention à l’égard de ceux qui se trouvent dans des situations de très grande vulnérabilité.

Puisse l’engagement commun contre la pandémie conduire chacun à reconnaître notre besoin de renforcer nos liens fraternels en tant que membres d’une unique famille. En particulier, qu’il suscite chez les responsables des pays et chez les autres parties concernées un engagement renouvelé en vue de surmonter les rivalités. Les conflits ne se résolvent pas par la guerre! Il est nécessaire de surmonter les antagonismes et les oppositions, à travers le dialogue et une recherche constructive de la paix. En ce moment, mes pensées vont d’une manière particulière à toutes les personnes qui souffrent de la vulnérabilité d’être contraintes de vivre en groupe: maisons de retraite, casernes… Je voudrais en particulier mentionner les personnes en prison. J’ai lu une note officielle de la Commission des droits de l’homme qui parle du problème du surpeuplement des prisons, qui pourrait devenir une tragédie. Je demande aux autorités d’être sensibles à ce grave problème et de prendre les mesures nécessaires pour éviter de futures tragédies.

 

Vivre le confinement : le conseil d’un moine

S’il y a bien des experts du confinement en France, ce sont les moines et les moniales qui ont fait ce choix de vie… en liberté et en connaissance de cause ! L’occasion de demander à l’un d’entre eux quelques conseils pour mieux vivre cette période inédite, qui ne doit pas rimer avec inertie mais discipline. Habiter le temps… Mais alors pour ces experts, quels sont les secrets pour vivre un « bon » confinement ? « Le confinement c’est un apprentissage, il faut habiter le temps, le vivre dans l’instant et ne pas le laisser couler de manière difforme », explique le moine de Saint Wandrille. Dans la vie des moines, c’est assez facile à mettre en place, puisque leur vie est rythmée par les offices. « Dieu se donne dans l’instant présent, même en temps de crise ! » Mais pour les autres confinés, il faut également apprendre à vivre le temps présent, et c’est le premier pilier de la vie confinée. « Se concentrer sur ce que je fais, à l’instant, et quand le temps est écoulé, s’arrêter pour passer à autre chose, voila une façon « constructive » de passer le temps… … avec discipline Le deuxième pilier de la vie confinée, c’est la discipline. « Paradoxalement, un temps de confinement peut être un temps de dispersion, et d’anxiété surtout à l’heure de réseaux sociaux, si chronophages ». Et entendre ce moine, « coupé du monde » depuis dix ans, expliquer avec clarté et une grande connaissance, le monde des Facebook, Twitter et Instagram, où nous sommes si nombreux à dilapider notre temps.

« La liberté intérieure peut être anéantie par la vacuité d’internet tout comme par l’absence de discipline ». Il faut donc hiérarchiser l’important, et se détourner de ce qui nous en éloigne. L’Homme doit rester maitre de lui-même, accepter sa faiblesse mais aussi se maitriser. Ainsi pour en revenir aux écrans, qui semblent à tous indispensables pour ne pas être coupé du monde, en cette période de confinement, on peut les utiliser, mais à bon escient. « Le chapelet en direct avec le Pape sur le site du Vatican, n’est pas du temps perdu ! Mais c’est 30 minutes, pas trois heures à réactualiser sa page Twitter… » Le rapport au temps est donc le vrai challenge de ce confinement. Trouver une discipline dans l’horaire de sa journée, des temps dédiés, prévus à l’avance, pour rythmer sa journée. « Ce confinement peut aussi être l’occasion de faire autrement, de repenser à ses priorités de vie ». Et de se poser aussi les bonnes questions, « qu’est ce que je ne fais pas d’habitude et que je peux faire à présent ? » Rester en communion L’autre besoin que ce confinement met en exergue, c’est le besoin essentiel pour les hommes d’être en communion. « Le confinement touche à notre désir de sociabilité, un désir qu’il faut également cultiver ». Là encore, rien ne vaut le contact humain, et donc plutôt le téléphone, la voix qui communique plus qu’un réseau social ! Les très nombreuses initiatives inventives entres voisins ou paroissiens en sont d’ailleurs la preuve ! Enfin s’il faut encore se convaincre, il est bon de savoir que même les ermites, s’imposent une discipline, au quotidien. Et pour ce qui est de la communion avec les autres, ils la vivent à travers l’union de prière ! Là est le secret, vivre en communion avec les autres, tout éloignés qu’ils soient. Et penser également à ceux qui vivent « la double peine », comme les SDF par exemple. « Ne négligeons jamais la force de la prière et la communion des saints », conclut notre moine normand.

(Site aleteia)

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 10:28

 

 

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Mardi 31 Mars 2020

 

Textes du jour : Livre des Nombres 21,4-9 ; Psaume 101 ; Jean 8,21-30

 

Commentaire :

 

1. « Dans le monde mais pas du monde » nous dit Jésus (Jn.8,23) Nous confessons dans le Credo que Jésus-Christ est venu du ciel « pour nous et notre salut. » Cette vérité dit tout sur notre Sauveur. Il vient dans notre monde tout en n’étant pas du monde. Sa doctrine fait appel à nos aspirations les plus élevées et les plus nobles. IL faut relier cette phrse à l’enseignement qu’il nous laisse dans le passage qui précède l’évangile de ce matin (8,12-20) : il dit : « j’ai avec moi le Père qui m’a envoyé ». Sa conception de la vie entre en conflit avec celle des enfants de ce monde, osons le dire, avec la nôtre aussi. Et c’est pourquoi il rencontre partout de la résistance. Dans mes pensées les plus profondes, dans mes paroles et mes actions, est-ce que je m’efforce d’agir selon « ce qui vient d’En-Haut » ? Que dire dans mon quotidien de « la volonté du Père », pourtant première demande du Notre Père !

2. Dire la vérité, avec charité Quand nous aimons vraiment quelqu’un, nous lui disons toute la vérité sur les choses importantes, même s’il s’agit de choses inopportunes, douloureuses ou exigeantes. Je vous invite à le faire avec beaucoup de tact et sans polémique en cette période de confinement… ! Dieu le Fils nous a aimés de toute éternité. Son amour l’oblige à nous dire toute la vérité que connaît son Père, vérité qui est un message de miséricorde et d’amour infinis .Son amour l’oblige également à nous dévoiler notre relation avec ce Père miséricordieux, combien elle devrait être remplie de gratitude et d’obéissance amoureuse, libérée de tout ce qui peut nous séparer de Lui. Pour être tout entier à Jésus et à ce qui vient d’En-Haut, je dois tout faire pour ouvrir mon cœur et mon esprit à sa vérité, particulièrement là où il me demande le changement et la conversion.

3. Chercher à plaire au bien-aimé L’amour transforme nos intentions et nos désirs. Quand nous aimons quelqu’un, nous voulons lui plaire en tout. Jésus aime son Père et fait donc ce qui lui plaît même si la volonté de son Père doit le conduire à la souffrance, au rejet et à la mort. Il endure l’agonie afin de nous faire don de la résurrection et de la vie éternelle. Si j’aime le Christ, je souhaiterai faire nécessairement ce qui lui plaît. Et qu’est-ce qui plaît au Christ ? Ma foi, mon espérance et mon amour, ma charité, mon obéissance et mon humilité. De même qu’en offrant, pour lui, mon assistance et mon attention désintéressées à ceux qui ont un besoin matériel, moral ou spirituel.

Dialogue avec le Christ Seigneur, je ne suis ni un géant ni un saint. Je ne suis que faiblesse. Aussi je te supplie de m’aider : ouvre mes yeux pour que je voie comment aimer plus, comment faire davantage pour l’Eglise et pour les âmes.

Résolution Aujourd’hui, je m’efforcerai de plaire au Christ dans toutes mes pensées, mes paroles et mes actions. Bon courage à tous et chacun(e).

 

 

 

 

 

 

Méditation du pape en ce 30 Mars 2020 :

 

Dans le psaume, nous avons prié : « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer(…). Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. » C’est l’expérience qu’on faite ces deux femmes, dont nous avons lu l’histoire dans les deux Lectures. Une femme innocente, accusée faussement, calomniée, et une femme pécheresse. Toutes les deux condamnées à mort. L’innocente et la pécheresse. Un Père de l’Église voyait en ces femmes une figure de l’Église : sainte, mais avec des enfants pécheurs. Une belle expression latine disait : « L’Église est la casta meretrix », la sainte avec des enfants pécheurs.

Les deux femmes étaient désespérées, humainement désespérées (…).Que fait le Seigneur avec ces personnes ? La femme innocente, il la sauve, il lui fait justice. La femme pécheresse, il lui pardonne.   (A ces deux) femmes, le Seigneur répond. À Suzanne, il la libère de ces corrompus, il lui permet de continuer, et l’autre : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pêche plus ». Il la laisse partir. Et cela, devant le peuple. Dans le premier cas, le peuple loue le Seigneur ; dans le second cas, le peuple apprend. Il apprend ce qu’est la miséricorde de Dieu.

Chacun de nous a sa propre histoire. Chacun de nous a ses propres péchés. Et s’il ne s’en souviens pas, qu’il réfléchisse un peu : tu les trouveras. Remercie Dieu si tu les trouves, parce que si tu ne les trouves pas, tu es un corrompu. Chacun de nous a ses propres péchés. Regardons le Seigneur qui fait justice mais qui est tellement miséricordieux. N’ayons pas honte d’être dans l’Église : ayons honte d’être pécheurs. L’Église est la mère de tous. Remercions Dieu de ne pas être corrompus, d’être pécheurs. Et que chacun de nous, en regardant Jésus agir dans ces cas, se confie à la miséricorde de Dieu. Et qu’il prie, avec confiance dans la miséricorde de Dieu, qu’il prie (pour) le pardon. Parce que Dieu « me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort – les ravins du péché – je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure ».

 

Des lectures possibles :

- pour vous les parents : comnent expliquer la période de confinement et l’épidémie que nous vivons.à nos enfants ?  Puis -je vous recommander le site : portail documentaire en santé IREPS et ORS des pays de Loire. J’ai trouvé de belles réflexions et des moyens de parler aux enfants quel que soit leur âge.

- pour celles et ceux qui sont éprouvés par un deuil (quelle que soit la circonstance du décès). Le travail serein du deuil est rendu plus difficilement en raison des mesures sanitaires dues au confinement.  Je me permets de vous joindre une deuxième pièce jointe avec des propositions de prières.

Les cérémonies de funérailles sont possibles dans l’église, avec un nombre maximum de 20 personnes, avec un espace de 2 mètre entre chaque personne dans l’église, avec un rite un peu raccourci pour éviter une période trop longue du confinement. Le premier ministre a même autorisé, vendredi, la présence d’un ou deux membres de la famille lors de la mise en bière au funérarium.

Le Seigneur est notre secours ! « Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle », nous dit Dieu par la bouche du prophète Isaïe. Alors, je voudrais vous convier à un « effort » en ce Carême : couper pendant une journée toutes les sources d’informations anxiogènes-espèces de curiosité morbide- qui nous tient lié. Durant ce temps, sous le regard de Dieu posez-vous pour repérer ce qui a été renouvelé dans votre manière d’être. En famille confiné comment vous vous redécouvrez les uns les autres. En couple combien les gestes du quotidien prennent un sens nouveau. Combien les agacements mutuels deviennent « par force » des occasions de pardons. Combien le temps après lequel nous ne cessons de courir désormais s’offre à moi pour que librement je l’habite et l’offre en changeant mon regard. C’est aussi bien sûr notre relation à Dieu dans la prière qui est renouvelée car l’alibi « je n’ai pas le temps » disparaît. Alors, oui, la place de Dieu au sein de la famille va se trouver renouvelée. « Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée » (Isaïe): laissons Dieu agir pour notre bien !

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Published by paroisse du Raincy - dans Feuille quotidienne "confinement"
30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 10:49

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date : lundi 30 mars 2020

 

Textes du jour : Daniel 13,41-62 ; psaume 22 ; Jean 8,1-11

 

Commentaire :

Pourquoi les scribes et les Pharisiens amènent-ils une femme adultère à Jésus ? Ces mêmes personnages viennent en effet de dire toute la méfiance qu'ils avaient envers lui (Jean 7, 45-52). Et voici qu'ils arrivent auprès de lui pour le consulter sur une affaire grave. Une histoire d'adultère, cela concerne des instances judiciaires et religieuses précises. Les scribes et les Pharisiens reconnaissent-ils donc soudain à Jésus une véritable autorité, une habilitation à juger ? Non : ils traînent cette femme vers lui pour le mettre à l'épreuve délit de rébellion contre la Loi de Dieu qui recommande la lapidation pour cette femme. Les scribes et Pharisiens se moquent de la femme et de son adultère : ils voient en elle un appât pour attraper Jésus…

Plus nous avançons dans la connaissance de la Bible, plus celle-ci pose la question du discernement. C’est encore plus vrai avec Jésus. Il y a la Loi, et Jésus dit lui même qu’il vient, non pas abolir mais accomplir tout ce que dit la Loi (Mt.5). La Loi, si elle vient vraiment  de Dieu, comme nous le prouve Jésus, est au service de l’homme pour que son comportement évolue, j’oserais même dire, l’homme doit se surpasser, et pour cela, l’Esprit de Dieu est à l’œuvre. Voilà ce que vient révéler Jésus. Voilà l’attitude qu’il va avoir envers la femme adultère : Jésus dénonce son péché, et lui dit « va désormais ne pèche plus ». Mais l’efficacité de sa parole trouve sa source dans la grâce de la miséricorde qu’il signifie : «  moi non plus je ne te condamne pas ». Jésus ne fait que confirmer la sagesse de tous les anciens qui a tour de rôle partent sans jeter la pierre à la femme adultère.

Hier comme aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s'imaginent que dénoncer le mal est chose aisée. Il n'y aurait qu'à agiter des lois, à passer son temps à dénoncer la dégradation des mœurs (certes ce n’est pas complètement faux !), à désigner des fautes et des fautifs évidents pour être classé parmi les purs… Parmi ceux qui dénoncent le mal, quels sont ceux qui le font au nom de la vie de Dieu et quels sont ceux qui le font parce qu'ils ne connaissent en fait rien d'autre que ce qu'ils dénoncent ? Voilà me semble-t-il le discernement subtil que nous suggère le texte d’aujourd’hui. A vouloir se dire pure, ne serions nous pas en situation d’adultère vis à vis de Dieu ? Relisons cette invitation à  l’accueil de la miséricorde de Dieu que le pape François nous rappelle sans cesse.

 

Extrait de l’homélie du pape François du dimanche 29 Mars

 

Aujourd’hui, face à un monde qui souffre tant, à tant de personnes qui souffrent des conséquences de cette pandémie, je me demande: suis-je capable de pleurer, comme Jésus l’aurait sûrement fait et comme Jésus le fait maintenant? Mon cœur ressemble-t-il à celui de Jésus? Et si il est trop dur, (même si) je suis capable de parler, faire du bien, d’aider, mais que le cœur n’y est pas, et que je ne suis pas capable de pleurer, demander cette grâce au Seigneur: ‘Seigneur, que je pleure avec toi, que je pleure avec ton peuple qui souffre en ce moment’.

 

 

 

 

 Méditation du père Denis Metzinger du diocèse de Paris :

 

Nous voici donc en ce dernier dimanche de Carême au cours duquel nous devions faire la prière des scrutins sur nos catéchumènes. Qu’ils reçoivent le la force d’avancer résolument vers le baptême qu’ils pourront recevoir après la phase de confinement. L’Evangile de ce dimanche nous fait reconnaître Jésus comme force de Vie. Acte de foi difficile en ces temps où l’on a l’impression que la mort décime notre humanité. Certainement que nombreux sont les hommes et femmes qui reprennent le cri de Marthe et Marie « Si tu avais été là, il ne serait pas mort. » Ce constat, tout croyant dans le désarroi de la mort en fait une prière d’Espérance.

Grande interrogation : comment la résurrection de Jésus change-t-elle notre manière d’affronter l’épreuve principale de l’existence humaine. La pandémie qui ravage le monde fait advenir une question pour le croyant. Oui, si je crois que la Vie du Ressuscité m’est ouverte depuis mon baptême alors les difficultés de la maladie, la souffrance de la mort que je connaîtrai un jour n’est pas le dernier mot de Dieu mais le passage vers la résurrection et la vie ; « Celui qui croit en moi nous dit Jésus, même s’il meurt vivra. » Parole d’Espérance qui prépare les catéchumènes à recevoir cette vie nouvelle. Parole d’Espérance pour nous tous qui se donne à voir dans la résurrection de Jésus.

Ce long récit évangélique de ce dimanche prend de nos jours une magnifique épaisseur d’humanité ainsi l’Eglise confie au Dieu de la Vie «  nos frères qui se sont endormis dans l’espérance de la Résurrection et tous les hommes qui ont quitté cette vie. »

 

 

Prière  à  Notre-Dame  de  Consolation du père de Lavaur (*)

 

 Ô Notre-Dame de Consolation, vous que  Jésus nous a donnée pour Mère quand il était sur la croix, afin que vous soyez notre consolation dans la souffrance et la douleur, venez à notre secours.

 

Si vous ne nous consolez pas, si vous ne nous soutenez pas, si vous ne nous dé- livrez pas, qui pourra nous consoler, nous soutenir et nous délivrer ?

 

C’est en vous, en votre bonté et en votre secours que nous avons mis toute notre confiance, ô notre Mère !

Tournez vers vos enfants vos regards favorables !


Ô Notre-Dame de Consolation, consolez-nous, soutenez-nous, délivrez-nous ! Chantant un cantique de reconnaissance, nous publierons éternellement votre puissance, votre bonté, votre miséricorde et votre amour. Amen

 

(Prêtre Capucin à Toulouse 1825-1907)

Feuille quotidienne pendant le confinement : 30 mars 2020
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