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18 avril 2020 6 18 /04 /avril /2020 14:23

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Samedi 18 Avril 2020 : Samedi de l’Octave de Pâques.

 

Textes du jour : Actes des Apôtres 4,13-21 ; Psaume 117 ; Marc 16,9-15

 

Commentaire :

 

« Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons. » Marie, appelée par son nom (cf l’évangile de mardi dernier)   représente « l’humanité nouvelle » qui accède à la vie filiale, après avoir été libérée des liens du péché. L’attitude de cette femme contraste singulièrement avec celle des disciples, qui « « s’affligent et « pleurent ». La mort de leur Maître a ruiné leur espérance, au point qu’ils « refusent de croire » les témoins de la résurrection - que ce soit Marie Madeleine ou les disciples d’Emmaüs auxquels il est fait allusion (Mc 16, 12). Craignant de se laisser entraîner dans un nouveau mouvement d’enthousiasme sans lendemain, ils font la sourde oreille, ils ne veulent pas entendre. Que manque-t-il à ces hommes pour croire ? Les témoins sont pourtant crédibles, et la grâce divine est sans aucun doute au rendez-vous, nous l’avons bien compris à travers les textes de toute cette semaine... Il semble plutôt que ce soit le « saut » de la foi qui leur fasse peur, ce « lâcher prise » du « vieil homme », qui doit accepter de ne plus tout comprendre ni tout maîtriser. Aussi lorsque Jésus se manifeste à eux personnellement, il leur reproche vertement « leur incrédulité et leur endurcissement ». La foi ne consiste pas en un savoir rationnel sur Dieu, mais est une connaissance infusée par le Seigneur lui-même, qui se communique à nous en se donnant dans l’Esprit. Le  « cœur » est traditionnellement le lieu de cette rencontre où se scelle la Nouvelle Alliance : « Voici que je me tiens à la porte (de ton cœur) et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse de saint Jean 3, 20).

Le « cœur endurci » est le cœur qui repousse cette invitation, par peur des exigences qui en découlent. Serait-ce notre état ?  Le blâme sévère infligé aux disciples ne signifie pas pour autant que Jésus leur retire sa confiance, il les envoie en mission, et ce, malgré leurs imperfections. Et c’est un véritable changement qui va s’opérer dans la vie des Apôtres : « allez dans le monde entier, et proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création ». La foi ne supporte ni délai, ni hésitation : elle est tout entière don de soi à la cause de celui qu’elle aime. Elle est un « oui » inconditionnel dans une totale disponibilité au Christ Seigneur et Sauveur, qui nous fait l’honneur de nous appeler à sa suite. A nous de ne pas le décevoir.

Jésus ne détaille pas l’objet du kérygme : seule compte la « Bonne Nouvelle », qui chez Marc, fait corps avec la Personne même de Notre Seigneur (Cf. Marc 1,1). C’est de lui qu’il nous faut témoigner : tout le reste en découle ; le christianisme n’est pas une idéologie, mais l’histoire d’une rencontre bouleversante avec le Dieu qui s’est fait homme pour que nous puissions participer à sa vie divine.

                                                                                                                       Père Frédéric Benoist

 

« Seigneur, envoie sur nous ton Esprit, que nous prenions conscience de notre responsabilité au cœur de ce monde, et que nous proclamions avec saint Pierre : “Quant à nous, il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu” (1ère lect.). »

 

Parole du pape François

 

Les disciples ont fait un chemin de familiarité avec le Seigneur. Que le Seigneur enseigne à nous aussi cette familiarité avec Lui, qui est personnelle, mais toujours communautaire: une familiarité dans la vie quotidienne, dans les sacrements, au milieu du peuple de Dieu.  

Prions pour les femmes enceintes qui deviendront mères et s’interrogent: «Dans quel monde vivra mon enfant ?». Que le Seigneur leur donne courage et confiance: ce sera certainement un monde différent, mais ce sera toujours un monde que le Seigneur aimera tant.

 

 

 

 

Deuxième dimanche de Pâques : Qu’est ce que le dimanche de la Divine MIséricorde ?

 

 Le dimanche après Pâques est le Dimanche de la Miséricorde. C’est Saint Jean Paul II qui institua cette fête en 2000 le jour de la canonisation de Sainte Faustine. Le Christ lui avait dit « La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ».

 

C’est dans la lecture de la Bible que saint Jean-Paul II enracine sa méditation sur la miséricorde divine. Toute sa vie et son œuvre ont été dictées par son ardeur à faire connaître la grandeur réconfortante de la miséricorde de Dieu à tous les habitants de la terre. En mourant le soir du samedi 2 avril 2005, veille du dimanche de la Divine Miséricorde, saint Jean-Paul II livre une clef de son pontificat. Toute sa vie et son œuvre ont été dictées par son ardeur à faire connaître la grandeur réconfortante de la miséricorde de Dieu à tous les habitants de la terre, dans un monde traversé par tant d’horreurs au cours des siècles – et dont Jean-Paul II a été le témoin, notamment lors de la seconde guerre mondiale. Dès les premières années de son pontificat, il lui consacre une encyclique : Dives in misericordia – "Dieu riche en Miséricorde" – et il en fait un thème majeur et constant de son enseignement, jusqu’à instituer, le 30 avril 2000, la Fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques. Tout le monde se souvient aussi de sa grande qualité d’écoute et de son regard intense envers tous ceux qui souffrent.

« Comme le monde d’aujourd’hui a besoin de la Miséricorde de Dieu ! Sur tous les continents, du plus profond de la souffrance humaine semble s’élever l’invocation de la Miséricorde. Là où dominent la haine et la soif de vengeance, là où la guerre sème la douleur et la mort des innocents, la grâce de la Miséricorde est nécessaire pour apaiser les esprits et les cœurs, et faire jaillir la paix. Là où manque le respect pour la vie et pour la dignité de l’homme, l’amour miséricordieux de Dieu est nécessaire, car à sa lumière se manifeste la valeur inestimable de chaque être humain. La Miséricorde est nécessaire pour faire en sorte que chaque injustice du monde trouve son terme dans la splendeur de la vérité. »

 

« Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé Ton amour dans ton Fils Jésus-Christ, et l’as répandu sur nous dans l’Esprit Saint Consolateur, nous Te confions aujourd’hui le destin du monde et de chaque homme.

Penche-toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout mal, fais que tous les habitants de la terre fassent l’expérience de ta miséricorde, afin qu’en Toi, Dieu Un et Trine, ils trouvent toujours la source de l’espérance.

Père éternel, pour la douloureuse Passion et la Résurrection de ton Fils, accorde-nous ta miséricorde, ainsi qu’au monde entier! Amen. »

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Published by paroisse du Raincy - dans Feuille quotidienne "confinement"
16 avril 2020 4 16 /04 /avril /2020 20:43

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date : Vendredi 17 Avril : Vendredi de l’Octave de Pâques.

 

Textes du jour : Actes des Apôtres 4,1-12 ; Psaume 117, Jean 21,1-14

 

Commentaire :

Les disciples ont quitté Jérusalem et sont revenus en Galilée où ils ont repris leur ancien métier de pêcheurs. On a l’impression que la résurrection de Jésus n’a rien changé, au contraire, certains apôtres auraient repris le travail qu’ils avaient avant même d’avoir rencontré Jésus… Et pourtant, pour sa dernière apparition parmi eux que nous relatent les évangiles, il va les enseigner sur ce que sera leur vie prochaine. Ils deviendront pêcheurs d'hommes, et c'est uniquement lorsqu'ils seront à l'écoute de sa Parole qu'ils pourront accomplir leur ministère. La Parole est ici pleinement accomplie, Dieu a bien glorifié son Fils, il est ressuscité.  Sans sa Parole, sans la « connaissance » de sa personne, les apôtres pourront bien jeter leurs filets toutes la nuit et ils ne prendront rien, mais s'ils demeurent à l'écoute de ce que veut le Seigneur ils feront une abondante pêche pour le Royaume.

        IL s’agit donc pour eux de bien reconnaître Jésus ressuscité. Le premier à le faire est Jean (le disciple que Jésus aimait).

        En fait tout a changé dans le cœur des apôtres : après la résurrection ce n'est plus d'une manière naturelle que l'on connaît Jésus, mais c'est d'une manière spirituelle. Jésus, en étant présent à coté de ses disciples, les invitent « spirituellement » à l’associer à leur tâche, et ce tous ls jours de leur vie . « Je serai avec vous tous les jours ». Et c’est cela la nouveauté de leur vie.

Et nous, dans nos tâches quotidiennes, comment, et de quelle manière, associons nous le Christ ressuscité ?

        Jésus a mis sur le feu des poissons que les disciples n'ont pas péchés, mais il leur demande aussi de mettre sur ce feu les poissons qu'ils ont pêchés.  Belle image que Jean nous invite à contempler : Jésus nous associe à sa résurrection, il nous confie même sa propre mission d’annoncer au monde les merveilles de Dieu. Mais pour cela nous avons besoin, pas simplement de nos vivres, mais des siens. Nous avons besoin de la nourriture qu’il nous donne pour accomplir la mission. Continuons tous ces jours à nous laisser nourrir quotidiennement de sa Parole.

                                                                   Père Frédéric Benoist

 

Paroles du pape François :

 

« Prions aujourd’hui pour les personnes âgées, en particulier celles qui sont isolées ou en maison de retraite », en temps de Coronavirus. Elles ont peur, ont peur de mourir seules. Elles ressentent cette pandémie comme quelque chose d’agressif pour elles. Elles sont nos racines; notre histoire. Elles nous ont donné la foi, la tradition, le sens de l’appartenance à une patrie.  Prions pour que le Seigneur leur soit proche en cette période »

 

 

 

CATÉCHÈSE DE JÉRUSALEM AUX NOUVEAUX BAPTISÉS :

Baptisés dans la mort et la résurrection du Christ.



Vous avez été conduits par la main à la piscine du baptême, comme le Christ est allé de la croix au tombeau qui est devant vous. On a demandé à chacun s'il croyait au nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit. Vous avez proclamé la confession de foi qui donne le salut et vous avez été plongés trois fois dans l'eau, et ensuite vous en êtes sortis. C'est ainsi que vous avez rappelé symboliquement la sépulture du Christ pendant trois jours.

 De même, en effet, que notre Sauveur a passé trois jours et trois nuits au cœur de la terre, c'est ainsi que vous, en sortant de l'eau pour la première fois, vous avez représenté la première journée du Christ dans la terre ; et la nuit, en étant plongés. Celui qui est dans la nuit ne voit plus rien, tandis que celui qui est dans le jour vit dans la lumière. C'est ainsi qu'en étant plongés comme dans la nuit vous ne voyiez rien ; mais en sortant de l'eau vous vous retrouviez comme dans le jour. Dans un même moment vous mouriez et vous naissiez. Cette eau de salut est devenue à la fois votre sépulture et votre mère.



Ce que Salomon dit à un autre sujet pourrait s'appliquer à vous : Il y a un temps pour enfanter, et un temps pour mourir. Mais pour vous c'était l'inverse : un temps pour mourir et un temps pour naître. Un seul temps a produit les deux effets, et votre naissance a coïncidé avec votre mort.

 Chose étrange et incroyable ! Nous n'avons pas été véritablement morts ni véritablement ensevelis, et nous avons ressuscité sans être véritablement crucifiés. Mais si la représentation ne réalise qu'une image, le salut, lui, est véritable.

 Le Christ a été réellement crucifié, réellement enseveli, et il a ressuscité véritablement. Et tout ceci nous est accordé par grâce. Unis par la représentation de ses souffrances, c'est en toute vérité que nous gagnons le salut.



Bonté excessive pour les hommes ! Le Christ a reçu les clous dans ses mains toutes pures, et il a souffert ; et moi, qui n'ai connu ni la souffrance ni la peine, il me fait, par pure grâce, participer au salut !

Personne donc ne doit penser que le baptême consiste simplement dans le pardon des péchés et la grâce de la filiation adoptive ; il en était ainsi pour le baptême de Jean, qui ne procurait que le pardon des péchés. Mais nous savons très précisément que notre baptême, s'il est purification des péchés et nous attire le don de l'Esprit Saint, est aussi l'empreinte et l'image de la passion du Christ. C'est pourquoi saint Paul proclamait : Ne le savez-vous pas ?  Nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été mis au tombeau avec lui par le baptême.

Quelques règles de méthodes si nous voulons communier dimanche, en venant recevoir du prêtre l’hostie consacrée

(nous vous reportons à la feuille du 16 Avril)

 

- Je reconnais la présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée :

              -> Cette hostie (ou ces hosties, si c’est pour les membres de ma famille) sera donnée par le prêtre, en se servant de la réserve eucharistique de notre église, au maximum 1 heure avant la messe télévisée de 11h. Je ne vais pas faire mes courses ou autres activités avec une hostie consacrée en ma possession.

              -> Je m’engage de ce fait à « participer » à l’eucharistie du dimanche à la télévision. (messe télévisée)

              -> Je célèbre cette messe télévisée dans son intégralité, en ayant aucune autre activité pendant sa diffusion

              -> L’hostie consacrée est consommée dans son intégralité et n’est pas conservée au-delà de la célébration de l’eucharistie retransmise à la télévision.

              -> L’hostie consacrée qui m’est confiée est emportée dans un custode ou une petite boite métallique et non dans un tissu ou un mouchoir. (se munir de cette custode)

              -> C’est au moment de la communion que je consomme cette hostie.

 

- Je reçois mission de porter la communion :

-> éventuellement, je peux demander à vivre le sacrement de la réconciliation avant qu’il me soit confié une telle mission.

-> Je prendrai le temps de me laisser instruire par le prêtre de la mission à suivre . Je l’informe des personnes à qui je donne la communion.

 

Une telle proposition concerne uniquement la messe dominicale et s’appliquera uniquement durant le temps du confinement.

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Published by paroisse du Raincy - dans Feuille quotidienne "confinement"
16 avril 2020 4 16 /04 /avril /2020 10:27

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date :  Jeudi 16 Avril : Jeudi d l’Octave de Pâques

 

Textes du jour : Actes des Apôtres 3,11-26 ; Psaume 8 ; Luc 24,35-48

 

 

Chers paroissiennes, chers paroissiens

 

Ce n’est pas vraiment un commentaire de la Parole du Jour que je vous propose aujourd’hui, mais une réflexion que j’ai envie de partager avec vous, à distance !

Je voudrais revenir sur le texte d’évangile d’hier : la rencontre avec les disciples d’Emmaüs.  Pour ne pas créer de confusions, et en rester au texte, je n’ai pas voulu, hier, encore, vous faire part de cette réflexion, qu’évidemment cette période exceptionnelle du confinement que nous vivons, éveille en moi , au jour le jour, aussi, au regard de la fête de Pâques que nous avons, les uns et les autres, tant bien que mal, célébré.

Ce texte de Luc est comme « la structure originelle » de nos célébrations eucharistiques. C’est aussi pour cela, qu’hier, je vous ai transmis un texte de saint Justin du IIe siècle, sur l’institution de l’eucharistie. Mais nous pourrions aussi lire le récit de la Didaché (Fin du 1er siècle) sur la première liturgie…

Jésus marche avec les disciples d’Emmaüs. Ils ne le reconnaissent pas. Attitude relatée dans la plupart des récits d’apparitions du Ressuscité,  L’homme, à lui seul ne peut reconnaître le Christ ressuscité, il faut que ce dernier « se manifeste », « se donne à voir », à toucher… Mais Jésus est là, il écoute le récit des disciples.

Ensuite, une fois exposé le récit des événements qui se sont passés… Jésus prend la parole. Il enseigne aux deux disciples la Parole le concernant. Cela suscite deux choses… un rappel (une mémoire) des enseignements qu’ils avaient au préalable entendus. Cette parole de Jésus, qui est « Parole » de Dieu, « nourrit » aussi les disciples… C’est le Ressuscité qui parle, elle commence à susciter un appel dans le cœur des deux disciples. On pourrait en rester là.

Jésus s’en va donc… mais il est retenu, il ne s’impose pas, mais il est invité par les deux disciples, « chez eux ». C’est une demande que Jésus reçoit : « reste avec nous ». Visiblement la « liturgie de la Parole » de Jésus porte ses fruits.

Alors Jésus prend le pain et le partage… C’est alors que les yeux des deux disciples s’ouvrirent… et ils le reconnurent ! C’est une autre manifestation de Jésus ressuscité, complémentaire, encore une fois pas imposée, mais proposée par Jésus, et reçue par les deux disciple : C’est à la fraction du pain et au partage de celui-ci, que le cœur des disciples s’ouvrent enfin vraiment et totalement.  C’est une nourriture (Liturgie de l’Eucharistie). Jésus disparaît… mais il est bien là, C’est sa présence de Ressuscité qui est maintenant ancrée dans le cœur des deux disciples, alors ils se mettent en route vers les Apôtres… Ces derniers vont vivre une rencontre quasi identique à celle des disciples d’Emmaüs (c’est le texte de ce jour)

 

Depuis les règles de confinement, cher(e)s baptisé(e)s, vous êtes « privé(e)s » de la nourriture du corps du Christ contenue dans l’hostie consacrée . C’est un jeûne eucharistique qui nous est donné de vivre. Il est peut être une chance ? Il nous permet peut-être de faire naître un « manque », du fait que nous ne communions pas ?  Dès le début du confinement, le pape François nous a communiqué la prière de la « communion spirituelle ». La célébration de l’eucharistie, n’entraine pas forcement de recevoir la communion. Nous sommes membres du corps du Christ, même si nous ne communions pas.  Une prochaine fois, je reviendrai d’ailleurs sur la « communion spirituelle » avec toutes ses richesses spirituelles qu’elle peut procurer.  

Le concile Vatican II, dans sa réforme de la Liturgie, nous rappelle que c’est tout le peuple des baptisés qui célèbre le Christ ressuscité.  Aujourd’hui, le père Modeste et moi même, célébrons l’eucharistie quotidienne en privé…  Nous portons le monde et chacun d’entre-vous dans nos prières. Nous communions seuls. Vous participez à la messe dominicale en regardant la télévision. Vous ne recevez pas le corps du Christ. La communion deviendrait-elle réservée qu’aux prêtres ? C’est me semble-t-il, une fragilité de toutes ces messes célébrées avec un écran qui sépare les participants… Si cela demeure exceptionnel, pourquoi pas ?... mais… il ne faudrait pas qu’une liturgie de confort s’installe : « je me contente de « regarder » la messe télévisée »

.

J’en viens à ma proposition : pourquoi ne pas mieux encore laisser Jésus entrer dans  nos foyers ? … Relisons bien le texte de l’Evangile. Il ne s’impose pas, mais il est invité par les deux disciples. Et pourquoi ne l’inviterions nous pas concrètement chez nous, alors que c’est un besoin réel pour nous?

 -> Aussi, voudrais-je vous proposer que vous puissiez venir « chercher le corps du Christ » (si vous le voulez) pour pouvoir communier au cours de la messe que vous regardez à la télévision le dimanche. Je voudrais proposer à un membre de votre famille, d’être responsable de la distribution de cette communion, avec des règles strictes de respect de la foi en la présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée, et en respectant aussi entre vous et moi, et entre-vous, les règles d’hygiène sanitaire que le covid19 nous imposent.

 

Avant de vous énoncer quelques règles de procédures et de méthodes pour dimanche qui vient, je vous repose en toute conscience et sincérité cette question : quel est mon rapport à l’eucharistie, à la communion au corps du Christ ? Suis je capable de dire « mon Seigneur et mon Dieu » quand je communie au corps du Christ ? Pourquoi aurais-je besoin de recevoir aujourd’hui le corps du Christ ? Suis-je conscient de la mission « extraordinaire » qui m’est confiée en venant recevoir le corps du Christ et le transmettre aux membres de ma famille ( baptisés, en âge de communier). Car en effet, je vous enverrai porter la communion.

C’est tout un chemin de discernement spirituel qui nous est ainsi demandé et que je vous demande. Il dépasse, soit dit en passant, le temps exceptionnel d’un confinement sanitaire : quel est effectivement mon rapport à l’eucharistie dominicale… ?

 

Quand nous célébrons l’eucharistie du dimanche, certains d’entre-nous portons ensuite la communion à des personnes isolées ou malades. Nous sommes envoyés par le célébrant.   Eh bien c’est un peu cette démarche élargie que je souhaite mettre en place à partir de ce deuxième dimanche de Pâques, riche de sens, car Dimanche de la Miséricorde Divine, et ce temps que durera le confinement strict et nécessaire.

Pardon par avance si cette démarche laissent certains perplexes. C’est en tous les cas, en conscience, et comme ministre de l’eucharistie, que je la pose. Permettez-moi de vous joindre un article d’un théologien dominicain de Rome , Frère Jean-Ariel Bauza-Salinas, qui a attiré toute mon attention et m’a aidé à cheminer.

 

                                                                                               Votre curé, Père Frédéric Benoist

 

 

Quelques règles de méthodes

 

- Je reconnais la présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée :

              -> Cette hostie (ou ces hosties, si c’est pour les membres de ma famille) sera donnée par le prêtre, en se servant de la réserve eucharistique de notre église, au maximum 1 heure avant la messe télévisée de 11h. Je ne vais pas faire mes courses ou autres activités avec une hostie consacrée en ma possession.

              -> Je m’engage de ce fait à « participer » à l’eucharistie du dimanche à la télévision. (messe télévisée)

              -> Je célèbre cette messe télévisée dans son intégralité, en ayant aucune autre activité pendant sa diffusion

              -> L’hostie consacrée est consommée dans son intégralité et n’est pas conservée au-delà de la célébration de l’eucharistie retransmise à la télévision.

              -> L’hostie consacrée qui m’est confiée est emportée dans un custode ou une petite boite métallique et non dans un tissu ou un mouchoir. (se munir de cette custode)

              -> C’est au moment de la communion que je consomme cette hostie.

 

- Je reçois mission de porter la communion :

-> éventuellement, je peux demander à vivre le sacrement de la réconciliation avant qu’il me soit confié une telle mission.

-> Je prendrai le temps de me laisser instruire par le prêtre de la mission à suivre . Je l’informe des personnes à qui je donne la communion.

 

Une telle proposition concerne uniquement la messe dominicale et s’appliquera uniquement durant le temps du confinement.

 

 

Commentaire de l’évangile du Jour

En ce jeudi de l'octave de Pâques, Jésus ressuscité se manifeste à ses disciples : c'est le retour d'Emmaüs (Lc 24, 35-48).
 La salutation que le Ressuscité  adresse à ses apôtres, "la paix soit avec vous", s’adresse à chacune et chacun d’entre nous.  C’est peut être une salutation que nous pouvons dire dans notre coeur lors de chaque rencontre que nous vivons en cette journée... Cela peut pacifier nos tensions avec certaines personnes et façonner notre coeur et notre esprit pour que nous soyons des artisans de paix pour notre monde. Ce temps du confinement est là pour nous aider à y réfléchir. À propos du témoignage et de la proposition de la foi, si la dernière phrase de l'Évangile de ce jour est d'abord adressée aux Apôtres et à leurs compagnons, aujourd'hui, c'est à nous que Jésus s'adresse. S'ils n'avaient pas témoigné, l'Église n'en serait pas là. Le Christ compte aussi sur notre témoignage :  On ne nous demande pas de réciter un catéchisme. Nous ne pouvons qu'inviter à rencontrer Jésus et à permettre à chacun une telle rencontre.  On peut toujours nous  reprocher   un décalage entre nos paroles et nos actes, mais si nous attendons qu'ils coïncident parfaitement, nous risquons d'attendre et on nous en fera à nouveau le reproche. IL est temps de vouloir oser le témoignage l’Evangile… Il peut aider à la sortie du confinement de notre société avec tous les changements nécessaires que nous entrevoyons comme nécessaires.

Voici quelques questions par rapport à  l'évangile de ce jeudi :


Quelle est la Bonne nouvelle de l’Evangile pour moi aujourd’hui ? Et cette Bonne nouvelle, avec qui vais-je la partager ? A qui ai-je envie de la transmettre ? Quel temps j’arrive à prendre pour lire "la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes" , comme m’y invite Jésus ? ?
- Qui m'aide à m'ouvrir à l'intelligence des Ecritures?
- Comment suis-je un témoin vivant de Jésus Ressuscité à travers mes paroles et mes actes de chaque jour ?

Pour les couples et les (grands-) parents :
- Quand reconnaissons-nous le Christ ressuscité présent dans notre vie de couple? Dans notre famille ? quelle transmission, aujourd’hui, de l’évangile vais je vivre avec mes enfants ? Et si nous prions ensemble ?

Pour ceux qui travaillent (professionnellement ou à la maison) :
- Avec qui puis-je évoquer et parler des joies et  des difficultés de mon travail? Suis-je bien attentif à ce que mon travail n’envahisse pas complètement mon foyer, en ces temps ?...

 

Hymne du soir de Pâques

 

 

Que cherchez-vous au soir tombant

Avec des cœurs aussi brûlants ?

Où courez-vous en abaissant

Vos têtes ?

Tout simplement le jour promis

À ceux qui auront accueilli

Cette lumière que Dieu dit

Luire aux ténèbres.

 

N’étiez-vous donc pas prévenus ?

Ce nouveau jour qui apparut

Lors de la Pâque de Jésus,

Il monte ;

Où irions-nous si ce n’est là ?

Quand notre lumière décroît,

Nous savons bien qu’il est déjà

Le jour du monde.

 

Et vous aussi, venez le voir,

Mais hâtez-vous, car il est tard !

Chacun de nous aura sa part

De grâce ;

Chacun de vous, s’il prend l’esprit,

Et l’esprit vous mène à sa nuit,

Verra surgir ce jour promis :

C’est Dieu qui passe.

 

Voici pourquoi nous accourons

À sa nouvelle création :

Dieu fait toujours ce qui est bon

Pour l’homme.

Il le découvre peu à peu,

Doucement il ouvre nos yeux,

Car rien n’est impossible à Dieu,

Puisqu’il se donne.

 

 

 

 

 

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Published by paroisse du Raincy - dans Feuille quotidienne "confinement"
15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 11:29

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date : Mercredi 15 Avril ; Mercredi de l’Octave de Pâques

 

Textes du jour : Actes des Apôtre 3,1-10 ; Psaume 104 ; Luc 24,13-35

 

Commentaire :

Les deux disciples discutent entre eux, Jésus marche à leur coté et il les écoute. Il est là, au cœur de cette situation dramatique dans laquelle les deux hommes sont encore enfermés. Quelles sont leurs attentes et leurs espoirs déçus…Ils ne voient pas dans les Ecritures une aide, ils ne savent pas les interpréter sinon dans une logique purement humaine, et j’oserais dire à court terme : Jésus aurait dû être le libérateur national de l’occupant romain.

Ils marchent toujours… mais ils n’ont plus rien à se dire, ni même à raconter à cet « étranger » qui marche avec eux. Alors Jésus prend enfin la parole, il leur explique les Ecritures, ce qu’elles disent à son sujet… Les deux disciples se laissent rejoindre, mais ils ne savent pas, la Parole de Jésus les nourrit intérieurement. 

Le soir tombe. Ils l’invitent à partager leur repas. Jésus accepte, il rentre chez eux. Un morceau de pain lui suffit. Et lorsqu’il le rompt, c’est là qu’ils le reconnaissent, et c’est alors qu’il disparaît.

Jésus serait donc vivant ? Les deux disciples passent du désespoir à l’espoir. Jésus a accepté de rester avec eux, il est rentré chez eux,  Ils ont communié avec lui, et leurs yeux se sont ouverts. Alors ils retournent à Jérusalem. Ils annoncent ce qu’ils ont vu. Mais c’est l’acte de foi qui est le plus important. Il ne se voit pas, lui : « notre cœur n’était-il pas brûlant alors qu’il nous parlait en chemin ?

Nous avons quelque chose en commun avec ces deux disciples. Nous pouvons être envahis par le  découragement.  En cette période du confinement peut être nous sentons-nous  seuls, fatigués, découragés, déprimés ?   Personne n’est à l’abri de tels moments, moments de déception, moments de découragement dans une journée. Alors, dans de tels moments, nous voulons sentir la présence de Jésus.

Nous avons à nous attacher aux Ecritures. C’est là que Jésus nous rejoint aujourd’hui. J’espère que le bulletin que vous recevez chaque jour, vous aide : gouter et méditer la Parole de Dieu. Faisons-le, Christ ressuscité se rend présent  quotidiennement dans les Ecritures.

 Jésus mange aussi avec eux. IL partage le pain. Ce partage du repas, ensemble, nous en sommes privés, dans ce temps du confinement. Nous pouvons alors nous demander en quoi « cette privation » de la communion suscite un manque, un vide ? De quelle « nature » ?... J’espère qu’alors, nous saurons, au moment venu, combler ce vide et mieux prendre conscience de cette présence réelle du Christ dans l’eucharistie, vitale à notre vie spirituelle et à notre foi.

                                                                                                           Père Frédéric Benoist

 

Paroles du pape François :

C’est une rencontre rapide que celle de Jésus avec les deux disciples d’Emmaüs. Mais elle renferme tout le destin de l’Eglise. Elle nous raconte que la communauté chrétienne n’a pas été enfermée dans une citadelle fortifiée, mais qu’elle marche sur son élément le plus vital, c’est-à-dire la route. Et là, elle rencontre les personnes, avec leurs espérances et leurs déceptions, parfois lourdes. L’Eglise écoute les histoires de tous, telles qu’elles ressortent de l’écrin de la conscience personnelle: pour ensuite offrir la Parole de vie, le témoignage de l’amour de Dieu, amour fidèle jusqu’au bout. Et alors, le cœur des personnes recommence à brûler d’espérance.

Nous tous, dans notre vie, avons eu des moments difficiles, sombres; des moments au cours desquels nous marchions tristes, pensifs, sans horizons, avec uniquement un mur devant nous. Et Jésus est toujours à nos côtés pour nous donner l’espérance, pour réchauffer notre cœur et dire: «Va de l’avant. Je suis avec toi. Va de l’avant». Le secret de la route qui conduit à Emmaüs est entièrement là: même si les apparences semblent contraires, nous continuons à être aimés, et Dieu ne cessera jamais de nous aimer. Dieu marchera toujours avec nous, toujours, même dans les moments les plus douloureux, dans les moments les plus sombres, même dans les moments d’échec: le Seigneur est là. Et c’est notre espérance. Allons de l’avant avec cette espérance! Parce qu’il est à nos côtés et marche avec nous, toujours! (Audience du 24 Mai 2017)

Lecture Patristique : Saint Justin (2e siècle ap. Jc)

Apologie première : La célébration de l’eucharistie

Personne ne doit prendre part à l’Eucharistie, sinon celui qui croit à la vérité de notre doctrine, qui a été baptisé pour obtenir le pardon des péchés et la nouvelle naissance, et qui vit selon l’enseignement que le Christ nous a transmis. Car nous ne prenons pas l’Eucharistie comme un pain ordinaire ou une boisson ordinaire. De même que Jésus Christ notre Sauveur, en s’incarnant par la Parole de Dieu, a pris chair et sang pour notre salut : ainsi l’aliment devenu eucharistie par la prière contenant sa parole, et qui nourrit notre sang et notre chair en les transformant, cet aliment est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est incarné. Voilà ce qui nous est enseigné.

En effet, les Apôtres, dans leurs mémoires qu’on appelle évangiles, nous ont ainsi transmis l’ordre de Jésus : Il prit du pain, il rendit grâce et il dit : Faites cela en mémoire de moi. Ceci est mon corps. Il prit la coupe de la même façon, il rendit grâce et il dit : Ceci est mon sang. Et c’est à eux seuls qu’il le distribua. ~ Depuis ce temps, nous n’avons jamais cessé d’en renouveler la mémoire entre nous.

Parmi nous, ceux qui ont de quoi vivre viennent en aide à tous ceux qui sont dans le besoin, et nous sommes toujours unis entre nous. Dans toutes nos offrandes, nous bénissons le créateur de l’univers par son Fils Jésus Christ et par l’Esprit Saint. Le jour appelé jour du soleil, tous, qu’ils habitent la ville ou la campagne, ont leur réunion dans un même lieu et on lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes aussi longtemps qu’il est possible. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour nous avertir et pour nous exhorter à mettre en pratique ces beaux enseignements.

Ensuite nous nous levons tous et nous faisons ensemble des prières. Puis, lorsque nous avons fini de prier, ainsi que je l’ai déjà dit, on apporte le pain avec le vin et l’eau. Celui qui préside fait monter au ciel des prières et des actions de grâce, autant qu’il en est capable, et le peuple acclame en disant Amen. Puis on distribue et on partage à chacun les dons sur lesquels a été prononcée l’action de grâce ; ces dons sont envoyés aux absents par le ministère des diacres.

Les fidèles, qui sont dans l’aisance et qui veulent donner, donnent librement, chacun ce qu’il veut ; ce qu’on recueille est remis à celui qui préside et c’est lui qui vient en aide aux orphelins et aux veuves, à ceux qui sont dans le besoin par suite de maladie ou pour toute autre cause, aux prisonniers, aux voyageurs, aux étrangers ; bref, il vient en aide à tous les malheureux.

C’est le jour du soleil que nous faisons tous notre réunion, d’abord parce que c’est le premier jour, celui où Dieu, à partir des ténèbres et de la matière, créa le monde ; et c’est parce que ce jour-là est encore celui où Jésus Christ, notre Sauveur, ressuscita d’entre les morts. La veille du jour de Saturne (du samedi), on l’avait crucifié, et le surlendemain, c’est-à-dire le jour du soleil, s’étant montré à ses Apôtres et à ses disciples, il leur enseigna ce que nous avons exposé.

Intention de prière :

Pour Janine Constant, dont les funérailles chrétiennes sont célébrées ce mercredi 15 Avril

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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 11:25

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Mardi 14 Avril : Mardi de l’octave de Pâques

 

Textes du jour : Actes des Apôtres 2,36-41 ; Psaume 32 ; Jean 20,11-18

 

« On a enlevé mon Seigneur ». Les paroles de Marie Madeleine révèlent un profond désarroi , en venant au tombeau, elle venait rendre hommage à  son Maître défunt.  De profonds liens de foi et d’amour l’avaient attachée au Christ. Elle pleure parce qu’il est demeuré vivant dans son cœur.  C’est une attitude tout à fait humaine et « naturelle » que nous mêmes vivons en  célébrant un rite de funérailles ou en nous rendant devant la tombe d’un proche. Par amour, Marie Madeleine va oindre le corps de Jésus. Rien ne la retiendra, pas même un énorme rocher, ni des gardes, ni des étrangers qui ont pu l’emporter. Car on n’a pas seulement emporté son corps, « on a enlevé mon Seigneur ».  A la suite de Marie Madeleine je peux me poser ces questions : est-ce que Jésus est « mon » Seigneur ? Ai-je construit une relation personnelle au point de le chercher dans tout ce que je fais, dans tout ce que je vois et au point que toute offense envers lui me blesse ?

« Qui cherches-tu ? »  Nous voyons que Jésus n’abandonne pas ceux qui le cherchent. « Cherchez et vous trouverez » a-t-il dit à ses disciples (Mt 7,7). Tant de personnes passent leur temps à chercher des choses qui les asservissent, celles qui les laissent vides et le coeur brisé. Marie, elle, recherche son amour véritable et son bonheur. Elle a déjà ressenti la solitude auparavant, mais jamais si profondément. Jésus lui parle d’abord par l’intermédiaire des anges : « Pourquoi pleurez-vous ? » Puis il répète lui-même : « Pourquoi pleurez-vous ? » Comme pour dire « Rappelez-vous qui vous cherchez. N’est-ce pas lui qui vous a cherché le premier et vous a trouvé ? » Marie ne répond pas, elle insiste « Si c’est vous qui l’avez enlevé, j’irai le reprendre ». Il prononce son nom, comme il l’a souvent fait autrefois : « Marie ! » et Jésus la retrouve. Est-ce que je sais qui je cherche dans la prière ?

3. « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » Marie Madeleine n’a pas gardé jalousement pour elle cette rencontre avec le Christ. Elle s’est empressée de la partager. Partager notre foi est la façon la plus sûre de la préserver et de la faire grandir.  Ce temps du confinement nous invite à intérioriser notre propre relation au Christ, mais nous savons aussi que si nous voulons vraiment augmenter notre amour pour Jésus, il faut témoigner de cet amour: parler du Christ autour de nous,  parler du Christ au sein de notre famille, ne pas avoir peur de parler du Christ même à un étranger. Trouvons des moyens de faire connaître le Christ aux autres à travers nos gestes de tous les jours, notre comportement, nos conversations. Ma prière produit-elle le désir et l’action d’amener les autres au Christ ? Comment je me prépare déjà mon cœur au désir de vouloir refaire communauté après le confinement ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je veux t’entendre m’appeler par mon nom ! Je veux t’aimer de manière active et concrète. Je veux t’aimer au point de communiquer ta vie dans tout ce que je fais et tout ce que je dis. Que mon amour conduise d’autres vers toi. Seigneur, aide-moi à avancer dans la vie en cherchant à chaque instant à partager ton amour avec d’autres.

                                                                                                                       Père Frédéric Benoist

Parole du pape François :

Comme il est beau de penser que la première apparition du Ressuscité — selon les Evangiles — a eu lieu d’une manière aussi personnelle! Il y a quelqu’un qui nous connaît, qui voit notre souffrance et notre déception, et qui s’émeut pour nous et nous appelle par notre nom. C’est une loi que nous trouvons gravée dans beaucoup de pages de l’Evangile. Autour de Jésus se trouvent de nombreuses personnes qui cherchent Dieu; mais la réalité la plus prodigieuse est que, bien avant, c’est tout d’abord Dieu qui se préoccupe pour notre vie, qui veut la relever, et pour ce faire, il nous appelle par notre nom, en reconnaissant le visage personnel de chacun. Chaque homme est une histoire d’amour que Dieu écrit sur cette terre. Chacun de nous est une histoire d’amour de Dieu. Dieu appelle chacun de nous par son propre nom: il nous connaît par notre nom, il nous regarde, il nous attend, il nous pardonne, il a de la patience avec nous. Est-ce vrai ou n’est-ce pas vrai? Chacun de nous fait cette expérience.

Et Jésus l’appelle: «Marie!»: la révolution de sa vie, la révolution destinée à transformer l’existence de chaque homme et femme, commence par un nom qui retentit dans le jardin du sépulcre vide. Les Evangiles nous décrivent le bonheur de Marie: la résurrection de Jésus n’est pas une joie donnée au compte-goutte, mais une cascade qui renverse toute la vie. L’existence chrétienne n’est pas tissée de doux bonheurs, mais de vagues qui emportent tout. Essayez de penser vous aussi, en cet instant, avec le bagage de déceptions, et d’échecs que chacun de nous porte dans son cœur, qu’il y a un Dieu proche de nous qui nous appelle par notre nom et nous dit: «Relève-toi, arrête de pleurer, car je suis venu te libérer!». Cela est beau. (catéchèse, audience générale du 17 Mai 2017)

 

Le mystère de la résurrection Homélie de saint Jean Chrysostome (+ 407) (extraits)

 

 

Comment vous expliquerai-je les choses cachées? Comment proclamerai-je ce qui surpasse tout langage et toute intelligence? Comment ferai-je connaître le mystère de la résurrection du Seigneur? Sa croix aussi est un mystère, et sa mort pendant trois jours, et tout ce qui est arrivé à notre Sauveur est mystère. De même, en effet, qu'il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé. De même que le Fils unique de Dieu est devenu premier-né en naissant d'une mère, de même il est devenu le premier-né d'entre les morts par sa résurrection. De même, assurément, que sa naissance n'a pas fait perdre à la Vierge mère sa virginité, de même sa résurrection n'a pas brisé les sceaux du sépulcre. Je ne puis donc pas définir par des mots sa naissance ni comprendre sa sortie du sépulcre. <>

 

Venez voir l'endroit où reposait le Seigneur (Mt 28,6). <> Venez voir l'endroit où fut rédigé l'acte garantissant votre résurrection. Venez voir l'endroit où la mort fut ensevelie. Venez voir l'endroit où un corps, grain non semé par l'homme, a produit une multitude d'épis d'immortalité. <> Allez annoncer à mes disciples <>, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront (Mt 28,10). Annoncez à mes disciples les mystères que vous avez contemplés." <>

 

Voilà ce que le Seigneur a dit aux femmes. Et maintenant encore, au bord de la piscine baptismale, il se tient invisible auprès des croyants, il embrasse les nouveaux baptisés comme des amis et des frères <>, il remplit leurs coeurs et leurs âmes d'allégresse et de joie. Il lave leurs souillures dans les fontaines de sa grâce. Il oint du parfum de l'Esprit ceux qui ont été régénérés. Le Seigneur devient celui qui les nourrit et il devient leur nourriture. Il procure à ses serviteurs leur part de nourriture spirituelle. Il dit à tous les fidèles: "Prenez, mangez le pain du ciel, recevez la source qui jaillit de mon côté, celle où l'on puise toujours sans que jamais elle se tarisse. Vous qui avez faim, rassasiez-vous; vous qui avez soif, enivrez-vous d'un vin sobre et salutaire." <>

 

O Christ, notre Dieu, toi seul es vraiment le seul Seigneur, plein de bonté et d'amour pour les hommes. Avec ton Père exempt de toute souillure et avec l'Esprit vivifiant, à toi reviennent la gloire et la puissance, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

 

Amen.

Ci joint une chanson de Grand Corps Malade : https://youtu.be/4UX6Wsr8GMU

Mardi soir sur France 2 : la cathédrale de Paris un an après…

 

Intentions de prière :

 Pour le père Michel Picard, sorti du coma depuis Samedi soir.

 

 

 

 

Et maintenant…

Grand Corps Malade 9 avril 2020

 

Entre les masque et les gants, entre peur et colère
Voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion
En ces temps confinés, on se pose des questions

Et maintenant…

Et si ce virus avait beaucoup d’autres vertus
Que celle de s’attaquer à nos poumons vulnérables
S’il essayait aussi de nous rendre la vue
Sur nos modes de vie devenus préjudiciables
Si on doit sauver nos vies en restant bien chez soi
On laisse enfin la terre récupérer ce qu’on lui a pris
La nature fait sa loi en reprenant ses droits
Se vengeant de notre arrogance et de notre mépris
Et est-ce un hasard si ce virus immonde
N’attaque pas les plus jeunes, n’atteint pas les enfants
Il s’en prend aux adultes responsables de ce monde
Il condamne nos dérives et épargne les innocents
Ce monde des adultes est devenu si fébrile
L’ordre établi a explosé en éclats
Les terriens se rappellent qu’ils sont humains et fragiles
Et se sentent peut-être l’heure de remettre tout à plat


Et si ce virus avait beaucoup d’autres pouvoirs
Que celui de s’attaquer à notre respiration
S’il essayait aussi de nous rendre la mémoire
Sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions
On se découvre soudain semblables, solidaire
Tous dans le même bateau pour affronter le virus
C’était un peu moins le cas pour combattre la misère
On était moins unis pour accueillir l’Aquarius.


Et si ce virus avait le don énorme de rappeler ce qui nous est vraiment essentiel
Les voyages, les sorties, l’argent ne sont plus la norme
Et de nos fenêtres on réapprend à regarder le ciel
On a du temps pour la famille, on ralenti le travail
Et même avec l'extérieur on renforce les liens
On réinvente nos rituels, pleins d’idées, de trouvailles
Et chaque jour on prend des nouvelles de nos anciens
Et si ce virus nous montrait qui sont les vrais héros
Ceux qui trimaient déjà dans nos pensées lointaines
Ce n’est que maintenant qu’ils font la une des journaux

 

Pendant que le CAC 40 est en quarantaine
Bien avant le Corona l'hôpital suffoquait
Il toussait la misère et la saturation
Nos dirigeants découvrent qu’il y a lieu d'être inquiets
Maintenant qu’il y a la queue en réanimation
On reconnaît tout à coup ceux qui nous aident à vivre
Quand l’état asphyxie tous nos services publics
Ceux qui nettoient les rues, qui transportent et qui livrent
On redécouvre les transparents de la république

Et maintenant…

Alors quand ce virus partira comme il est venu
Que restera-t-il de tous ses effets secondaires
Qu’est-ce qu’on aura gagné avec tout ce qu’on a perdu
Est-ce que nos morts auront eu un destin salutaire

Et maintenant…
Et maintenant…
Et maintenant…

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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 11:28

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Lundi 13 Avril : Lundi de l’octave de Pâques

 

 

 

Lectures du jour : Actes des Apôtres 2,14. 22-33 ; Psaume 15, Matthieu 28,8-15

 

 

Commentaire

 

 Nous revenons à la suite du récit de l ‘évangile de la vigile Pascale en saint Matthieu . A la lumière de la Résurrection, contemplons les  femmes au tombeau. Ressentons leur détresse en voyant le tombeau ouvert et vide. Eprouvons leur crainte soudaine quand elles réalisent que le corps de Jésus a disparu. Puis, laissons la joie nous envahir face à la réalité de la résurrection du Seigneur. C’est vrai ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia !  Jésus apparaît aux femmes en chemin, approchons-nous de lui et prosternons-nous, comme ces femmes.  Adorons-le, embrassons les pieds du Seigneur. Il est notre force, notre lumière, et notre amour. Il est notre Seigneur.

 Des Contemplatifs aux Missionnaires :  Jésus n’en reste pas là avec les femmes , il les envoie en mission, aller annoncer aux disciples la nouvelle.  Notre contemplation,  de ce jour de Pâques, doit nous emmener à devenir des missionnaires. C’est la leçon que Jésus-Christ donne à ces femmes privilégiées : « allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Jésus les appelle à être des témoins au monde, en commençant par les apôtres. Ces femmes sont devenues les « premiers apôtres » irremplaçables de l’évangile. Pourquoi ? Non pas en raison de leur position sociale ou de leurs  éventuels talents intellectuels., C’est plutôt en raison de leur foi et de l’amour avec lesquels elles vivent et accomplissent la mission confiée. Elles ont été fidèles au Seigneur aux heures sombres et elles se hâtent pour annoncer la bonne nouvelle de la Résurrection aux apôtres et au monde.

3L’obéissance dans la foi nous permet de voir. Jésus-Christ demande aux apôtres d’obéir à son commandement : « ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Le Christ exige de nous l’obéissance afin que nous puissions le voir dans la foi et faire l’expérience de sa résurrection. Sans obéissance, nous ne pourrions pas le reconnaître.  L’obéissance au Christ mène à la foi qui mène à la vie. "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas 
la vie. "(Jean 3,36).

En ce lundi de l’octave de Pâques demandons : Seigneur Jésus, je te remercie de ce moment passé avec toi dans la prière et la contemplation de ta résurrection. Aide-moi à toujours grandir et mûrir dans la foi. Sans elle je suis perdu. Sans elle, je ne puis te voir, et si je ne peux pas te voir, comment pourrais-je te suivre ? Je place ma confiance en toi et en ta promesse de vie éternelle.

Père  Frédéric Benoist

 

Paroles du pape François

La joie de Pâques ne doit pas nous faire oublier le contexte particulier dans lequel nous sommes, nous le savons trop bien, ne serait-ce que par ces offices de la Semaine sainte célébrés ou priés dans le cadre du confinement. Aussi voici cette prière du pape François qu’il a prononcé, lors du chemin de croix, vendredi dernier ,pour toutes les victimes du Covid 19.

 

« Dieu éternel et tout-puissant,

refuge de ceux qui souffrent,


regarde avec compassion la détresse de tes enfants

atteints par cette pandémie,


soulage la douleur des malades,


donne la force à ceux qui les soignent,


accueille dans ta paix ceux qui sont mort,


et, en ce temps d’épreuve,


accorde à tous le réconfort de ta miséricorde.


Par le Christ, notre Seigneur.
Amen. »

 

Qu’est-ce que l’octave de Pâques ?

 

L´Octave de Pâques est constitué par les huit jours qui suivent le dimanche de Pâques. La pratique de l´Octave religieuse se retrouve déjà dans l´Ancien Testament avec la fête des Tabernacles (Lv 23-26). C´est Constantin qui l’a introduit dans la liturgie catholique.

Durant l´Octave, on célèbre tous les jours la messe, avec les prières du jour de Pâques ; la Préface, notamment, et des passages de la Prière eucharistique. Une semaine où reviennent les mêmes prières, les mêmes chants. Un temps pour échapper à la roue affolée des heures qui nous asservit tous. Redire et acclamer, encore et encore, pour raviver l´événement du dimanche de Pâques. Rappeler que la Résurrection se prolonge par-delà la fête pascale.

 

Dans notre liturgie de la Parole, toute cette semaine nous allons parcourir les différents récits d’apparition de Jésus ressuscité à travers les quatre évangiles.

Jusqu'à la Pentecôte, en première lecture, nous relisons le livre des Actes des Apôtres, le récit des commencements de l’Eglise.

 

 

Que souffle aujourd’hui l’Esprit de liberté et de joie ! l’Esprit du Ressuscité !

Rendons au Christ la primauté de la joie :
C’et sa joie à lui de révéler le Père ; 
C’est sa joie à lui d’être le Prince et le principe de la Vie.
C’est sa joie d’être entré à coeur ouvert dans le jeu de nos existences, et d’avoir affronté toutes nos morts pour nous en délivrer ;
C’est sa joie d’être le gage et l’artisan de toute résurrection ; 
c’est sa joie vive de savoir parler le langage de l’homme, et de pouvoir faire tressaillir pour chacun la lettre des Ecritures et le coeur des créatures ;

C’est sa joie secrète de demeurer parmi nous par son Esprit, et d’être pour les siens le pain d’aujourd’hui ;
C’est sa joie d’être ce Corps démultiplié à l’infini de l’espace et du temps où la communion avec tous peut se recevoir comme la vocation de chacun...
Cette joie qui est sienne, elle nous est toute entière communiquée. Il ne retient rien pour lui. et cette joie nul ne pourra nous la ravir.

Frère Christian de Chergé – Pâques 1995}

 

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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 16:46

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

"Courage et confiance "

 

 

Date :  Samedi 11 Avril : Vigile Pascale

 

 

La PAIX comme oeuvre d'art

1- La PAIX fait irruption.

Elle vient d’ailleurs, comme un surcroît de lumière, un surcroît de sens, un surcroît de vie, un surcroît de communion. […]

La Paix défie toute logique humaine, tout comme la Résurrection. De l’enseignement de Jésus on avait retenu la Croix… sans aller jusqu’au troisième jour : celui de la PAIX du Ressuscité.  La PAIX soit avec vous !

Jérémie avait prévenu : Mon projet est un projet de PAIX, de prospérité, et non de malheur : je vais vous donner un avenir, une espérance. Jr 29, 11.
Nous avions mis une croix sur cet avenir. Désormais nous dit Saint Paul (Phi 4, 7) : La Paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées. Vous saurez, nous savons « QUE PENSER » et l’Église nous invite à le redire dans une profession de foi.

L’ABSURDE n’est pas ce qu’on croit… : ici, chercher parmi les morts Celui qui est VIVANT. Tout aussi absurde de chercher la Paix par nos moyens à nous. C’est que nous sommes tous plus ou moins des morts en sursis, parce que nos moyens à nous sont toujours plus ou moins des armes.  Laissons la Paix faire irruption comme la Vie, et communions à la grâce qui nous en a été fait au Baptême. Voici que je vais faire arriver jusqu’à vous la Paix comme un FLEUVE. Is 66, 12.

2- Ne l’oublions pas, cette Paix, toute Paix est le fruit d’une défaite. Comme la Résurrection est le fruit d’une mort. Défaite de notre logique, de nos petites suffisances, de nos armes, de nos moyens, de la mort même. Sommes-nous prêts à ressurgir avec le Christ ? Contribuons à la défaite de l’Adversaire de notre Paix. Tout traité de Paix avec le Satan et son parti, nous met en guerre avec nous-mêmes, avec les autres, avec Dieu. Acceptons de collaborer résolument à la défaite du péché, et capitulons entre les mains de Celui qui est PAIX.

3- La Paix dans laquelle nous entrons est un effort et non une réussite, une espérance et non un état. Elle nous est donnée à CROIRE…et elle sera toujours suspendue à notre foi en la Résurrection. Elle n’est pas « arrivée » même si elle a un Visage, celui du Ressuscité qui se cache. Elle est un ART, un travail à faire, une coopération à contexte illimité. Mais l’œuvre d’art n’existe que dans le cœur de l’intelligence de Dieu. Nous professons qu’elle existe, et voici qu’en faisant œuvre de paix, nous contribuons à nous façonner, à nous recréer comme des enfants de Dieu, rendant visible le Fils, et vivants.

F. Christian, extraits de l'homélie pour la vigile pascale, le 29 mars 1986

La nuit de PAQUES ...laissons-nous prendre aux mots en parcourant les textes de la Vigile Pascale

Frères et Sœurs, comment, par une nuit si noire, en sommes-nous arrivés là : peuple tout illuminé ? C'est la Flamme qui nous a conduits. La flamme du berger a ouvert le passage. Jésus est avec nous. Jésus vivant est au milieu de nous. Jésus : brûlant de nous brûler tous à son être. Ouvrons notre cœur : bien grand. Et laissons-nous prendre aux mots de l'Écriture Sainte.

1. (Gn 1,1-2,2). Voici d'abord, au livre de la Genèse, un beau poème qui nous attend : des mots de vie, recréateurs... qui nous attirent très loin en nous, là où je suis créé par amour, des mots qui nous entraînent là tout près vers Pâques où Jésus accomplit toute chose.

2.  (Gn 22,1-18). Jésus a bien des choses encore à nous dire : bien des mots à confier à notre foi. Dans cette seconde lecture, voici qu'avec Abraham et Isaac, Dieu pour nous se raconte. Père et Fils en chemin d'Offrande. Et le plus beau, c'est qu'il y a place pour chacune et chacun dans ce récit : Abraham, c'est moi. Isaac, c'est moi. Et l'agneau lui-même, il nous fait place en lui d'agneau pascal.

3.  (Ex 14,15-15). On est vraiment parti, et ce voyage - de nuit - à la suite du Verbe ne va pas sans risque. Tenez : voici devant nous, dans ce troisième récit, du livre de l'Exode, voici la mer : infranchissable. Frères et Sœurs, le Passeur, le Passant n'est-il pas avec nous. Suivons ses pas : ceux de notre histoire pascale. Entrons dans ce récit... mais n'oublions pas : depuis qu'il a été écrit, il y a des choses en plus, des mots ajoutés par l'Évangile. Ceci : les Égyptiens, les autres, les 'pas comme nous' : pas question de les laisser sur le rivage à la merci des flots. Jésus est le Passeur universel ; emmenons donc avec nous les Égyptiens et toute l'humanité, et que seuls périssent dans les flots : chars, canons, mitraillettes et baïonnettes.

4.  (Is 54,5-14). La route... ce chemin d'aventure où l'écoute nous entraîne... c'est un peu long. Mais ça va quelque part. Ça va sûrement à Pâques. Maintenant voici une pause, bien mieux qu'une pause café : une pause d'amour. Les mots viennent d'un Cœur blessé. L'Écriture est signée par le Sang : Parole d'Alliance nouvelle.

5. (Is 55,1-11). Peut-être on pourrait, insensiblement, laisser le cercle de l'audi­toire, le nôtre, se refermer... au risque bien vite d'étouffer la flamme, la Parole vive. Les mots qui nous arrivent maintenant : en vérité, en vérité, ils sont pour tous : tous les affamés, tous les pauvres. Lais­sons-les nous transpercer.

6. (Ba 3,9-4,4). Il faut maintenant offrir au Verbe une oreille de disciple, une oreille studieuse, attentive. Il y a des choses à apprendre. Il y a une connaissance à recevoir d'en haut. Une chose est ici nécessaire : savoir que nous ne savons pas.

7.  (Ez 36,16-28). Dans ce dernier récit, avant l'Annonce bientôt dans l'autre pièce, quelque chose va prendre beaucoup de place : le péché. Mais par la bouche du prophète, les mots viennent nous dire qu'un Autre veut le déloger, le chasser, le vaincre. La Parole ici dénonce et dévoile le Mensonge. Le vrai nous attire vers le nouveau : c'est notre liberté qu'il invite pour la Pâque éternelle.     (Frère Christophe, extraits de l'homélie pour la nuit de Pâques, le 19 avril 1992parue dans Lorsque mon ami me parle, Éditions de Bellefontaine, 2010, p. 57-58) 

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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 11:40

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date :  Samedi 11 Avril Samedi Saint : Le grand silence

 

Michée avait dit  Il sera lui-même la PAIX ! Nous l’avons vu et entendu en ces heures dernières :

  • Ceux-là, laissez les partir
  • Remets ton épée au fourreau
  • Ma royauté n’est pas de ce monde : j’aurais des gardes qui…

Et voilà, la PAIX est morte.

Quand je dis la Paix, c’est la guerre qu’ils comprennent ! Is 59, 8
Le chemin de la Paix, ils ne l’ont pas connu. Rm 3, 17

Regardons bien… cette paix crucifiée, écartelée :

  • […] Elle évoque Isaïe et le poème du SERVITEUR.  Le châtiment qui nous obtient la PAIX est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris .
  • Elle évoque Syméon au berceau de l’enfant. Tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la PAIX !
  • Le CORAN : Que la PAIX soit sur vous parce que vous avez été CONSTANTS  (Sourate 13, 24).
  • Elle fait RESURGIR en nous les ultimes paroles entendues ces dernières heures : Je vous laisse la PAIX, je vous donne ma PAIX. Ce n’est pas à la manière du monde que je la donne.

 Une royauté qui n’est pas de ce monde.
 Une PAIX qui n’est pas de ce monde.
 Je vous ai dit cela pour qu’en moi vous ayez la PAIX. En ce monde, vous faîtes ‘expérience de l’adversité. Mais soyez pleins d’assurance, j’ai vaincu le monde.
 La Paix habitait ce cœur…mais ce cœur est ouvert ; à nous d’y habiter.
 Des hommes qui ne sont pas de ce monde (mais dans le monde). Folie de la Croix, folie de la Vie. Non, elle n’est pas morte, elle VIT : un souffle nouveau.
 MARIE : chante la Paix qui transperce ton âme !
Les fausses paix meurent ici. Celles de nos armistices, de nos lâchetés complices, de nos équilibres précaires, factices. Voici la PAIX autrement… 

F. Christian, extraits de l'homélie pour le vendredi saint, le 28 mars 1986

 

Confessions dans l’église Samedi de 10h à 12h

Vigile Pascale à 21h. nous vous invitons à être en communion avec vos prêtres

Une liturgie en  famille sera envoyée Samedi après midi pour la Vigile Pascale

La liturgie du dimanche de Pâques sera envoyée Samedi soir

 

 

 

 

 

 

HOMÉLIE ANCIENNE POUR LE GRAND ET SAINT SAMEDI

« Éveille-toi, ô toi qui dors » Que se passe-t-il ? Aujourd'hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s'est apaisée, parce que Dieu s'est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s'est mis à trembler.

 C'est le premier homme qu'il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort. Oui. c'est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.

Le Seigneur s'est avancé vers eux, muni de la croix, l'arme de sa victoire. Lorsqu'il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s'écria vers tous les autres : « Mon Seigneur avec nous tous ! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant : Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera.« C'est moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils ; c'est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans les chaînes : Sortez. À ceux qui sont dans les ténèbres : Soyez illuminés. À  ceux qui sont endormis : Relevez-vous.« Je te l'ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t'ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d'entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image. Éveille-toi, sortons d'ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.

« C'est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c est pour toi que moi, le Maître, j'ai pris ta forme d'esclave ; c'est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c'est pour toi, l'homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c'est pour toi, qui es sorti du jardin, que j'ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j'ai été crucifié dans un jardin.« Vois les crachats sur mon visage ; c'est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.« Vois la flagellation sur mon dos, que j'ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois. 

~« Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t'es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Ève. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.« Lève-toi, partons d'ici. L'ennemi t'a fait sortir de la terre du paradis ; moi je ne t'installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t'ai écarté de l'arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu'un avec toi. J'ai posté les chérubins pour qu'ils te gardent comme un serviteur ; je fais maintenant que les chérubins t'adorent comme un Dieu Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. »

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 10:30

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  10 Avril 2020 :Vendredi Saint

 

 Texte du Jour :La passion selon saint Jean (Jean 18-19)

 

 

Quand la nuit est là, quand la lumière n'a pas de nom en dehors de la foi, Dieu de toute aurore avec ton Fils en agonie, nous voulons Te bénir encore.

Quand la blessure est là, quand la vie n'a pas de nom en dehors de ta volonté, Dieu affrontant toute mort avec le Fils blessé à jamais, Nous voulons Te glorifier encore.

Quand la lutte est là, quand la victoire n'a pas de nom en dehors de l'amour, Dieu toujours plus fort, avec le Fils héritier de nos morts, nous voulons T'adorer encore.

Christian de Chergé

Méditation du pape François

1. « Le Christ s´est fait obéissant jusqu´à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2, 8).
Nous venons de terminer la Via Crucis qui, comme chaque année, nous trouve rassemblés au soir du Vendredi saint en ce lieu qui évoque de profonds souvenirs chrétiens. Nous avons de nouveau suivi les pas de l´Innocent injustement condamné, les yeux fixés sur son visage digne d´adoration: visage offensé par la méchanceté humaine, mais illuminé par l´amour et le pardon. L´histoire dramatique de Jésus est vraiment bouleversante ! Pour redonner à l´homme la vie en plénitude, le Fils de Dieu s´est anéanti de la manière la plus humiliante. De sa mort, par Lui librement choisie, naît la vie. Ainsi le dit l´Écriture: oblatus est quia ipse voluit (il s´est offert parce qu´il l´a lui-même voulu). C´est un témoignage d´amour extraordinaire, fruit d´une obéissance sans égale, qui est allée jusqu´à l´extrême don de soi.

2. « Obéissant jusqu´à mourir, et à mourir sur une croix ».Comment détacher son regard de Jésus, qui meurt sur la Croix ? Son visage bafoué suscite le trouble. Le prophète l´affirme: « Il n´était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n´avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleur, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne » (Is 53, 2-3).Sur ce visage se concentrent les ombres de toutes les souffrances, des injustices, des violences subies par les êtres humains de toutes les époques de l´histoire. Mais maintenant, devant la Croix, nos peines de chaque jour, et la mort elle-même, apparaissent revêtues de la majesté du Christ abandonné et mourant. Le visage du Messie couvert de sang et crucifié révèle que Dieu, par amour, s´est laissé impliquer dans les événements tourmentés de l´humanité. Notre souffrance n´est plus une souffrance solitaire, car il a payé pour nous par son sang versé jusqu´à la dernière goutte. Il est entré dans notre souffrance et il a brisé les barrières de nos pleurs désespérés. Dans sa mort, la vie de l´homme et même sa mort acquièrent sens et valeur. De sa Croix, le Christ fait appel à la liberté personnelle des hommes et des femmes de tous les temps, et il invite chacun à le suivre sur les chemins de l´abandon total entre les mains de Dieu. Il nous fait aussi redécouvrir la fécondité mystérieuse de la souffrance.

Vos prêtres célèbreront le chemin de croix et l’office de la Passion en privé dans l’église à 18h

Ci joint à ce document : le Chemin de croix, un office de la Parole , et une méditation pour faire une démarche du pardon en pensée.

Vos prêtres demeurent à votre disposition.

Confessions dans l’église sur rendez vous, ou de 10h à 12h dans l’église

Office des vigiles à 21h dans l’église célébré par vos prêtres et bénédiction du cierge Pascal . Nous vous proposons d’allumer une lumière pour signifier cette communion en la présence du Christ ressuscité

                       

                                    

 

 

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9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 14:40

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

Date :  Jeudi 9 Avril 2020 : Jeudi Saint, La cène du Seigneur

 

 

Textes du jours : Exode 12,1-8.11-14 Psaume 115 ; Première lettre de saint Paul aux Corinthiens 11,23-26 ; Jean 13,1-15

 

Et le Verbe s’est fait frère...

Il m’a aimé jusqu’à l’extrême, l’extrême de moi, l’extrême de lui.. Il m’a aimé à sa façon qui n’est pas la mienne Il m’a aimé gracieusement, gratuitement ...j’aurais peut-être aimé que çà soit plus discret, moins solennel.Il m’a aimé comme je ne sais pas aimer : cette simplicité, cet oubli de soi, ce service humble et non gratifiant, sans aucun amour propre.Il m’a aimé avec l’autorité bienveillante mais incontournable d’un père, et aussi avec la tendresse indulgente et pas très rassurée d’une mère.

J’étais blessé au talon par l’ennemi commun, et le voilà à mes pieds : ne crains rien, tout est pur. Comme Pierre, j’ai honte : il m’est arrivé, à moi aussi, de trébucher à sa suite, et même de lever le talon contre lui car il y a un peu de Judas en moi, et j’ai bien envie de chercher refuge dans la nuit quand la Lumière est là, fouillant mes ténèbres. Par bonheur, il ne regarde que mes pieds, et mes yeux peuvent fuir.
 L’eau qu’il a versée va-t-elle réussir à me faire pleurer ?

Moi qui rêvais de l’amour comme d’une fusion de moi en Lui, c’est une transfusion qu’il me faut : son sang dans mon sang, sa chair dans ma chair, son Coeur dans le mien, présence réelle d’homme marchant en présence du Père.Pauvreté, chasteté, obéissance, retrouver en moi un fils de complaisance. Hélas ! L’amour se dévoilait, et déjà il m’échappe. Il était là, à mes pieds je n’ai pu le retenir.Le voilà qui passe aux pieds du voisin, de la voisine, et de Judas lui-même, de tous ceux-là dont on ne sait s’ils sont disciples en vérité, et qu’il m’a fallu accepter ; c’était le prix à payer pour rester avec Lui, et pour avoir droit, ce soir, au pain et à la coupe.Il a aimé les siens jusqu’à l’extrême, tous les siens, ils sont tous à lui, chacun comme unique, une multitude d’uniques.Dieu a tant aimé les hommes qu’Il leur a donné son Unique : et le Verbe s’est fait FRERE, frère d’Abel et aussi de Caïn, frère d’Isaac et d’Ismaël à la fois, frère de Joseph et des onze autres qui le vendirent, frère de la plaine et frère de la montagne, frère de Pierre, de Judas et de l’un et l’autre en moi.

L’Heure est venue pour Dieu d’apprendre ce qu’il en coûte d’entrer en fraternité. Fils unique il est venu (d’auprès de Dieu). frère à l’infini des hommes, il s’en retourne auprès de Dieu, entraînant la multitude jusqu’à l’extrême de l’Unique.C’est un exemple que je vous ai donné la leçon de choses est là, sur la table, avec ce pain et cette coupe à partager, mais le livre du Maître, c’est ce geste de serviteur cœur et corps livrés, là, de pieds en pieds, de frère en frère, pour graver la mémoire." Mon frère et ma sœur, et ma mère, ce sont ceux-là qui feront, aux plus petits de mes frères, ce que je vous ai fait là".Rien de plus pur désormais qu’une multitude de frères s’aimant de proche en proche jusqu’à l’extrême de la patience et de la compassion, afin qu’aucun ne se perde de ceux que JESUS, notre frère, offre ce soir à son Père comme son propre Corps et son propre Sang.

Christian de Chergé, prieur de Tibhirine Homélie du Jeudi Saint 1995

  

 

 

Que célèbre t’on le Jeudi saint ?

 

 Jésus prend son dernier repas avec les douze Apôtres dans la salle dite du « Cénacle ». Saint Paul et les évangélistes Marc, Luc et Matthieu rapportent les récits de la Cène au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grâce et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes.

Au cours de ce repas, Jésus va se mettre à genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. Il prend la tenue de serviteur et dit : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez vous aussi comme j’ai fait pour vous. » Au cours de la messe célébrée avec solennité, on répète le geste du lavement des pieds

 

Aujourd’hui, jeudi Saint, fête de l’Institution de l’eucharistie, c’est la fête de tous les prêtres.

Nous pourrions prier pour les prêtres :

  • Pour les jeunes prêtres afin que le Seigneur affermisse leur vocation et les protège dans un monde parfois hostile ;
  • Pour les vieux prêtres qui doutent et qui sont fatigués par de nombreuses années de pastorales parfois épuisantes ;
  • Prions pour les vocations, que le Seigneur nous envoie de saints ouvriers à sa moisson si abondante et qu'il suscite dans le cœur des jeunes ce désir de servir l'Eglise.

Avez-vous déjà pensé à faire célébrer des messes pour vos prêtres, à prier pour eux ?, et surtout pour tous ceux qui ont aidé à grandir dans la foi. Prions aussi pour les prêtres qui sont morts mais qui ont été mis sur votre route ; ceux qui vous ont baptisé, vous ont préparé à votre première communion, vous ont accompagné en étant des témoins de la miséricorde de Dieu.

 

Prière

« Seigneur Jésus, au cours de la sainte Cène, par amour pour ton peuple, tu instituas l’eucharistie que tu confias à tes apôtres. 
Nous te remercions pour tous les hommes que tu as envoyés depuis ce jour pour qu’ils soient prêtres afin de guider ton peuple et dispenser tes sacrements.
 Apprends-nous à les accueillir tels qu’ils sont, avec leurs richesses et leurs pauvretés, et à les soutenir fraternellement dans leurs joies et leurs épreuves. Rends-les toujours plus fidèles aux engagements de leur ordination, dans la joie de servir et de s’unir à toi.
 Donne à tes prêtres la grâce de correspondre toujours mieux au Bon Pasteur que tu es, celui qui se fait le serviteur de ses frères et donne sa vie pour ses brebis.
 Nous te prions de continuer à susciter de nouvelles vocations. Que ton Esprit soutienne ceux qui perçoivent ton appel et hésitent à te répondre.
 Aide-nous aussi à encourager tous ceux que, dans nos familles et notre entourage, tu appelles à servir ton Corps.
 Nous te le demandons, à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen. »

Merci de soutenir  vos prêtres  par vos prières et par vos dons.

 

Nous pouvons prier pour tous les prêtre jubilaires. Nous pouvons aussi pour tous les prêtres,  eux aussi victimes du Covid19 . Nous pouvons prier pour ceux qui sont malades, particulièrement le père Michel Picard en coma artificiel .

https://youtu.be/pB-sU3ZN-Po

Messes de la Cène

Sur KTO :  à 18h : messe présidée par le pape François retransmise de Rome

Sur You Tube et les réseaux sociaux : à 18h30 : messe retransmise de la cathédrale de Saint Denis présidée par notre évêque Pascal Delannoy, messe de communion avec toute l’église diocésaine.

Vos prêtres célèbrent la messe à 18h chez les sœurs de l’Assomption de Pavillons sous Bois

 

Pour joindre vos prêtres : le père Frédéric Benoist 0611158552 ; le père Modeste Megnanou : 0752121861.

Pour une confession : merci de prendre rendez vous. Un espace sécurisé a été aménagé dans l’église.

 

Si vous voulez envoyer une intention de prière : paroisse.leraincy@wanadoo.fr

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