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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 19:44

Extrait du discours d'ouverture de l'Assemblée plénière des évêques de France de mars 2012 
  
La question à laquelle nous sommes confrontés n’est plus un débat d’école sur le sens ou l’opportunité de la nouvelle évangélisation. Sur ce sujet, tout a été pensé et tout a été dit. Maintenant, il s’agit de le faire. Nous sommes invités à un travail de fond sur la mise en œuvre de la nouvelle évangélisation. Et, comme nous le savons, les premiers bénéficiaires de l’évangélisation sont ceux qui en ont reçu la mission. Par la nouvelle évangélisation, c’est d’abord nous-mêmes qui sommes entraînés à un nouvel accueil de la Bonne Nouvelle dans la situation qui est la nôtre aujourd’hui. C’est dans la mesure où nous recevons l’Evangile de manière toujours nouvelle que nous pouvons réellement contribuer à son annonce.
 
L’Année de la Foi à laquelle nous sommes invités par le Pape ne vise pas seulement des initiatives diocésaines qui seront sans doute nombreuses ou une relance des mouvements d’évangélisation qui est toujours nécessaire. Elle est un appel adressé à chaque chrétien pour procéder en Église à une démarche de renouvellement de sa profession de foi. Ce renouveau concerne en même temps l’acte de liberté personnelle qui répond à l’appel de Dieu et le contenu spécifique de la foi chrétienne qui lui donne son identité propre. Il est le fondement de notre engagement dans la nouvelle évangélisation.
 
Dans notre pays de tradition chrétienne, la nouvelle évangélisation est souvent vécue comme un effort pour raviver chez beaucoup de nos contemporains la saveur de l’Evangile qu’ils ont souvent oubliée mais qui demeure comme une ressource latente. Cet appel adressé aux héritiers de la tradition chrétienne est souvent mieux entendu que nous ne l’imaginons. Et beaucoup des héritiers de cette tradition constituent les troupes des catéchumènes adultes et jeunes que nous accompagnons en ce temps de Carême. Mais la mobilité nouvelle des populations conduit dans notre pays des immigrés originaires d’autres traditions religieuses ou simplement des hommes de bonne volonté à qui la préoccupation religieuse est étrangère et qui ont ainsi une chance de découvrir chez nous une annonce de Jésus-Christ, même si elle est parfois maladroite ou insuffisante à nos propres yeux.
 
Les commencements de l’Église apostolique nous montrent que l’annonce du kérygme est indissociable des signes de l’amour de Dieu pour les hommes manifesté dans la vie des chrétiens. C’est notre capacité à servir nos frères qui attire leur attention sur le contenu de notre foi tel que nous pouvons le proposer dans une société sécularisée. Nous sommes bien convaincus que nos œuvres n’ajoutent rien à la splendeur de la vérité, mais nous savons aussi, comme nous le dit clairement l’épître de Jacques, que la foi sans les œuvres est inerte et imperceptible. C’est pourquoi, au cours des siècles l’élan missionnaire de l’Église a été constamment illustré par l’engagement des chrétiens dans les combats de ce monde. La préparation du rassemblement Diaconia 2013 est pour nous une occasion de nous rappeler le lien étroit qui unit la foi et la charité.
 
C’est dans cette tradition d’une confession de foi mise en pratique dans toutes les conditions de la vie quotidienne que s’est enracinée dans notre pays une vigueur missionnaire magnifique dans les deux siècles écoulés. La puissance de l’Esprit a suscité des hommes et des femmes capables de rendre témoignage à l’Évangile dans toutes les circonstances. Nous sommes les héritiers de ce dynamisme missionnaire incarné dans le quotidien au plus près de la vie des hommes. Notre mission aujourd’hui est de lui donner corps dans les circonstances actuelles qui ne sont plus celles du XIX° siècle, ni même du XX°.(…) 

 


    Monseigneur Vingt-Trois, archevêque de Paris
    Président de la Conférence des évêques de France 

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 09:43

Discours du père Frédéric Benoist, curé du Raincy lors de la cérémonie en mémoire des victimes de Toulouse et de Montauban sur le parvis de l’église le dimanche 25 Mars 2012

 

Madame le Maire adjoint  du Raincy, Claire Gizard

Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux

Madame le Pasteur du Raincy

Chers Paroissiens

Mesdames Messieurs

 

Avant de commencer, je tiens à excuser Monsieur le Rabbin qui est uni profondément à nous dans la pensée, mais qui est retenu en Israël.

 

Je remercie aussi monsieur le Maire , Eric Raoult, de s’unir lui aussi par la pensée, retenu par un voyage à l’étranger avec le ministre des transports.

 

----

Il y a deux semaines , j’avais particulièrement été choqué du cruel assassinat de nos soldats français de Montauban et de Toulouse abattus froidement à bout portant au milieu des foules de la rue.

J’ai, au début, pensé à un terrible règlement de compte ou vengeance entre militaires.

 

L’horreur a pris un degré supplémentaire lundi matin, lorsque, comme vous tous, j’ai appris l’assassinat de trois enfants et d’un jeune papa  au sein même de l’école juive  Ozar Hatorah, dans un quartier de la ville de Toulouse.

 

Un déchainement de violence, dont des enfants et des parents ont été témoins, une cruauté ignoble, rappelant la barbarie nazie, je crois que les mots ne sont pas trop forts, surtout envers cette enfant qui a été poursuivie, attrapée par les cheveux et  tuée à bout portant.

 

Que peut il se passer dans l’esprit d’un homme pour qu’il vienne à assassiner, avec une telle détermination glaçante, trois jeunes enfants et un papa se rendant à l’école, un lundi ordinaire, dans un quartier ordinaire d’une ville française où il fait bon vivre… ? Quelle haine l’a rongé pour qu’il vise la communauté juive à travers des plus petits d’entre les siens ?

Quelle rage destructrice l’a dévoré dans l’assassinat de trois jeunes soldats, tués parce que soldats de la France.

 

C’est l’incompréhension qui nous envahit, la tristesse, la peur, la colère, le chagrin.

 

De telles forces meurtrières il y en a beaucoup dans le monde, beaucoup trop. Notre pays de France a cependant été particulièrement éprouvé dans ces drames, cette semaine. Encore une fois la brutalité des actes commis laissent de glace.

 

C’est toute la communauté nationale qui s’est alors unie dans le recueillement face à un tel effroi.

Si j’ai voulu ce rassemblement ce matin sur le parvis de l’église, c’est pour, je pense réunir dans une même pensée, la communauté catholique et plus largement les chrétiens de notre ville pour manifester notre profonde solidarité avec nos frères juifs qui ont été terriblement blessés et pour nous unir comme croyants à un effort de toute la nation, de notre République dans le profond respect des valeurs de liberté de paix et de respect des uns  et des autres, dans l’accueil de nos différences comme source de richesse et d’approfondissement des valeurs de l’homme.  L’accueil de l’autre dans sa différence est une des dynamiques de la foi que Dieu nous invite et nous appelle à vivre chaque jour. J’ai une pensée émue pour les familles de nos soldats  et les familles juives qui ont été touchées par la folie meurtrière de ce jeune désœuvré et perdu qui a sombré dans un délire monstrueux.  Malheureusement, dans notre pays, et sans doute même dans notre département, il y a un certain nombre de jeunes  en situation de détresse morale et spirituelle qui peuvent sombrer dans la violence aussi.

Que le Seigneur, dans l’immensité de son amour apaise les cœurs de chacune et de chacun qui a été éprouvé.

 

Je voudrais aussi avoir une pensée pour nos frères musulmans qui vivent en France. Il ne faut surtout pas tomber dans le risque des amalgames, de théories de bouc émissaire.  Dans notre département où vivent de nombreux musulmans, nous avons à bâtir des lieux de rencontres simples et cordiales entre nous tous. Dans quelques jours, nous allons entreprendre, responsables des trois grandes religions monothéistes, une rencontre avec les jeunes de Première et de Terminale de l’école privée Sainte Clotilde pour les inviter à s’accueillir mutuellement dans l’acceptation et la connaissance de leurs différences. Mais pour pouvoir le faire, il faut qu’ils connaissent en vérité le message de leur foi, de leur tradition.

 

Je me permets alors de m’adresser particulièrement aux chrétiens qui m’écoutent. Nous avons donc, comme adultes, un rôle à jouer dans la transmission de foi envers nos enfants et nos jeunes. Il en va de la paix dans nos sociétés et nos villes. Le vide spirituel de beaucoup, et plus particulièrement des jeunes dans notre pays, est, me semble-t-il, une porte d’entrée de choix pour toutes sortes d’intégrismes et de fanatismes, quels qu’ils soient.

 

 Comme chrétiens nous avons aussi un rôle essentiel à jouer dans la société au nom de nos valeurs de foi en l’homme. Comme prêtre de la communauté catholique, je m’engage et je sais que je peux compter sur vous, pour lutter contre tout sectarisme, tout repli identitaire qui ne pourrait générer que peur et violence cachée.

 

Quelle que soit notre manière de le confesser, juifs, chrétiens, musulmans , nous croyons tous en un Dieu éternel créateur, source de vie. La vie est don de Dieu.  Et nous devons respecter ce don de la vie en Dieu,  à tous les niveaux de cette vie.  Je pense à cette phrase du Psaume 8 : « qu’est ce que l’homme Seigneur pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme  pour que tu en prennes tant souci ? ».

 Aussi un croyant en Dieu ne peut pas revendiquer au nom de Dieu quelque atteinte que ce soit envers un  frère en humanité, quelles que soient son origine, sa couleur de peau, sa foi ou non foi.

L’homme à travers les siècles s’est battu au nom de sa religion. Il le fait encore dans certains pays. Des hommes, des femmes, des enfants sont tués à cause de leur foi dans bien des parties du monde, ne l’oublions pas. Certains meurent même comme martyrs. Mais comme croyants, nous avons aussi à approfondir le vrai sens de chacune de nos religions. Et à mieux amorcer entre nous des chemins de dialogues pour éviter de tomber dans l’erreur et la déformation du caractère sacré de nos Ecrits et de nos rites. Encore une fois, c’est Dieu qui est source de toute vie, la vie est donc don de Dieu, tuer l’homme, c’est porter atteinte à Dieu Lui même.   Qu’on se le dise tous une fois pour toutes.

 

Chrétiens, nous sommes en période de Carême, j’encourage chaque chrétien de notre ville à demander à Dieu humblement qu’il nous donne sa force et son amour pour porter un authentique regard de paix et de concorde envers tout homme. Parce que ce n’est pas toujours facile, seul Dieu peut réellement convertir nos cœurs. Après toute cette émotion, nous reprenons le cours de nos vies. Là encore j’invoque le Seigneur pour qu’il nous ouvre et nous guide dans des chemins de paix et d’espérance avec tous les hommes.

 

Père Frédéric Benoist

Curé du Raincy

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 20:31

Le Conseil d'Eglises chrétiennes en France (CECEF) partage la douleur de la communauté juive après la fusillade meurtrière devant un collège juif, à Toulouse, ce 19 mars 2012.
Le CECEF exprime toute sa solidarité aux familles des victimes, aux élèves et aux enseignants de l'établissement scolaire.
L'horreur de cet acte, comme l'abjection des assassinats des parachutistes à Montauban et à Toulouse ces derniers jours, incite les chrétiens à s'unir aux familles et aux différentes communautés touchées par ces événements, dans la prière.
Que la concorde ne soit pas ébranlée par ces actes d'une extrême violence. Gardons-la fermement enracinée dans les valeurs de respect et de fraternité, fondements de la société française.
 
 Le pasteur Claude Baty Président Fédération protestante de France
 Le métropolite Emmanuel Président de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France
 Le cardinal André Vingt-Trois Président de la Conférence des Evêques de France 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 19:12

Que la campagne soit à la hauteur des enjeux ! 
 
La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF), qui s'est réunie aujourd'hui, n'entend pas revenir maintenant sur les polémiques inquiétantes et stigmatisantes à propos des pratiques religieuses alimentaires. Le moment venu, elle proposera une réflexion large et informée, sur le sens des rites et des pratiques religieuses dans notre société. Elle s'élève contre toute instrumentalisation des religions dans le débat démocratique.
 
Plus largement, la CRCF a naturellement évoqué les prochaines élections parce qu'il s'agit de choix majeurs pour l'avenir de notre pays et que les vrais enjeux sont nombreux : éducation, emploi, croissance, pauvreté, cohésion nationale, environnement, finances publiques, gouvernance européenne et mondiale, promotion de la paix ...
 
Avec nos concitoyens, croyants ou non, nous souhaitons que le débat en cette phase active de la campagne électorale, soit à la hauteur de ces enjeux. 
 
Membres de la CRCF
Le Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France --- Accompagné de Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France
Le Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France --- Accompagné du pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l'Église réformée de France
Le Métropolite EMMANUEL, président de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France (représenté aujourd'hui par Mgr Nestor) --- Accompagné du Métropolite Joseph, membre de l'Assemblée des Evêques orthodoxes de France et de M. Carol SABA, porte-parole de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France
Le Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France --- Accompagné du rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France (Participait aujourd'hui également M Joël MERGUI, président du Consistoire Central)
M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman --- Accompagné de M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil français du culte musulman
Le Révérend Olivier WANG-GENH, président de l'Union bouddhiste de France.
 
La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF)
 
La CRCF a été créée le 23 novembre 2010. Elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l’Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté des responsables de culte en France d’approfondir leur connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société. 
 

Laissez-vous saisir par le Christ 

 
Il y a à Istanbul une ancienne église byzantine Karye Djami où sont peintes des fresques magnifiques. Et on peut contempler, en particulier, une représentation du Ressuscité, avec son vêtement d'une blancheur éblouissante, qui descend aux enfers, ce séjour des morts, prend par la main Adam et Eve et les mène avec lui au Paradis. Il les libère de leur prison. D'ailleurs, le Christ foule aux pieds les chaînes et les portes qui empêchaient toute évasion. Nous pouvons avoir, nous aussi, nos enfers. Nous avons nos prisons. C'est tout ce qui nous replie sur nous-mêmes, nous enferme dans le seul souci de notre moi, nous ramène toujours à nous et nous fait rater notre rencontre avec les autres, avec Dieu et finalement, paradoxalement, avec nous-mêmes. Cela peut être :
- Une soif de réussite qui n'est pas très regardante sur les moyens.
- Une inattention pratique aux autres : on ne les voit pas, on ne les entend pas. Nous avons nos baladeurs psychologiques ou spirituels. Ou bien, on utilise les autres en fonction de nos intérêts ou de nos désirs.
- Un besoin d'avoir, de consommer toujours plus, d'avoir le nouveau produit dont on croit, bien à tort, qu'il comblera notre désir. Une sensualité narcissique, une addiction à l'alcool, à la drogue, à l'internet.
- Une jalousie qui nous referme sur nous-mêmes : pourquoi cette tendance spontanée à se comparer, soit pour se croire supérieur, soit pour se dévaloriser ?
- Une tiédeur spirituelle qui nous replie sur nous (on n'a pas le temps, on n'a pas envie...) et qui nous rend complices de notre propre prison intérieure.
Alors, pendant ce Carême, ouvrez vos portes au Christ. Laissez-le venir en vous et vous libérer. Vous connaissez cette parole du Christ dans l'Apocalypse de Saint Jean : « Voici que je suis à la porte et je frappe. Chez celui qui entend ma voix et qui m'ouvre, j'entrerai et nous mangerons en tête à tête, lui avec moi et moi avec lui » (Ap. 3, 20). Oui, pendant ce Carême, prêtez attention à cette voix du Christ, mettez-vous à son écoute et ouvrez-lui la porte de vos vies. Il y a un chant que nous entendrons pendant le Carême qui nous le rappellera et qui dit : « Aujourd'hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur ».   
                                                                   
          Mgr. Ricard Archevêque de Bordeaux 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 20:56

Message de Benoit XVI pour l’Unité des chrétiens lors de l’Audience du 18 Janvier  
 
Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous entrons dans la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens. Ce rendez-vous spirituel annuel fait grandir la conscience que l’Unité vers laquelle nous tendons ne pourra être obtenue par nos seuls efforts, mais sera surtout un don reçu d’en haut, et à demander toujours.
Cette octave de prière veut « Être un cri unanime de tout le Peuple chrétien » qui demande à Dieu ce grand don ! En effet, la prière demeure la voie fondamentale et première pour parvenir à la pleine communion. Jésus lui-même a prié pour cette unité et l’a demandée à son Père avant sa Passion. Cette année, le thème de la Semaine est : « Tous nous serons transformés par la victoire de Jésus Christ, notre Seigneur ». Cette victoire ne passe ni par le pouvoir ni par la puissance. Elle est celle de l’amour, de l’entraide et du service mutuels. Nous pouvons donc devenir victorieux seulement si nous nous laissons transformer par Dieu en convertissant notre vie.
Chers amis, ayons conscience que le manque d’unité est un obstacle à l’annonce de l’Evangile ! L’unité pour laquelle nous prions demande que nous renforcions notre foi en Dieu, qui nous a parlé et s’est fait l’un de nous en Jésus. En vivant plus profondément avec le Christ, nous pourrons témoigner de lui autour de nous et faire grandir la communion dans la vérité et dans la charité. 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 19:58

"Les migrants et la nouvelle Evangélisation"
 "Les migrants et la nouvelle Evangélisation", c'est le thème que le Pape Benoît XVI propose à la réflexion de nos communautés ecclésiales pour cette 98ème journée mondiale du migrant et du réfugié. Ce thème prolonge ce que le Bienheureux Jean-Paul II écrivait dans son exhortation apostolique pour l'entrée dans le troisième millénaire : « Il ne s'agit pas d'inventer un nouveau programme. Le programme existe déjà : c'est celui de toujours, tiré de l'évangile et de la tradition vivante. Il est centré en dernière analyse, sur le Christ lui-même, qu'il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre avec lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l'histoire jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste ».
 
Oui, notre programme est bien d'annoncer l'Evangile. L'avenir du christianisme dans la société actuelle passe par la redécouverte de la vigueur du message évangélique. Cette journée mondiale nous rappelle que le chrétien est « un homme en route », un pèlerin, un homme « en exode », celui qui, à l'appel de Dieu, comme Abraham, Moïse, comme les disciples de Jésus, se met en marche, poussé par l'Esprit, vers une terre qu'il ne connaît pas encore. Et le premier « oui » que nous puissions dire à Dieu, et finalement le plus profond et peut-être le plus exigeant, c'est de dire oui à la vie, en réponse à l'appel créateur qui passe par la croissance de l'homme, par sa grandeur, par sa vérité. A l'écoute de nombreux récits de vie de nos frères migrants et réfugiés nous découvrons, avec beaucoup de consolation, que bien des gens rencontrent Dieu très profondément, sans toujours le savoir et le soupçonner, en disant chaque matin oui à la vie, un oui qui n'est pas toujours évident mais qui est parfois héroïque.
 
Dans notre société où chacun a tendance à vivre isolé, il est évident que l'étranger ne peut devenir que l'objet d'une méfiance particulière. Figure de l'homme en route et du chrétien en marche vers le Royaume, l'étranger nous invite au respect de la personne humaine, indépendamment de ses origines ethniques et linguistiques et plus encore lorsque cette personne se trouve dans l'épreuve et la nécessité.
 
Benoît XVI dans l'encyclique Deus Caritas Est écrit : « Celui qui a besoin de moi et que je peux aider, celui-là est mon prochain. Le concept de prochain est universalisé et reste cependant concret. Bien qu'il soit étendu à tous les hommes, il ne se ré- duit pas à l'expression d'un amour générique et abstrait, qui en lui-même engage peu ; mais il requiert mon engagement concret ici et maintenant ».. C'est la raison pour laquelle l'Eglise garde vivant ce sens fort de solidarité et de coopération entre tous les peuples ; ceci peut servir de conscience critique dans l'engagement à réaliser un monde différent, où nous sommes tous appelés à promouvoir la prise de conscience que nous sommes tous membres d'une seule famille humaine, dans laquelle nous avons tous une responsabilité.
 
Tous ensembles, en communautés vivantes et missionnaires, nous pouvons faire reculer les drames de beaucoup de nos frères en humanité par des attitudes et des comportements responsables qui mettent en pratique les vérités que nous proclamons. La proposition de « diaconia 2013 » qui nous est faite peut nous aider à dépasser les a priori, les découragements, les déceptions, la solitude et parfois la peur. Mais quelle récompense lorsqu' advient la relation, la communication, l'amitié, l'évidence lu-mineuse de la proximité et de la fraternité.

 


Mgr Claude Schockert, Evêque de Belfort-Montbéliard, en responsabilité de la Pastorale des Migrants 
  

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 20:56

Catéchèse de Benoît XVI sur Noël, 21 décembre 2011
« Célébrer un Noël vraiment chrétien » 

 


  

 Chers frères et sœurs,



 Je suis heureux de vous accueillir à cette audience générale, à quelques jours de la célébration de la Nativité du Seigneur. La salutation qui court sur toutes les lèvres ces jours-ci est : « Bon Noël ! Bonnes fêtes de Noël !» Faisons en sorte que, même dans la société actuelle, l’échange des voeux ne perde pas sa valeur religieuse profonde, et que la fête ne soit pas absorbée par les aspects extérieurs, qui touchent les cordes du cœur. Certes, les signes extérieurs sont beaux et importants, du moment qu’ils ne nous détournent pas, mais plutôt nous aident à vivre Noël dans son sens le plus vrai, le sens sacré et chrétien, de façon aussi à ce que notre joie ne soit pas superficielle mais profonde.

 Avec la liturgie de Noël, l’Eglise nous introduit dans le grand mystère de l’Incarnation. Noël, en effet, ce n’est pas simplement l’anniversaire de la naissance de Jésus – c’est aussi cela, mais il y a davantage -, c’est célébrer un Mystère qui a marqué et continue de marquer l’histoire de l’homme : Dieu lui-même est venu habiter parmi nous (cf. Jean 1, 14), s’est fait l’un de nous; un Mystère qui concerne notre foi et notre existence ; un Mystère que nous vivons concrètement dans les célébrations liturgiques, en particulier dans la sainte messe.

 On pourrait se demander : comment est-il possible que je vive maintenant cet événement si éloigné dans le temps ? Comment puis-je prendre part de façon fructueuse à la naissance du Fils de Dieu survenue il y a plus de deux mille ans ? Pendant la sainte messe de la nuit de Noël, nous répèterons ce refrain du psaume responsorial : « Aujourd’hui, nous est né un Sauveur ». Cet adverbe de temps : « aujourd’hui », revient plusieurs fois dans toutes les célébrations de Noël, et il se réfère à l’événement de la ,naissance de Jésus et au salut que l’incarnation du Fils de Dieu vient apporter. Dans la liturgie, un tel événement traverse les limites de l’espace et du temps et devient actuel, présent ; son effet dure, en dépit de la succession des jours, des années et des siècles. En indiquant que Jésus naît « aujourd’hui », la liturgie n’utilise pas une phrase dépourvue de sens, mais elle souligne que cette Naissance investit et pénètre toute l’histoire, qu’elle reste aujourd’hui aussi une réalité que nous pouvons atteindre justement dans la liturgie. Pour nous, croyants, la célébration de Noël renouvelle notre certitude que Dieu est réellement présent avec nous, encore « chair » et pas seulement lointain : bien qu’étant avec le Père, il est proche de nous.  Dans cet Enfant né à Bethléem, Dieu s’est fait proche de l’homme : nous pouvons le rencontrer maintenant, dans un « aujourd’hui » sans crépuscule. 

 Je voudrais insister sur ce point, parce que l’homme contemporain, un homme du « sensible », de ce dont on peut faire l’expérience de façon empirique, a toujours plus de mal à ouvrir les horizons et à entrer dans le monde de Dieu. La rédemption de l’humanité advient, certes, à un moment précis et identifiable dans l’histoire : dans l’événement de Jésus de Nazareth ; mais Jésus est le Fils de Dieu, est Dieu même, qui non seulement a parlé à l’homme, lui a montré des signes admirables, l’a guidé tout au long d’une histoire du salut, mais s’est fait homme et reste homme. L’Eternel est entré dans les limites du temps et de l’espace, pour rendre possible « aujourd’hui » la rencontre avec Lui. Les textes liturgiques de Noël nous aident à comprendre que les événements du salut opéré par le Christ sont toujours actuels, concernent tout homme et tous les hommes. Lorsque nous écoutons ou prononçons, dans les célébrations liturgiques, cet « aujourd’hui nous est né un Sauveur », nous n’utilisons pas une expression conventionnelle creuse, mais nous comprenons que Dieu nous offre « aujourd’hui », maintenant, à moi, à chacun de nous, la possibilité de le reconnaître et de l’accueillir, comme l’ont fait les bergers à Bethléem, afin qu’il naisse aussi dans notre vie et qu’il la renouvelle, l’éclaire, la transforme par sa Grâce et par sa Présence.

 Donc, en commémorant la naissance de Jésus dans la chair, de la Vierge Marie – et de nombreux textes liturgiques font revivre sous nos yeux tel ou tel épisode -, Noël est un événement efficace pour nous. En présentant le sens profond de la fête de Noël, le pape saint Léon le Grand invitait ses fidèles en ces termes : « Exultons dans le Seigneur, chers amis, et ouvrons notre cœur à la joie la plus pure, parce qu’est advenu le jour qui signifie pour nous la rédemption nouvelle, l’antique préparation, le bonheur éternel. Dans le cycle annuel récurrent, se renouvelle en effet pour nous le mystère éminent de notre salut qui, promis au commencement et accordé à la fin des temps, est destiné à durer sans fin » (Sermo 22, In

Nativitate Domini, 2,1: PL 54,193). Et dans une autre de ses homélies de Noël, toujours saint Léon le Grand affirmait : « Aujourd’hui, l’auteur du monde a été engendré dans le sein d’une vierge : celui qui avait fait toutes choses s’est fait fils d’une femme créée par lui. Aujourd’hui, le Verbe de Dieu est apparu revêtu de chair et, alors que jamais il n’avait été visible pour l’oeil humain, il s’est rendu visible et palpable. Aujourd’hui, les bergers ont appris par la voix des anges que le Sauveur est né, dans la substance de notre corps et de notre âme » (Sermo 26, In Nativitate Domini, 6,1: PL 54,213).

 Il y a un second aspect que je voudrais aborder brièvement : l’événement de Bethléem doit être considéré à la lumière du Mystère pascal : il font l’un et l’autre partie de l’unique œuvre rédemptrice du Christ. L’incarnation et la naissance de Jésus nous invitent déjà à diriger notre regard vers sa mort et sa résurrection : Noël et Pâques sont toutes deux des fêtes de la rédemption. Pâques la célèbre comme la victoire sur le péché et sur la mort, marque le moment final, lorsque la gloire de l’Homme-Dieu resplendit comme la lumière du jour ; Noël la célèbre comme l’entrée dans l’histoire de Dieu qui se fait homme pour ramener l’homme vers Dieu, et marque pour ainsi dire le moment initial, lorsque l’on entrevoit la lueur de l’aube. Mais justement comme l’aube précède et fait présager la lumière du jour, ainsi Noël annonce déjà la Croix et la gloire de la Résurrection. Les deux moments de l’année où se situent ces deux grandes fêtes – au moins dans certaines régions du monde – peuvent aussi aider à comprendre cet aspect. En effet, alors que Pâques tombe au début du printemps, quand le soleil est vainqueur des brouillards denses et froids et renouvelle la face de la terre, Noël tombe justement au début de l’hiver, quand la lumière et la chaleur du soleil ne réussissent pas à réveiller la nature, enveloppée par le froid, sous le manteau duquel pourtant la vie palpite, et que recommence la victoire du soleil et de la chaleur. 


 Les Pères de l’Eglise lisaient toujours la naissance du Christ à la lumière de toute l’oeuvre rédemptrice, qui trouve son sommet dans le Mystère pascal. L’incarnation du Fils de Dieu apparaît non seulement comme le début et la condition du salut, mais comme la présence même du Mystère de notre salut : Dieu se fait homme, naît enfant comme nous, prend notre chair pour vaincre la mort et le péché. Deux texte significatifs de saint Basile illustrent bien cela. Saint Basile disait aux fidèles : « Dieu assume la chair justement pour détruire la mort qui est cachée en elle. Comme les antidotes d’un venin une fois ingérés en annulent les effets, et comme les ténèbres d’une maison se dissolvent à la lumière du soleil, ainsi, la mort qui dominait sur la nature humaine a été détruite par la présence de Dieu. Et comme la glace reste solide dans l’eau tant que dure la nuit et que règnent les ténèbres, mais se dissout tout de suite à la chaleur du soleil, ainsi la mort qui avait régné jusqu’à la venue du Christ, « a été engloutie par la victoire » (1 Co 15,54) dès que la grâce du Dieu Sauveur est apparue et qu’a surgi le soleil de justice, parce qu’elle ne pouvait pas coexister avec la vie » (Homélie sur la naissance du Christ, 2: PG 31,1461). Dans un autre texte, saint Basile adressait encore cette invitation : « Nous célébrons le salut du monde, la nativité du genre humain. Aujourd’hui la faute d’Adam a été remise. Désormais, nous ne devons plus dire : « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Gn 3,19), mais : « Uni à celui qui est venu du Ciel, tu seras admis au Ciel » (Homélie sur la naissance du Christ, 6: PG 31,1473).

 A Noël, nous rencontrons la tendresse de l’amour de Dieu qui se penche sur nos limites, sur nos faiblesses, sur nos péchés, et s’abaisse jusqu’à nous. Saint Paul affirme que Jésus Christ « tout en étant de la condition divine … s’anéantit lui-même, assumant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes » (Ph 2,6-7). Regardons vers la grotte de Bethléem : Dieu s’abaisse jusqu’à être placé dans une mangeoire, ce qui est déjà le prélude à l’abaissement de l’heure de sa passion. Le sommet de l’histoire d’amour entre Dieu et l’homme passe par la mangeoire de Bethléem et par le sépulcre de Jérusalem.

 Chers frères et sœurs, vivons avec joie le Noël qui approche. Vivons cet événement merveilleux : le Fils de Dieu naît encore « aujourd’hui », Dieu est vraiment proche de chacun de nous et veut nous rencontrer, il veut nous conduire à Lui. Il est la vraie lumière qui irradie et dissout les ténèbres qui enveloppent notre vie et l’humanité. Vivons la Nativité du Seigneur en contemplant le chemin de l’immense amour de Dieu qui nous a élevé à lui à travers le Mystère de l’Incarnation, Passion, Mort et Résurrection de son Fils, puisque – comme l’affirme saint Augustin – dans [le Christ] la divinité du Fils unique a pris part à notre mortalité afin que nous participions à son immortalité » (Epître 187,6,20: PL 33,839-840). Surtout, contemplons et vivons ce Mystère dans la célébration de l’eucharistie, centre du saint Noël ; là, il se rend présent

de façon réelle, Jésus, vrai pain descendu du ciel, véritable Agneau sacrifié pour notre salut.

 Je vous souhaite à tous ainsi qu’à vos familles de célébrer un Noël vraiment chrétien, de façon à ce que les échanges de vœux aussi soient ce jour-là l’expression de la joie de savoir que Dieu nous est proche et veut marcher avec nous sur le chemin de la vie. Merci.
 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 10:16

Message de l'Evêque de Saint-Denis-en-France   Pour la fête de Noël 2011. 

Aux catholiques du diocèse,  Veilleurs dans la foi !
 
Nous risquons toujours de les oublier… Nous les rencontrons alors que s'achèvent dans l'évangile selon Saint Luc les récits de l'enfance du Christ. Ils portent les noms de Syméon et d'Anne. Le premier est décrit comme un homme juste et pieux qui attendait la consolation d'Israël, la deuxième comme une prophétesse, avancée en âge qui, ne quittant pas le temple de Jérusalem, servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière1. Syméon et Anne symbolisent non seulement l'attente d'Israël mais celle de toute l'humanité ! Habités par la foi, ils reconnaîtront dans la fragilité d'un petit enfant l'accomplissement de la promesse divine : « Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé à la face des peuples » dira Syméon en voyant l'enfant, quant à Anne « elle louait Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ». Syméon et Anne, veilleurs dans la foi d'une humanité qui attend le salut promis par Dieu ! 
En cette fête de Noël, Syméon et Anne nous invitent à demander à l'enfant de la crèche : « Fais de-nous des veilleurs dans la foi ! ». Veilleurs dans la foi pour qu'en cette période de crise nous ne nous replions pas sur nous-mêmes et que nous manifestions toujours l'amour qui nous habite ! Veilleurs dans la foi pour que la complexité du monde présent et des questions qu'il porte ne nous enferment dans un sentiment d'impuissance ! Veilleurs dans la foi pour accueillir dans la fragilité d'une présence aimante les germes de ce monde nouveau que nous appelons le Royaume de Dieu ! Veilleurs dans la foi pour que nous puissions annoncer la Parole de Dieu à ceux et celles qui ont soif de Lui ! Veilleurs dans la foi pour écrire les livres des merveilles et des fragilités qui nous préparent à « Diaconia 2013 » mais qui trouveront aussi toute leur place lors notre rassemblement diocésain Pentecôte 2012 : « Quand la diverCité nous unit » ! 
A vous, Veilleurs dans la foi, je souhaite, ainsi qu'à vos familles et à tous ceux qui vous sont proches, un très joyeux Noël !        
    + Pascal DELANNOY 
Evêque de Saint-Denis-en-France 
 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 10:12

Réflexion de Benoît XVI sur les vœux de Noël 
 
Lors de la dernière audience générale avant Noël, le pape Benoît XVI a évoqué les vœux qu'on s'échange pour l'occasion. Faisons donc en sorte, a-t-il dit, que ce « Joyeux Noël » « ne perde pas sa profonde signification religieuse et que la fête ne soit pas noyée par ses aspects extérieurs ».
 
« Avec la liturgie de Noël, l'Eglise nous introduit dans le grand mystère de l'Incarnation, a expliqué le pape Benoît XVI. Il ne s'agit pas du simple anniversaire de la naissance de Jésus, mais d'un mystère qui continue de marquer l'histoire de l'homme. Dieu est venu habiter parmi nous en se faisant un de nous... A la messe de minuit, le psaume responsorial rappelle qu'aujourd'hui nous est né un Sauveur... Et en indiquant qu'il est né ce jour, la liturgie souligne que cette naissance change et investit toute l'histoire... La rédemption de l'humanité surgit à un moment précis de l'histoire. Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu...qui s'est fait homme. L'Eternel est entré dans le temps et l'espace afin de rendre possible cet aujourd'hui, cette rencontre avec lui... Lorsqu'on entend ou dit ce « Aujourd'hui nous est né un Sauveur », il ne s'agit pas d'une banale formule. Dieu nous offre ce jour la possibilité de le reconnaître et de l'accueillir à l'instar des bergers de Bethléem, puisqu'il naît également dans nos vies qu'il ravive".
 
Noël et Pâques, fêtes de rédemption
Puis le Saint-Père a évoqué la Nativité en fonction du mystère pascal: "Noël et Pâques sont des fêtes de rédemption qui appartiennent à l'unique action rédemptrice du Christ. L'incarnation et la naissance de Jésus nous invitent à envisager aussi sa mort et sa résurrection. Pâques la célèbre comme victoire sur le péché et sur la mort", tandis que Noël la célèbre "comme l'entrée de Dieu dans l'histoire, qui en s'incarnant vient reconduire l'homme à soi". Ces deux moments de l'année revêtent une importance capitale dans certaines parties du monde: "Alors que Pâques correspond au début du printemps, lorsque le soleil l'emporte sur le froid en renouvelant la terre, Noël tombe au début de l'hiver, lorsque la pâle lumière solaire endort la nature... A Noël, nous retrouvons la tendresse de Dieu qui se penche sur nos limites, nos faiblesses et nos péchés, qui s'abaisse jusqu'à nous... Vivons donc ce moment et ce mystère dans la joie et, surtout, dans la célébration de l'Eucharistie qui est le cœur de la Nativité. Elle rend Jésus réellement présent, vrai pain descendu du ciel, vrai agneau sacrifié pour notre salut".
 
Après la catéchèse, le Pape a salué les groupes linguistiques présents Salle Paul VI, demandant de recommander à l'Enfant Jésus tous ceux qui se trouvent dans l'épreuve: "Puisse, en ces jours de fête, la charité chrétienne avoir soin des plus nécessiteux!" (...)
Source : VIS du 21 décembre 2011 
 

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 17:22

« Ne demeurons pas impassibles » 
 
A l'invitation du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, plus de 7 500 personnes ont médité la Passion du Christ et vénéré la sainte couronne d'épines à Notre-Dame de Paris, le 8 décembre 2011.  
 
« Nous sommes rassemblés ce soir pour exprimer à Dieu notre amour de son Fils Jésus ; pour manifester au Christ notre attachement, notre affection et notre désir d'être avec Lui au pied de la Croix, avec Jean et Marie » a rappelé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, dans son mot d'accueil. 
 
Réunis en communion avec celles et ceux qui souffrent à cause de leur foi dans le monde, les fidèles ont aussi prié pour tous ceux par « indifférence », « ignorance » ou « dérision » « se sont joints à ceux qui criaient : « S'il est le Fils de Dieu qu'il descende de sa croix et qu'il se sauve lui-même » (Mathieu 27, 40) ». 
 
Dans son homélie, le cardinal Vingt-Trois a affirmé : « Nous n'avons pas honte de la croix du Christ. Cette croix est notre fierté. Nous n'avons pas honte de Jésus de Nazareth cloué sur le bois. L'offrande qu'il fait de sa vie est notre Salut ». « Pour nous, a-t-il poursuivi, essayer de vivre en disciples du Christ, c'est accepter d'aimer, d'aimer toujours et dans toutes circonstances ». 
 
Depuis le scandale de la Croix, a souligné l'archevêque de Paris, « quantité d'hommes et de femmes ont combattu la personne de Jésus avec la violence d'un amour insatisfait et d'un désir égaré, parce qu'ils voient en Lui l'emblème de l'amour que Dieu porte aux hommes ». 
 
« Ainsi, frères et sœurs, ce soir, nous ne sommes pas venus pour faire une manifestation ni pour protester contre tel ou tel, a-t-il conclu. Nous sommes venus le cœur débordant d'amour pour nous unir à la personne du Christ ».
 
La veillée avait lieu à l'heure de la première parisienne de la pièce « Gólgota Picnic ». 
 
Gólgota Picnic est un spectacle programmé à Paris et Toulouse. Il blesse et blessera. Quel courage de s'en prendre à une religion dont le fondateur se tait tandis qu'on l'outrage ! La liberté d'expression est à respecter comme sacrée ? Qu'elle respecte donc aussi ce qui est sacré ! Aucun euro public ne doit subventionner le cultuel ? Qu'aucun euro public ne finance davantage une production qui dénigre un culte ! Ce n'est pas parce que le christianisme fut sociologiquement majoritaire qu'il doit être le fusible d'hystéries culturelles. 
De nombreux citoyens non chrétiens partagent notre colère. Si vous êtes de cet avis, ne demeurez pas impassibles. Interpellez vos élus. Dites leur que l'inacceptable est indigne d'une démocratie. En novembre 2009, l'Union Européenne a rappelé son attachement résolu à la promotion et à la protection de la liberté de religion. Les chrétiens sont actifs dans la cité. Solidaires de nombreuses causes. Qu'on les respecte aussi ! 
 
   Mgr. Bernard Podvin, porte parole de l’Episcopat Français 
 
 

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