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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 19:39

Notre Communauté au quotidien

avec Notre-Dame de la Consolation

 

« Courage et confiance »

 

 

Date :  Vendredi 22 Mai Sainte Rita de Cascia

 

Textes du jours : Actes des Apôtres 18,9-18 ; Psaume 46 ; Jean 16,20-23a

 

Commentaire.

 

Nous venons de célébrer l’Ascension du Seigneur, Jésus s’est séparé de ses apôtres pour entrer dans la gloire de son Père. Les Apôtres ne sont pas tristes, ils sont remplis de la force du Ressuscité, près à partie en mission . Ce sera la Pentecôte de l’Eglise.

La liturgie, jusqu’à la fête de la Pentecôte nous fait parcourir l’Evangile de Jean Ch.16 et 17. Et là, Jésus annonce son départ, mais c’est celui de sa Passion, la tristesse va de ce fait envahir les Apôtres, jusqu’à la manifestation de la Résurrection.

Sur leur route avec Jésus, les apôtres font donc l’expérience de la séparation, du deuil et de la tristesse. Il leur faudra consentir à ne plus voir avec leurs yeux de chair, celui qu’ils aiment.   Et Jésus n’esquive en rien cette étape : « Vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira » (v 20). Le Maître « n’est plus », et de surcroît, le monde n’est pas au diapason de cette tristesse.

C’est là une traversée, un saut dans la foi, car, si l’aube de Pâque est toute proche (« Vous serez triste mais votre tristesse se changera en joie » v 20), il faut « passer ». Mais ce passage est promis à une belle fécondité : « La femme, sur le point d’accoucher, s’attriste parce que son heure est venue ; mais lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus des douleurs, dans la joie qu’un homme soit venu au monde. Vous aussi, maintenant vous voilà tristes ; mais je vous verrai de nouveau et votre coeur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera » (v 21-22).

Quelle est donc la source de cette joie « imprenable » promise aux apôtres (v 22) ?

Celle de re-voir leur Seigneur ? Non, infiniment plus…. Car Jésus ne dit pas « Vous me verrez de nouveau » mais « Je vous verrez de nouveau » ! Il y a là un renversement de perspective et un élargissement inouï, car si le désir de « voir Dieu » habite le cœur de l’homme (Exode 33, 18), le désir de Dieu lui-même nous précède toujours. En Christ, Dieu rejoint l’homme qui ne peut se sauver par lui-même. Le peuple de l’Alliance l’a perçu, et cette conscience a nourri l’espérance prophétique :« Comme la femme enceinte à l’heure de l’enfantement souffre et crie dans ses douleurs, ainsi étions-nous devant ta face, Seigneur. Nous avons conçu, nous avons souffert, mais c’était pour enfanter du vent : nous n’avons pas donné le salut à la terre » (Isaïe 26, 17-18).

 

Père Frédéric Benoist

 

 

Paroles du pape François :

 

Recevoir la joie de l'Esprit est une grâce. Elle est la seule force que nous puissions avoir pour prêcher l'Évangile, pour professer la foi au Seigneur. La foi, c'est témoigner de la joie que le Seigneur nous donne. Une telle joie, personne ne peut se la donner à soi-même.

 

La joie d'annoncer l'Évangile brille toujours sur fond d’une mémoire reconnaissante. Le fait de se mettre “en état de mission” est un reflet de la gratitude. C'est la réponse de celui qui par gratitude se rend docile à l'Esprit, et donc est libre.

Si l’on suit Jésus, heureux d'être attiré par Lui, les autres le remarquent. Et ils peuvent s’en étonner. La joie qui transparaît chez ceux qui sont attirés par le Christ et par son Esprit, voilà ce qui peut rendre féconde et fructueuse chaque initiative missionnaire.

 

 

 

« Dieu nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus »

Aujourd'hui notre Seigneur Jésus Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui.

Écoutons ce que nous dit l'Apôtre :
 Vous êtes ressuscités, avec le Christ. Recherchez donc les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s'éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu'il nous a promis ne s'est pas encore réalisé dans notre corps.

Il a déjà été élevé au-dessus des cieux ; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu'il a crié du haut du ciel :
 Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? Et il avait dit aussi : J'avais faim, et vous avez donné à manger.

Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi, sur la terre, de telle sorte que par la foi, l'espérance, la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel ? Lui, alors qu'il est là-bas, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l'amour, mais en lui.

Lui ne s'est pas éloigné du ciel lorsqu'il en est descendu pour venir vers nous ; et il ne s'est pas éloigné de nous lorsqu'il est monté pour revenir au ciel. Il était là-haut, tout en étant ici-bas ; lui-même en témoigne :
 Nul n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme, qui est au ciel. ~

Il a parlé ainsi en raison de l'unité qui existe entre lui et nous : il est notre tête, et nous sommes son corps. Cela ne s'applique à personne sinon à lui, parce que nous sommes lui, en tant qu'il est Fils de l'homme à cause de nous, et que nous sommes fils de Dieu à cause de lui.

C'est bien pourquoi saint Paul affirme :
 Notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, bien qu'étant plusieurs, ne forment qu'un seul corps. De même en est-il pour le Christ. Il ne dit pas : le Christ est ainsi en lui-même, mais il dit : De même en est-il pour le Christ à l'égard de son corps. Le Christ, c'est donc beaucoup de membres en un seul corps.

Il est descendu du ciel par miséricorde, et lui seul y est monté, mais par la grâce nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est descendu, et le Christ seul est monté ; non que la dignité de la tête se répande indifféremment dans le corps, mais l'unité du corps ne lui permet pas de se séparer de la tête.

 

 

(Sermon de Saint Augustin pour l’Ascension)

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Published by paroisse du Raincy - dans Feuille quotidienne "confinement"

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