Notre Communauté au quotidien
avec Notre-Dame de la Consolation
« Courage et confiance »
Date : Mardi 19 Mai Saint Yves
Textes du jour : Actes des Apôtres16,22-34 ; Psaume 137 ; Jean 16,5-11
Commentaire :
Il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; si je pars au contraire, je vous l’enverrai (Jn 16,7). A en lire saint Jean, Il semble bien que la mission de Jésus ait été de préparer la mission de l'Esprit saint qui parachève son plan divin pour nous. Sa mission est de parachever en nous notre rencontre quotidienne avec Jésus et son Père.
Jésus s'est fait chair, nous a fait don de sa vie, de sa mort, don aussi de son corps en partageant le pain avec ses disciples. Comme si ce n'était pas assez, il nous offre un don étonnamment plus précieux encore, son Esprit qui nous fait « parents de Dieu » (saint Silouane). D’une certaine manière, La naissance de Jésus serait « incomplète » sans le don de l'Esprit saint. Il ne suffit pas qu'un enfant nous soit donné, qu'un fils nous soit donné comme le chante la liturgie de Noël, il faut encore que l'Esprit nous soit donné pour que nous puissions entrer dans le secret de la vie intime de Dieu. Ce sera la Pentecôte. L'Esprit nous fait entrer dans une relation au Père et au monde.
Père Frédéric Benoist
Homélie du pape François à l’occasion des 100 ans de la naissance de Jean Paul II
« Le Seigneur aime son peuple (Ps 149,4), avons-nous chanté, c’était le refrain du chant entre les lectures. Et aussi une vérité que répétait le peuple d’Israël, qu’il aimait répéter : « Le Seigneur aime son peuple ». Et dans les moments durs, toujours « le Seigneur aime » ; il faut attendre de voir comment se manifestera cet amour. Quand le Seigneur, en raison de cet amour, envoyait un prophète, un homme de Dieu, la réaction du peuple était : « Le Seigneur a visité son peuple » (cf. Ez 4,31), parce qu’il l’aime, il l’a visité. Et la foule qui suivait Jésus disait la même chose en voyant ce que faisait Jésus : « Le Seigneur a visité son peuple » (cf. Lc 7,16).
Et aujourd’hui, ici, nous pouvons dire : il y a cent ans, le Seigneur a visité son peuple. Il a envoyé un homme, il l’a préparé pour faire l’évêque et guider l’Église. En faisant mémoire de saint Jean-Paul II, reprenons cela : « Le Seigneur aime son peuple », « le Seigneur a visité son peuple » ; il a envoyé un pasteur.
Et quelles sont, disons, les « traces » du bon pasteur que nous pouvons trouver chez saint Jean-Paul II ? Beaucoup ! Mais disons-en seulement trois. Puisqu’on dit que les jésuites disent toujours les choses en trois points, disons trois : la prière, la proximité à l’égard du peuple et l’amour de la justice. Saint Jean-Paul II était un homme de Dieu parce qu’il priait, et il priait beaucoup. Mais comment est-il possible qu’un homme qui a tant à faire, tant de travail pour guider l’Église…, ait tant de temps de prière ? Il savait bien que la première tâche d’un évêque est de prier. Et cela, ce n’est pas Vatican II qui l’a dit, c’est saint Pierre, lorsqu’il a fait les diacres ; ils disaient : « Et à nous, les évêques, la prière et l’annonce de la Parole » (cf. Ac 6,4). La première tâche d’un évêque est de prier et il le savait, il le faisait. Le modèle d’un évêque qui prie, la première tâche. Et il nous a enseigné que, quand un évêque fait son examen de conscience le soir, il doit se demander : combien d’heures ai-je prié aujourd’hui ? Un homme de prière.
Deuxième trace, un homme de proximité. Ce n’était pas un homme détaché du peuple, au contraire, il allait trouver le peuple ; et il a fait le tour du monde, en trouvant son peuple, en cherchant son peuple, en se faisant proche. Et la proximité est l’un des traits de Dieu avec son peuple. Souvenons-nous que le Seigneur dit au peuple d’Israël : « Regarde, quel est le peuple dont les dieux soient aussi proches que moi à ton égard ? » (cf. Dt 4,7). Une proximité de Dieu avec son peuple, qui se fait ensuite encore plus proche en Jésus, plus forte en Jésus. Un pasteur est proche de son peuple ; en revanche, s’il ne l’est pas, il n’est pas pasteur, c’est un chef, c’est un administrateur, peut-être bon, mais ce n’est pas un pasteur. La proximité à l’égard du peuple. Et saint Jean-Paul II nous a donné l’exemple de cette proximité : proche des grands et des petits, de ceux qui sont proches et de ceux qui sont loin, toujours proche, il se faisait proche.
Troisième trace, l’amour de la justice. Mais la justice entière ! Un homme qui voulait la justice, la justice sociale, la justice des peuples, la justice qui chasse les guerres. Mais la justice entière ! C’est pourquoi saint Jean-Paul II était l’homme de la miséricorde, parce que justice et miséricorde vont ensemble, on ne peut pas les distinguer [dans le sens de séparer], elles vont ensemble : la justice est la justice, la miséricorde est la miséricorde, mais on ne trouve pas l’une sans l’autre. Et en parlant de l’homme de la justice et de la miséricorde, pensons à tout ce qu’a fait saint Jean-Paul II pour que les gens comprennent la miséricorde de Dieu. Pensons à la façon dont il a développé la dévotion à sainte Faustine [Kowalska] dont la mémoire liturgique, à partir d’aujourd’hui, sera pour toute l’Église. Il avait senti que la justice de Dieu avait ce visage de miséricorde, cette attitude de miséricorde. Et c’est un don de Dieu qu’il nous a laissé : la justice-miséricorde et la miséricorde juste.
Prions-le aujourd’hui, qu’il nous donne à tous, surtout aux pasteurs de l’Église, mais à tous, la grâce de la prière, la grâce de la proximité et la grâce de la justice-miséricorde, miséricorde-justice.
Semaine Laudato si :
Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités.
19 Mai : Saint Yves :
Il était le fils d'un chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère*. Puis il s'en vient à l'Université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c'est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d'Orléans, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint Michel en Grèves et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l'influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d'en face, une joyeuse égalité d'humeur. Fidèle à l'exemple des saints, saint Martin entre autres, à une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et l'étude de l'Écriture Sainte, il s'adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l'appelle 'le prêtre saint'. Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà.
*La mère de saint Yves, Azou du Quinquis, était une femme très pieuse qui aimait répéter à son fils: 'Vivez mon fils de telle manière à devenir un saint'.
Prière de Jean Paul à la Médaille Miraculeuse, rue du Bac lors de son voyage en France
Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous
qui avons recours à vous »
«Telle est la prière
que tu as inspirée, ô Marie,
à sainte Catherine Labouré,
en ce lieu même, voilà cent cinquante ans;
et cette invocation, désormais gravée sur la Médaille,
est maintenant portée et prononcée
par tant de fidèles dans le monde entier! […]
Tu es bénie entre toutes les femmes!
Tu as été associée intimement
à toute l’oeuvre de notre Rédemption,
associée à la Croix de notre Sauveur;
ton cœur a été transpercé, à côté de son cœur.
Et maintenant, dans la gloire de Ton Fils,
tu ne cesses d’intercéder pour nous,
pauvres pécheurs. Tu veilles sur l’Eglise dont tu es la Mère.
Tu veilles sur chacun de tes enfants.
Tu obtiens de Dieu, pour nous, toutes ces grâces
que symbolisent les rayons de lumière
qui irradient de tes mains ouvertes,
à la seule condition que nous osions Te les demander,
que nous approchions de Toi
avec la confiance, la hardiesse, la simplicité d’une enfant.
Et c’est ainsi que Tu nous mènes sans cesse
vers Ton divin Fils.»
Jean-Paul II (le 31 mai 1980)