Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 10:31

J’apprends le décès d’un proche

 -
Sanctuaire de l’espérance chrétienne :notre prière à différents moments. Voilà ce que proposent ces quelques pages:

 

 

1° Au moment où j’apprends la mort d’un être cher:

 

Je me recueille:

Il (ou elle) a rejoint la maison du Père et je n’étais pas là.

Bien sûr, l’on meurt toujours seul.

Mais j’aurais au moins souhaité l’accompagner jusqu’au seuil de ce passage, lui dire
« Nous t’aimons, va en paix, tu peux maintenant quitter cette terre. »

A l’heure du monde hyper-connecté et des réseaux sociaux, nous ressentons combien la proximité physique reste irremplaçable.

Aujourd’hui, confiné chez moi,
le poids de la solitude se fait plus pesant encore.

Dans cette solitude, je suis invité à découvrir une présence, celle du Christ ressuscité,
et à sa suite celle de tous les saints du ciel, des défunts, du défunt pour qui je prie actuellement.

 

La Parole de Dieu : Jean 19, 25-30

 

Je peux méditer le passage d’Evangile où  Marie se tient debout au pied de la croix. On pourra rétorquer qu’elle a au moins pu être présente lorsque son Fils a remis l’esprit. Cela est vrai, mais Marie est trés probablement celle qui a expérimenté avec le plus grand déchirement intérieur le sentiment de l’impuissance face à la mort d’un proche, en l’occurrence son propre Fils. Au coeur de cette immense déchirure, Marie croit, Marie espère. Son coeur est lacéré, mais la flamme de l’espérance y brille d’un éclat tout particulier Aujourd’hui, Marie est pour nous l’étoile de l’espérance !

 

 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.

30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

 

 

La prière

N., jusqu’en paradis
que les anges te conduisent ; à ton arrivée que les martyrs te reçoivent, et qu’ils t’introduisent dans la cite du ciel. Le cortège des anges viendra t’accueillir :
et comme Lazare, qui mendiait à la porte du festin tu entreras dans l’éternel repos. Amen

 

Notre Père

Je vous Salue Marie

2) La veille des obsèques :

 

Je me recueille

 

Demain, celui ou celle que j’aime sera inhumé. Je ferai peut-tre partie des quelques rares personnes à pouvoir participer aux obsèques.

Il se peut aussi que les contraintes liées à l’épidémie m’empêchent de me rendre à la célébration à l’église. Quoi qu’il en soit, je suis invité aujourd’hui à renouveler ma confiance au Seigneur, ma foi en la Résurrection !

 

Psaume 26

 

Le psaume 26 exprime la confiance en Dieu. Ses paroles sont à la première personne du singulier. Ce « je » qui parle, ce peut êre moi-même, ce peut être également la personne défunte que j’aime.

 

 01 Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? * Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?

02 Si des méchants s'avancent contre moi pour me déchirer, + ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, * qui perdent pied et succombent.

03 Qu'une armée se déploie devant moi, mon coeur est sans crainte ; * que la bataille s'engage contre moi, je garde confiance.

04 J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : + habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, * pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple.

05 Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ; + il me cache au plus secret de sa tente, il m'élève sur le roc. *

06 Maintenant je relève la tête devant mes ennemis. J'irai célébrer dans sa tente le sacrifice d'ovation ; * je chanterai, je fêterai le Seigneur.

07 Écoute, Seigneur, je t'appelle ! * Pitié ! Réponds-moi !

08 Mon coeur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. » *

09 C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N'écarte pas ton serviteur avec colère : * tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut ! *

10 Mon père et ma mère m'abandonnent ; le Seigneur me reçoit.

11 Enseigne-moi ton chemin, Seigneur, * conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent.

12 Ne me livre pas à la merci de l'adversaire : * contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence.

13 Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. *

14 « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »

Premier

 La prière à Notre-Dame Libératrice

 

Notre-Dame Libératrice, Prends en pitié tous nos fréres et soeurs défunts,

Spécialement N. Intercède pour lui (elle) afin que s’achève en lui (elle) l’oeuvre de l’amour qui purifie.

 Que notre prière, unie à celle de toute l’Eglise, lui obtienne la joie qui surpasse tout désir et apporte ici-bas consolation et réconfort à nos frères éprouvés ou désemparés.

Mère de l’Eglsie, aide-nous, pèlerins de la terre, à mieux  vivre chaque jour notre passage vers la résurrection.

 

Dans cette épreuve, le Seigneur me rejoint et m’invite à accueillir l’Evangile de la Resurrection : le Christ est ressuscité et nos défunts sont appelés à ressusciter avec et en Lui !

 

Guéris-nous de toute blessure du coeur et de l’âme. Fais de nous des témoins de l’Invisible, déjà tendus vers les biens que l’oeil ne peut voir, des apôtres de l’espérance semblables aux veilleurs de l’aube. Refuge des pécheurs et Reine de tous les saints, rassemble-nous tous un jour, pour la Pâque éternelle, dans la communion du Père avec Jésus, le Fils, dans l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles. Amen

 

Je vous salue Marie

Notre Père

 

 

3° Le jour des obsèques

 

Ce matin, cet aprè-midi auront lieu les obsèques et je serai probablement absent. Une situation que je n’aurais pu imaginer un seul instant il y a de cela quelques semaines encore ! A l’heure où je voudrais prier à l’église, bénir une dernière fois le cercueil au cimetière, retrouver famille et amis, je serai chez moi, entre quatre murs. Il est des heures où le confinement prend l’allure d’un veritable emprisonnement...

C’est peut-être l’heure aussi pour penser aux moines et aux moniales qui, loin de la vie du monde, lui sont pourtant profondément unis par la prière.  Je peux confier aux prêtres de ma ma paroisse une intention de prière pour le (la) défunt(e).  Aujourd’hui, je suis peut-être invité à faire de ma maison ou de mon appartement un petit monastère, un foyer de prière avec d’autres members de ma famille, les enfants notamment.  

À l’heure des obsèques, je m’unis à la célébration. Si je le peux, je médite, seul ou avec ma famille proche, les prières et textes choisis pour la célébration.(*)

 

(*) les proches qui célèbrent à l’église ont reçu une brochure avec des texts de la Parole de Dieu, je peux leur téléphoner pour demander les texts qui sont choisis

 

Je peux aussi prier avec le texte suivant.  La Parole de Dieu : Matthieu 6,1-21

 

Aujourd’hui, je peux méditer l’Evangile du mercredi des Cendres. Cette journée peut être  une journée de jeûne de prière et de partage : trois moyens très concrets d’être en communion spirituelle avec la famille la plus proche et de confier la personne défunte au Seigneur.  Je m’arrête plus particulièrement sur cette phrase :« Quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. »

 

01 « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

02 Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.

03 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,

04 afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

05 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.

06 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

07 Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.

08 Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.

09 Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,

10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

11 Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

12 Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.

13 Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.

14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.

15 Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes.

16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.

17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;

18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra.

19 « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.

20 Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler.

21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

 

 

 

 

 La prière

 

Seigneur Jésus, je te confie N.
Ton amour l’a accompagné(e) tout au long de sa vie : délivre-le (la) maintenant de tout mal.
Il (elle) a quitté ce monde qui passe, conduis-le (la) auprès de toi, où il n’y a plus ni deuil, ni larme, ni douleur, mais la joie et la paix, avec ton Fils et l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles

Accorde-lui, Seigneur, l’éternel repos, et que brille à ses yeux la lumière sans déclin.

 

Notre Père

Je vous salue Marie

 

4° Après les obsèques

 

Les derniers moments avec la personne aiméee, la mise en bière, les obsèques à l’église, le cimetière, les retrouvailles en famille et entre amis à l’issue des cérémonies : tous ces moments qui marquent la séparation d’avec la personne aimée, ces moments qui permettent aussi de rendre la mort plus concrète, plus réelle, et d’une certaine manière plus humaine également, j’en ai été peut être privé.

J’ai peut-être même l’impression d’être dans un rêve ou un mauvais film de science-fiction. Sans doute faudra-t-il du temps pour réaliser ce qui s’est vraiment passé, le chemin sera long. Sur ce chemin, je me laisse accompagner par Marie, étoile de l’espérance.

 

L’espérance de Marie :

 

Aujourd’hui, je peux méditer sur un événement qui n’est pas explicitement mentionné dans les Evangiles mais qui appartient à la tradition constante de l’Eglise : c’est la prière de Marie le samedi saint. Jésus a eté mis au tombeau.


Pour ses disciples, tout espoir semble perdu. C’est l’heure de l’échec. Mais Marie est là. La foi et l’espérance de l’Eglise se sont réfugiées en son coeur.  Le pape Benoît XVI l'évoque à la fin de son encyclique sur l’espérance:

 

48. Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu'il est important pour la pratique de l'espérance chrétienne. Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l'idée qu'on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45: 1er s. av. JC). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l'Église orientale et occidentale. L'Orient ignore la souffrance purificatrice et expiatrice des âmes dans « l'au-delà », mais il connaît divers degrés de béatitude ou aussi de souffrance dans la condition intermédiaire. Cependant, grâce à l'Eucharistie, à la prière et à l'aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd'hui une expérience réconfortante. Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon? À présent on pourrait enfin se demander: si le « purgatoire » consiste simplement à être purifié par le feu dans la rencontre avec le Seigneur, Juge et Sauveur, comment alors une tierce personne peut-elle intervenir, même si elle est particulièrement proche de l'autre? Quand nous posons une telle question, nous devrions nous rendre compte qu'aucun homme n'est une monade fermée sur elle-même. Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l'une à l'autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie: en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres: dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu'un n'est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l'inter-relation de l'être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n'y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu: dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n'est jamais trop tard pour toucher le cœur de l'autre et ce n'est jamais inutile. Ainsi s'éclaire ultérieurement un élément important du concept chrétien d'espérance. Notre espérance est toujours essentiellement aussi espérance pour les autres; c'est seulement ainsi qu'elle est vraiment espérance pour moi.[40] En tant que chrétiens nous ne devrions jamais nous demander seulement: comment puis-je me sauver moi-même? Nous devrions aussi nous demander: que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance? Alors j'aurai fait le maximum pour mon salut personnel.

Marie, étoile de l'espérance

49. Par une hymne du VIIe -IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C'est ainsi que nous nous adressons à elle:

50. Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d'Israël » (Lc 2, 25) et qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d'Israël, qui parlaient de l'espérance – de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55). Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t'assaillit quand l'ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l'espérance d'Israël et l'attente du monde. Par toi, par ton « oui », l'espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t'es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui »: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Quand remplie d'une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l'image de l'Église à venir qui, dans son sein, porte l'espérance du monde à travers les monts de l'histoire. Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandue dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de Dieu en ce monde. Sur la naissance dans l'étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l'expérience de la pauvreté de Dieu. Le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devait se développer avec l'apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole: « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle: mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation: « Sois sans crainte, Marie! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples: N'ayez pas peur! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l'heure de la trahison, il avait dit: « Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). « Sois sans crainte, Marie! » À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi: « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route!

 

 Encyclique du pape Benoit XVI Spe salvi (sauvés dans l’Espérance, 30 Novembre 2007

 

Une des prières les plus anciennes adressée à Marie (IIIe siècle): Sous l’abri de ta miséricorde:

Sous l’abri de votre miséricorde nous nous réfugions, Sainte mère de Dieu. Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l'é́preuve, mais de tous les dangers délivrez-nous toujours, Vierge glorieuse et bénie. Amen.

 

 

 

 

Prions donc pour ne pas nous décourager

 

Dans cette période si particulière que nous vivons et qui va durer quelques temps, en tous les cas qui va marquer à jamais nos esprits, comme il est important de se donner tous les moyens de vivre au mieux la période du deuil.

 

Aussi ces propositions, inspirées d’une proposition du sanctuaire  de Montligeon  sont là pour apporter une humble contribution :

 

- Puis je vous recommander de demander à ce que soit célébré des messe d’intentions pour les défunts, si vous voulez vous y associer, demandez les quand nous serons sortis de la période du confinement. 

En cette période du confinement, vos prêtres célèbrent la messe quotidiennement, ils peuvent aussi prier à telle ou telle intention d’un proche décédé, le jour des funérailles.

 

- Pourquoi dire des messes pour les défunts ? à quoi cela sert ?

Le Christ pour dire « au revoir » à ses disciples a célébré la Pâques, Trois jours après sur la route d’Emmaüs, il célèbre « un repas » et c’est au signe de la fraction du pain que les disciples d’Emmaüs reconnaissent Jésus le Christ. La messe est le lieu de la rencontre avec le Ressuscité . C’est le lieu aussi de la « communion » avec Lui, entre nous, mais aussi avec toutes celles et tous ceux qui sont en sa demeure éternelle.  Quand nous prions, nous prions pour l’Eglise de l’aujourd’hui… le pape, les évêques, les prêtres, tous les fidèles, et même toute l’humanité, puis nous joignons une prière pour tous les défunts… Ils sont présents par note prière à la table de l’eucharistie.

 

Nous avons oublié cette démarche simple, sans doute à cause du rapport, « un peu vague » que nous avons  à l’eucharistie aujourd’hui dans nos vies de chrétiens. (Ce confinement est là pour nous aider à y réfléchir aussi, sans aucun esprit de polémique de ma part !).

IL est important de faire mémoire des êtres chers que nous avons aimés, ou pas assez aimés, et qui nous ont quitté.

 

- Après le confinement, si dans certaines familles, le rite de funérailles n’a pas pu s’accomplir « correctement »… venons en parler humblement, nous verrons comment organiser une célébration d’hommage à la personne disparue plus tard dans notre église

 

Rappelons toutefois, que notre président de la République, et notre premier ministre, interrogés régulièrement sur cette question, ont voulu maintenir un hommage et un rite funéraire. C’est la seule célébration publique que nous pouvons officier aujourd’hui comme prêtres, en respectant des conditions sanitaires strictes et compréhensibles : moins de 20 personnes, une distance de deux mètres entre chaque fidèle, une célébration plus courte mais digne, pour éviter un long confinement. C’est mieux que rien, croyez-moi !

 

Soyez assurés de nos prière si vous vivez une période de deuil qu’elle soit liée ou non aux conséquences de l’épidémie.

 

                                                                                                               

 Père  Frédéric Benoist

Partager cet article
Repost0
Published by paroisse du Raincy - dans Prière

Présentation

  • : Le blog de la paroisse du Raincy
  • : Pour connaître l'actualité de la Paroisse du Raincy, des équipes, des mouvements, les horaires des Messes, pour consulter le Messager en ligne etc ...
  • Contact

Recherche

Liens