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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 19:59

Le pape François pose la question clef pour le chrétien :« Est-ce que je suis capable de pardonner ? »

 

 Chers frères et sœurs, bonjour ! L’Évangile d’aujourd’hui nous conduit au Cénacle pour nous faire entendre certaines des paroles que Jésus a adressées à ses disciples dans le « discours d’adieu » avant sa passion. Après avoir lavé les pieds des Douze, il leur dit : « Je vous donne un nouveau commandement : que vous vous aimiez les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous aussi les uns les autres « (Jn 13, 34). Mais en quel sens Jésus appelle-t-il ce commandement « nouveau » ? Nous savons que, déjà dans l’Ancien Testament, Dieu avait commandé aux membres de son peuple d’aimer leur prochain comme eux-mêmes (voir Lv 19:18). Jésus lui-même, à qui lui demandait quel était le plus grand commandement de la loi, a répondu que le premier était d’aimer Dieu de tout son cœur et le second d’aimer son prochain comme soi-même (cf. Mt 22: 38-39).

Alors, quelle est la nouveauté de ce commandement que Jésus confie à ses disciples ? Pourquoi l’appelle-t-il « commandement nouveau » ? L’ancien commandement de l’amour est devenu nouveau parce qu’il a été complété par cet ajout : « comme je vous ai aimés ». La nouveauté réside entièrement dans l’amour de Jésus-Christ, par lequel il a donné sa vie pour nous. Il s’agit de l’amour de Dieu, universel, sans conditions et sans limites, qui trouve son sommet sur la croix. En ce moment d’abaissement extrême et d’abandon au Père, le Fils de Dieu a montré et donné au monde la plénitude de l’amour. En repensant à la passion et à l’agonie du Christ, les disciples comprirent le sens de ses paroles : « Comme je vous ai aimé, aimez-vous aussi les uns les autres ».

Jésus nous a aimés le premier, il nous a aimés malgré nos fragilités, nos limites et nos faiblesses humaines. C’est lui qui nous a fait devenir dignes de son amour qui ne connaît pas de limites et ne finit jamais. En nous donnant le nouveau commandement, il nous demande de nous aimer les uns les autres pas seulement et pas tant par notre amour, mais avec le sien, que le Saint-Esprit infuse dans nos cœurs si nous l’invoquons avec foi. De cette façon – et seulement ainsi – nous pouvons nous aimer les uns les autres non seulement comme nous nous aimons nous-mêmes, mais aussi comme Lui nous a aimés, c’est-à-dire immensément davantage. En effet, Dieu nous aime beaucoup plus que nous ne nous aimons nous-mêmes. Nous pouvons ainsi répandre partout la semence de l’amour qui renouvelle les relations entre les peuples et ouvre des horizons d’espérance. Jésus ouvre toujours des horizons d’espérance, son amour ouvre des horizons d’espérances. Cet amour fait de nous de nouveaux hommes, frères et sœurs dans le Seigneur, et fait de nous le nouveau Peuple de Dieu, c’est-à-dire l’Église, dans laquelle tous sont appelés à aimer le Christ et en Lui à s’aimer mutuellement. L’amour qui s’est manifesté dans la croix de Christ et qu’il nous appelle à vivre est la seule force qui transforme notre cœur de pierre en cœur de chair ; cet amour nous rend capables d’aimer nos ennemis et de pardonner à ceux qui nous ont offensés. Je vais vous poser une question. Que chacun réponde dans son cœur. Est-ce que je suis capable d’aimer mes ennemis ? Nous avons tous des personnes, je ne sais pas si ce sont des ennemis, mais qui ne s’entendent pas avec nous, qui est « de l’autre côté » ; ou quelqu’un qui a des gens qui lui ont fait du mal… Est-ce que je suis capable de leur pardonner ? Cet homme, cette femme qui m’a fait du mal, qui m’a offensé ? Est-ce que je suis capable de lui pardonner ? Que chacun réponde dans son cœur. L’amour de Jésus nous fait voir l’autre comme un membre actuel ou futur de la communauté des amis de Jésus ; cela nous stimule au dialogue et nous aide à nous écouter et à nous connaître mutuellement. L’amour nous ouvre à l’autre et devient la base des relations humaines. Il rend capable de surmonter les barrières de nos faiblesses et de nos préjugés. L’amour de Jésus en nous crée des ponts, enseigne de nouvelles voies, déclencher le dynamisme de la fraternité.

Que la Vierge Marie nous aide, par son intercession maternelle, à accueillir de son Fils Jésus le don de son commandement et du Saint-Esprit la force de le mettre en œuvre dans la vie quotidienne.

 

« Si quelqu’un m’aime… »

 

« Si quelqu’un m’aime », dit Jésus ; et cela résonne en nous à la fois comme un appel et comme une question. L’appel, c’est celui qui, depuis bien longtemps, a décidé de notre vie ; et il est demeuré aussi puissant qu’au premier jour. La question, c’est celle qui, instinctivement, se lève en nous, après dix ans, vingt ans, trente ans de carmel, voués à la contemplation de mystère de Dieu et de son Christ. Lorsque nous évoquons, avec enthousiasme ou avec peine, et parfois avec les deux en même temps, cette longue fidélité du Maître à notre égard et envers notre communauté, nous ne pouvons pas ne pas nous demander : « Qu’avons-nous fait, Seigneur, de ta présence ? qu’ai-je fait, Seigneur, de ton offre d’amitié ? Après dix, vingt, trente ans, Seigneur, que veux-tu de moi ? »

L’Évangile, sans faire taire cette question, qui peut fort bien être porteuse de joie, nous fait descendre en nous-mêmes plus profond que toute question, que tout souci, que toute crainte. Jésus, en effet, vient nous redire que, dans la prière comme dans la mission, Dieu est toujours le commencement, et qu’il a toujours l’initiative : c’est Dieu qui parle, c’est lui qui vient ; c’est Dieu qui demeure, c’est lui qui sauve le monde.

« Si quelqu’un m’aime, dit Jésus, il gardera ma parole, cette parole du Père qui m’a envoyé ».

Aimer Jésus, c’est croire qu’en lui Dieu a parlé, et accueillir en lui l’avance que le Père fait au monde. Notre amour pour le Christ n’est jamais qu’une réponse à l’amour que Dieu nous porte en son Fils ; mais si peu que nous donnions cette réponse, Dieu fait irruption avec toute sa tendresse : « Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure ».

Alors devient réalité ce qui n’était, pour l’ancienne alliance, qu’un rêve impossible. Comme Salomon le dit dans sa prière : « Dieu habiterait-il vraiment avec les hommes sur la terre ? Voici que les cieux et les cieux des cieux ne le peuvent contenir ; moins encore cette maison que j’ai construite ! » (1 R 8,27).

Dieu n’attend pas, pour se donner à nous, la maison de prière que nous n’en finissons pas de construire, et plus encore que ce que nous pouvons faire, personnellement ou communautairement, dans la solitude ou ensemble, il nous faut regarder ce que Dieu veut faire pour nous, en nous, avec nous. Finalement, le seul vrai chemin vers l’amitié du Christ, après dix, vingt, trente ans, c’est de laisser Dieu nous aimer autant qu’il veut nous aimer, et de le laisser libre de venir demeurer en nous par le chemin qu’il a choisi. C’est là la sagesse vers laquelle, insensiblement, l’Esprit de Dieu nous achemine, à partir de la parole de Jésus. Volontiers nous attendrions la nouveauté de l’Esprit, dans la prière ou dans la mission, sous la forme de choses jamais vues, jamais vécues, ou en tout cas jamais entendues. Or le Paraclet est pour l’Église l’Esprit de la mémoire, du souvenir, de la continuité avec Jésus. Ce que l’Esprit nous fait comprendre et vivre a déjà été dit par Jésus ; et, pour nous enseigner toutes choses, le Paraclet, simplement, divinement, nous remémore tout ce que Jésus déjà nous a fait entendre de la part du Père. Entrer dans la nouveauté de l’Esprit, c’est donc, en continuité avec la parole révélante de Jésus, découvrir progressivement son Nom, sa personne et son rôle de sauveur, et nous ouvrir peu à peu au réel tel que Dieu le voit, au monde tel que Dieu l’aime. À la suite de la Vierge de Nazareth, et pour nous à l’imitation des saints du Carmel, il s’agit beaucoup moins d’attendre ou de rechercher l’inouï que de découvrir avec émerveillement et action de grâces l’envers éternel du quotidien.

Dieu est simple, simple aussi la prière ; et simple sera notre regard quand l’Esprit l’aura purifié. Alors tout notre être sera dans la lumière. Réconciliés avec l’insécurité, avec la loi de l’Exode, nous saurons voir dans notre monde dissonant le lieu de la miséricorde du Père. Alors « notre cœur cessera de se troubler et de craindre » pour le présent ou pour l’avenir, face à une tâche et à des responsabilités qui de toute façon nous dépassent ; et à chaque tournant de nos journées bousculées, tiraillées, parfois surtendues, nous saurons percevoir, familière et fidèle, la voix du Ressuscité : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ». Alors nous serons des sages selon l’Évangile, parce que le Paraclet nous donnera d’entendre, par le fond du cœur, le langage de l’amour victorieux, « le langage de la croix ».

           Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

Lectures de la messe

 

Première lecture (Ac 15, 1-2.22-29)

En ces jours-là, des gens, venus de Judée à Antioche, enseignaient les frères en disant : « Si vous n’acceptez pas la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. » Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là. Alors on décida que Paul et Barnabé, avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question. Les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas. Voici ce qu’ils écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut ! Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi, nous avons pris la décision, à l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul, eux qui ont fait don de leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit : L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent : vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! » – Parole du Seigneur. 

 

Psaume (Ps 66 (67), 2-3, 5, 7-8)

Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous ; et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations. Que les nations chantent leur joie, car tu gouvernes le monde avec justice ; tu gouvernes les peuples avec droiture, sur la terre, tu conduis les nations. La terre a donné son fruit ; Dieu, notre Dieu, nous bénit. Que Dieu nous bénisse, et que la terre tout entière l’adore ! 

 

Deuxième lecture (Ap 21, 10-14.22-23)

Moi, Jean, j’ai vu un ange. En esprit, il m’emporta sur une grande et haute montagne ; il me montra la Ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu : elle avait en elle la gloire de Dieu ; son éclat était celui d’une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin. Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes et, sur ces portes, douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus des fils d’Israël. Il y avait trois portes à l’orient, trois au nord, trois au midi, et trois à l’occident. La muraille de la ville reposait sur douze fondations portant les douze noms des douze Apôtres de l’Agneau. Dans la ville, je n’ai pas vu de sanctuaire, car son sanctuaire, c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers, et l’Agneau. La ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine : son luminaire, c’est l’Agneau. – Parole du Seigneur. 

 

Évangile (Jn 14, 23-29)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. » – Acclamons la Parole de Dieu. 

CALENDRIER

 

 

Dimanche 26 Mai 2019 – 6ème Dimanche de Pâques

1ère lecture (Ac 15,1-2.22-29) Psaume (66,2-5.7.8) lecture (Ap 21,10-14.22-23) Evangile (Jn 14,23-29)

 

 

Messes de la semaine

 

Messe à 9 h tous les jours, sauf Vendredi

 

-Samedi adoration du Saint-Sacrement et confessions de 10 h à 12 h

 

Tous les dimanches à 17 h dans la crypte de l’église Notre-Dame : prière du chapelet

 

Permanence d’accueil le Jeudi de 17 à 19 h, le vendredi et le samedi de 16 à 18 h dans l’église

 

Rendez-vous de la semaine

 

-Lundi 27 mai à 20 h 30 au presbytère : réunion du Conseil pour les Affaires Économiques de la Paroisse

 

 

                                                                  Jeudi 30 Mai

 

                                                                  Solennité de l’Ascension :                         

                                                            

                                                                  Messe à 10 h 30 en l’église Notre-Dame

 

 

 

-Samedi 1er Juin à 14 h en l’église Notre-Dame : célébration du mariage de Christy Rajendra Mayuran et de Tharshilca Melkius

 

Samedi 1er Juin à la Maison diocésaine, 6 avenue Pasteur à Bondy : Journée de partage et de prière pour tous les séparés, divorcés, divorcés remariés du diocèse avec notre Évêque Pascal Delannoy. Le thème : “Vous êtes le sel de la terre”

 

 

Dimanche 2 Juin 2019 – 7ème Dimanche de Pâques

1ère lecture (Ac 7,55-60) Psaume (96,1-2.6.7.9) lecture (Ap 22,12-14.16-17.20) Evangile (Jn 17,20-26)

Messe anticipée le samedi à 18 h à Saint-Louis-Dimanche à 10 h 30 messe à Notre-Dame

Feuille de semaine du 26 mai 2019
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Published by paroisse du Raincy - dans Feuilles de semaine

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