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9 février 2019 6 09 /02 /février /2019 19:22

 

On demande des prophètes « courageux et persévérants » 

 

« Accueillir intérieurement la volonté du Père »

 

Paroles du pape François avant l’angélus

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dimanche dernier, la liturgie nous a proposé l’épisode de la synagogue de Nazareth, où Jésus lit un passage du prophète Isaïe et révèle à la fin que ces paroles sont accomplies « aujourd’hui » en Lui. Jésus se présente comme celui sur qui repose l’Esprit du Seigneur, qui l’a consacré et qui l’a envoyé pour remplir la mission de salut pour l’humanité. L’évangile d’aujourd’hui (cf. Lc 4,21-30) est la suite de ce récit et nous montre la stupéfaction de ses concitoyens en voyant que l’un de leurs villages, « le fils de Joseph » (v. 22), prétend être le Christ, l’envoyé du Père.

Jésus, par sa capacité à pénétrer les esprits et les cœurs, comprend immédiatement ce que pensent ses compatriotes. Ils estiment qu’étant l’un d’entre eux, il doit prouver cet étrange « prétention » en faisant des miracles ici, à Nazareth, comme il l’a fait dans les villages voisins (cf. v. 23). Mais Jésus ne veut pas et ne peut pas accepter cette logique, car elle ne correspond pas au plan de Dieu : Dieu veut la foi, eux, ils veulent des miracles, des signes ; Dieu veut sauver tout le monde et ils veulent un Messie à leur avantage. Et pour expliquer la logique de Dieu, Jésus donne l’exemple de deux grands prophètes anciens : Elie et Elisée, que Dieu avait envoyé guérir et sauver des personnes non juives, d’autres peuples, mais qui avaient confiance en sa parole.

Face à cette invitation à ouvrir leurs cœurs à la gratuité et à l’universalité du salut, les citoyens de Nazareth se rebellent et ils adoptent même une attitude agressive qui dégénère au point qu’ils se levèrent et le chassèrent de la ville et qu’ils le conduisirent au bord de la montagne […], le précipiter » (v. 29). L’admiration du premier moment s’est changée en agression, en rébellion contre Lui.

Cet évangile nous montre que le ministère public de Jésus commence par un refus et par une menace de mort, paradoxalement justement de la part de ses concitoyens. En vivant la mission confiée par le Père, Jésus est bien conscient qu’il doit affronter la fatigue, le rejet, la persécution et l’échec. Un prix que la prophétie authentique est appelée à payer, hier comme aujourd’hui. Mais le dur rejet ne décourage pas Jésus et n’arrête pas le chemin et la fécondité de son action prophétique. Il a poursuivi sa route (cf. v. 30), confiant dans l’amour du Père.

Même aujourd’hui, le monde a besoin de voir dans les disciples du Seigneur des prophètes, c’est-à-dire des personnes courageuses et persévérantes dans leur réponse à leur vocation chrétienne. Des personnes qui suivent les motions du Saint-Esprit, qui les envoie proclamer l’espérance et le salut aux pauvres et aux exclus ; des personnes qui suivent la logique de la foi et non du « miraculisme » ; des personnes dédiées au service de tous, sans privilèges ni exclusions. En bref, des personnes qui s’ouvrent pour accueillir intérieurement la volonté du Père et qui s’engagent à en témoigner fidèlement auprès des autres.

Prions la Très Sainte Vierge Marie pour que nous puissions grandir et marcher avec la même ardeur apostolique pour le Royaume de Dieu qui a animé la mission de Jésus.

Le péché obstacle à la réponse à l’appel de Dieu ?

La lecture de saint Luc en ce dimanche offre un récit complexe, réunissant plusieurs éléments : – Jésus prêchant à la foule la parole de Dieu. – La pêche miraculeuse.– La vocation de Simon à une pêche d’hommes et non plus de poissons, son métier.– La décision de Simon, Jacques et Jean : ils se mettent à suivre Jésus.

 

La séquence adoptée par saint Luc est sans doute destinée à montrer comment un familier devient un disciple et un apôtre. Jésus fait accomplir à Pierre ce parcours en lui adressant trois appels : – L’appel à mettre sa barque à sa disposition et à s’éloigner “un peu” du rivage. L’appel à jeter les filets, “au large”, malgré l’échec de la nuit précédente.– L’appel à une tâche évoquée en mots énigmatiques : prendre des hommes au filet. Pourquoi ? Comment ? Rien n’est précisé. Mais Pierre, ainsi que les deux autres, comprennent qu’à partir de cette heure, ils n’ont rien d’autre à faire que de suivre Jésus.

 

En travers de cet élan de l’appel et de la foi survient un obstacle. Celui du péché, ou plus exactement, celui de la conscience de notre péché. Notre indignité, parfois, nous paraît telle que nous doutons même de la miséricorde infinie de Dieu, au point d’avoir peur de face à face que nous vivons déjà avec Lui et que nous vivrons éternellement. La liturgie nous propose un parallèle entre la réaction de saint Pierre et celle du prophète Isaïe.  Isaïe : ” Malheur à moi ! je suis perdu car je suis un homme aux lèvres impures.” (Isaïe 6.5) Saint Pierre, devant le miracle, change de “situation”…”Seigneur, éloigne-toi de moi, je suis un homme pécheur.” L’heure d’avant, quand il acquiesçait à l’ordre de Jésus, il l’appelait “Maître”. Il est une question qui traverse tout l’Ancien Testament : comment voir Dieu sans mourir si grande est la distance qui nous sépare de lui. Le plus souvent l’Ecriture affirme que l’homme ne peut voir Dieu. Quand Moïse lui demande : ”Fais-moi voir ta gloire”, le Seigneur répond : ”Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne saurait me voir et vivre.” (Exode 33. 18 à 20) Pourtant Dieu ne veut pas être étranger à son serviteur. Il se fera voir de Moïse, mais de dos.

La vision de Dieu suppose une familiarité que le péché a rompue. L’homme est ainsi en proie à une contradiction : le désir de voir Dieu demeure en lui, mais il échouerait ou

rejoindrait inexorablement la mort. Toutefois les traditions prophétiques de l’Ancien Testament attestent une possible rencontre. “Moïse monta, ainsi qu’Aaron, Madav et Avihou, et soixante-dix des Anciens d’Israël. Ils virent le Dieu d’Israël… Ils contemplèrent Dieu, mangèrent et burent” (Exode 24. 9 à 11) Et c’est bien ainsi que les disciples et les apôtres vécurent avec Jésus de Nazareth, trois années durant. Dieu lui-même s’est manifesté au sein de notre monde pécheur par son Fils incarné : ”Et le Verbe s’est fait chair et nous avons vu sa gloire.” (Jean 1. 14) L’initiative du salut vient de Dieu. Notre foi n’est ni une imagination ni l’épiphénomène de nos désirs. Les Corinthiens se l’entendent dire par saint Paul. “Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu.” Les apôtres eux-mêmes ont vécu avec le Seigneur : ” Ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.” (1ère lettre de Jean 1. 1 et 2) Grande est leur familiarité avec leur Seigneur et maître. Saint Pierre le secouera par les épaules pour le réveiller lors de la tempête sur le lac. Saint Pierre, encore lui, lui reproche de monter à Jérusalem pour se faire arrêter et condamner. “Ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie.” …  Il est si proche.

 

Il nous est également possible de vivre cette familiarité. Ce n’est pas en dressant des barrières rituelles que nous vivrons la Vérité qu’il nous apporte. Le père de l’enfant prodigue n’a pu admettre de le recevoir à genoux, il l’a pris dans ses bras. Ces barrières rituelles sont parfois même ridicules, comme refuser de recevoir le Corps du Christ dans nos mains… « Ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie. C’est avec de telles barrières qu’on en arrive à vivre un christianisme moralisateur jusqu’à être vidé du sens de notre intimité en Dieu par Jésus-Christ. C’est le Christ qui est l’essentiel, car s’il est devenu l’un des nôtres, c’est pour être proche de nous et, nous, proches de lui. « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. »

             

 

Dimanche 10 février 2019 - Lectures de la messe

 

Première lecture (Is 6, 1-2a.3-8)

 

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l’un à l’autre : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire. » Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée. Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! » L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. » J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ? » Et j’ai répondu : « Me voici : envoie-moi ! » – Parole du Seigneur. 

 

Deuxième lecture (1 Co 15, 3-8.11)

 

Frères, avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez. – Parole du Seigneur. 

 

Évangile (Lc 5, 1-11)

 

En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. – Acclamons la Parole de Dieu. 

CALENDRIER

 

DIMANCHE 10 Février 2019 – 5ème dimanche du temps ordinaire

1ère lecture (Is 6,1-2a.3-8) Psaume (Ps 137,1-5.7-8) 2ème lecture (1 Co 15,1-11) Evangile (Lc 5, 1-11)

Quête impérée pour les Aumôneries des Hôpitaux

 

 

 

Messes de la semaine   Messe tous les jours de la semaine à 9 h

 

Samedi messe à 9 h - adoration du Saint-Sacrement et confessions de 10 h à 12 h

Tous les dimanches à 17 h dans la crypte de l’église Notre-Dame : récitation du chapelet

 

Rendez-vous de la semaine

 

- Lundi 11 Février à 20 h 30 au presbytère : Réunion du Conseil des Affaires Economiques de la paroisse

- Mercredi 13 Février à 17 h salle Pierre Lefeuvre : rencontre des lycéens qui préparent le sacrement de la confirmation

- Mercredi 13 Février à 20 h 30 salle Pierre Lefeuvre : rencontre des fiancés du Raincy et de Villemomble

- Mercredi 13 Février à 20 h 30 au presbytère : rencontre des Entrepreneurs Dirigeants Chrétiens (équipe locale)

- Jeudi 14 Février à 20 h 30 au presbytère : réunion de l’Equipe d’Animation Paroissiale

- Jeudi 14 Février à 20 h 30 salle Pierre Lefeuvre : réunion du groupe biblique œcuménique

- Vendredi 15 Février à 20 h 30 salle Pierre Lefeuvre : réunion du catéchuménat des adultes

 

Samedi 16 Février à 15 h 45 salle Pierre Lefeuvre : Ecole de la parole : prier et méditer

en groupe un texte de la Parole de Dieu

 

- Samedi 16 Février à 18 h 30 salle Pierre Lefeuvre : réunion des 4ème-3 ème

 

DIMANCHE 17 Février 2019 – 6ème dimanche du temps ordinaire

1ère lecture (Jr 17,5-8) Psaume (Ps 1,1-4.6) lecture (1 Co 15,12.16-20) Evangile (Lc 6,17.20-26)

Messe anticipée le samedi à 18 h à Saint-Louis-Dimanche à 10 h 30 messe à Notre Dame

 

- Dimanche 17 Février à 16 h à la Crypte de l’église Notre-Dame : conférence par Stéphanie VIAL

Thème : « La construction d’une église au Moyen Age »

 

- Dimanche 17 Février : rencontre des confirmands portugais avec notre Evêque Pascal Delannoy

 

- Dimanche 17 Février à 12 h salle Pierre Lefeuvre : repas des fiancés du Raincy et Villemomble

 

- Dimanche 17 Février : sortie des servants d’autel à la rue du Bac

Feuille de semaine du 10 février 2019
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Published by paroisse du Raincy - dans Feuilles de semaine

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